CHAPITRE 10

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La pluie commence à tomber, je sens des gouttelettes. Je marche doucement, sans un mot sous cette petite pluie. Les volets sont fermés, les maisons noires. La rue est calme. Milles idées traversent ma tête, mes yeux sont brouillés. Je ne sais même plus si je pleure ou si c'est juste la pluie.

Un petit lampadaire éclaire un bout de rue devant moi, je m'avance intriguée par une ombre. Je sens comme une boule dans mon ventre se former. Je ne sais plus ce que je vois. Le lampadaire s'éteint d'un coup. Je n'entends plus la pluis, plus rien. Je sens un souffle glacial sur ma nuque. Je saute en criant et la lumière revient. Là je suis à terre, paralysée, et autour de moi se trouve milles et une personnes avec tous la même tête, celle de Thomas. Les yeux écarquillés, le sourire jusqu'aux oreilles. En fond, j'entends son rire, rire innocent. Je me roule en boule sur moi-même, les Thomas se jettent sur moi en rigolant, tous me regardent avec joie. Je crie, je pleure. Puis d'un coup, tous s'arrêtent. Les Thomas sont figés. Je me lève doucement et m'approche de celui à ma gauche. Je pose mon doigt sur son nez et son corps se décompose de papillon ? Des papillons sortent de partout, où suis - je ?

Les papillons sont partits. Je suis de nouveau dans la rue. Mais il y a comme une ambiance pesante. Pas un bruit, rien. Tout a coup, au loin, j'aperçois une silhouette. Une magnifique femme fantomatique au regard triste s'approche de moi. Je veux partir ! Courir ! Mais mon corps est comme figé. Le fantôme se met devant moi, me sourit et me donne une rose. Une belle rose.... je ne sais plus. Elle me regarde avec des yeux bienveillants . Elle approche sa tête prés de mon oreille et me souffle ces mots :

" Le petit Thomas courait dans les champs, il attrape une rose tout content. Il va vers une femme, lui tend son cadeau . En remerciement, elle lui offre une doux baiser. Le petit Thomas heureux dans sa vie, le petit Thomas comblé par un vide. Et sa mère triste, dans une maison vide. Le soir l'horrible mari rentre sous l'emprise de l'alcool. Il emmena cette belle femme dans la chambre. Il lui prit le bras, mais ce n'était pas pour la faire tourner. Le petit Thomas, devant la porte de sa chambre, écoutait les bruits et gémissements de sa maman. "

Elle s'éloigne de moi et disparaît. Une larme coule le long de ma joue, mon corps devient lourd. Je me laisse tomber. Cette contine résonne dans ma tête. Mes yeux se ferment.

J'ouvre une œil. Je suis sur le trottoir, la pluie s'est arrêtée. Je me lève, mes jambes tremblent encore. Qui était cette femme. Était ce la mère de Thomas !? Impossible. Les fantômes n'existent pas. Je continue mon trajet en essayant de me rappeler des paroles. Je sens au fond de moi qu'elles résonnent pourtant les mots ne veulent pas sortir. En arrivant au portail, je croise une voiture de police sortir avec Thomas à l'intérieur. Je cours vers la maison et aperçois plusieurs policiers.

- Que se passe t'il ? Criais je.

- C'est Thomas, on l'a arrêté pour être suspecté d'avoir tuer son père.

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