Moon's Petals

CHAPITRE 11

Je suis là, figée, derrière cette vitre à regarder Thomas se faire interroger. Au fond de moi, une haine contre ce garçon se forme pourtant malgré tout, je veux qu'il dise la vérité, qu'il ne gâche pas sa vie. Thomas.... ne gâche pas ta vie.

Le policier sort de la petite salle et vient faire son bilan. Thomas n'a pas parlé, il n'a fait que pleurer, son père lui manque à tel point qu'il veut le rejoindre. Tout le monde le regarde avec chagrin, moi, malheureusement, je sais que tout ceci n'est qu'un pâle numéro. Il est fort, il connait les points forts et points faibles des gens. Et il utilise cet avantage pour attendrir les policiers. Et le pire, c'est que ça marche.

- Puis je moi aussi parler avec lui ? Demandais je à un policier.

- Heu oui je pense que vous pouvez.

Je me retourne et pars vers la petite salle. De ce que je vois derrière la vitre, il pleure encore. Ce garçon est à lui tout seul un mystère et je veux connaître ses attentions. Je ne veux qu'une chose : comprendre !

Je rentre dans la salle et m'assois en face de lui. Il me regarde, sèche ses larmes et me fait un petit sourire. Il porte ce regard innocent, celui d'un enfant qui a grandit trop vite, celui d'un enfant qui a vu des choses horribles. Celui qui a vécu des choses horribles.

- Thomas..... ne gâche pas ta vie, dis je avec compassion. Je ne veux pas te voir dans une prison, ni avec des problèmes à vie...

- Mais.... je n'ai rien fait, me répond il en versant une larme.

- Je n'ai rien dit aux policiers mais j'ai tout vu, ta discussion avec le maire enfin ton oncle.

A ce moment là, son regard se ferme, les larmes cessent de couler et son sourire s'envole. Il me regarde intrigué. Il se redresse, respire un bon coup et s'étire.

- Je n'ai rien fait, mon oncle n'a jamais parlé avec moi tout comme mon père.

- Ecoute, pas besoin de mentir je le sais, je veux connaître la vérité, dis je en insistant.

- Pourquoi ? Pourquoi es tu venu ici ? Pourquoi accepter ce job ?

- Pour aider, c'est mon métier je veux aider mais je ne savais pas que je me retrouverais au milieu d'une affaire familiale.

- Alors pars, tu n'a rien a faire ici ! Dit il en criant, tu n'es rien, pas foutu d'aider, tu chiales tout le temps, tu comprends rien ! Tu n'es qu'une idiote de plus dans ce monde désolant. Alors pars !

Mon corps tremble, dans ses yeux, je ne vois plus l'innocence mais la colère. Ses mots sont horribles. Jamais je ne l'avais vu dans un tel état. Je me lève en tremblant, aucuns mots ne sort. Je me dirige vers la porte les larmes aux yeux.

Je sors du commissariat furieuse, je crie, donne des coup de pieds dans des cailloux. Pourquoi ? Il a raison, pourquoi je suis tombée chez ces merdes ! Hein ! Pourquoi !? Pourquoi fallait il que je tombe chez cette famille de demeuré, d'idiot, d'assassin !? Pourquoi !? Mon corps perd sa force et je me laisse tomber au milieu de la rue...

Au bout, j'aperçois ce même homme, celui qui m'avait prévenu la première fois que je suis venue au commissariat. Je me lève et me dirige vers lui.

- Qui êtes-vous !? Pourquoi tout ici tourne autour du meurtre !

- Tiens, voilà la psychologue, vous êtes en vie, dit il en souriant.

- Je veux des explications !! Criais je.

- Vous n'avez donc pas compris ? Tiens tiens.

- Expliquez moi s'il vous plaît....

- Dans ce monde, les riches dominent, dans ce monde, les moins riche voire les pauvres travaillent. Dans ce monde, celui qui a beaucoup d'argent en veut encore plus et dans ce monde, celui qui n'en n' a pas en veut. D'après vous, miss Whinter, jusqu'ou un homme est il prêt à aller pour avoir de l'argent ?

Je me redresse en sursaut. Je pense avoir compris ! Je me dirige vers le commissariat prête à aller parler à Thomas. Alors que j'allais ouvrir la porte, plusieurs coups de feux retentissent. Je me baisse immédiatement. Un policier se fait expulser par la fenêtre, une balle dans la poitrine. Son sang gicle sur mon visage. Je crie comme jamais je n'avais crié, terrorisée par ce mort. Je me jette en arrière et aperçois Thomas en fond, un pistolet à la main, passé par l'arrière. Un autre policier sors en criant " Thomas s'est échappé !! ".