L'intarissable

Sacrifice 3

Anta Diop

J'étais toujours tétanisée sur place. Jamais de ma vie je n'ai vécu ce genre de situation. J'ai envie de crier pour qu'on m'entende et me vienne en aide avec les enfants. Comment des personnes sensés peuvent-ils faire ce genre de chose juste pour de l'argent.

Tuer

Verser du sang pour avoir juste quelques billets de Banque.

Ayi wayi gni mba ragal nagne yalla? Est-ce que ces gens pensent à leur châtiment de l'haut de là.

Pensent-ils que c'est quelque chose qui va se passer en juste deux heures de temps ou juste quelques minutes pour se terminer.

C'est ETERNEL

un châtiment ETERNEL, qui ne se termine JAMAIS.

J'ai même des frissons, juste le fait d'y penser.

Que Dieu nous vienne en aide.

J'arrête de cogiter et cours vers les enfants. Je les secoue mais c'est comme s'ils ne m'entendaient pas. Ils ne me regardent même pas. Ils se fixaient juste.

Je ne sais plus quoi faire. Mais ce dont j'en suis sûre c'est qu'il faut que j'agisse.

Puisqu'ils ne m'entendent ni ne me voient ok.

J'étais entrain de faire ce qui était dans ma tête quand j'entends des pas. Je cours me mettre derrière une caisse qui était juste déposée à côté. Je retiens ma respiration et me couche sur le ventre, il ne faut surtout pas qu'ils me voient.

J'entends des pas qui entrent dans la salle, il y'a deux personnes je pense. Je met ma tête à l'extrémité de la caisse pour jeter un coup d'oeil.

C'est deux femmes, habillées en pagne blanc qui leur arrivait à la poitrine. Elles étaient poudrées en blanc tout le long de leur corps. Elles avaient une calebasse entre les mains et aspergeaient de l'eau sur les enfants à l'aide d'un petit balai. Elles faisaient des incantations bizarres et tournaient autour des enfants.

Dieu du ciel

Où est-ce que nous sommes?

J'avais tellement peur.

Je ne bougeais pas mais mes larmes ne cessent de couler. J'avais tellement mal pour les enfants que j'étais prête à tout pour les sauvés.

Dix minutes après, elles sortent de la salle. Je cours vers les enfants et les prends par la main. Ils ne faisaient aucun refus. Ils étaient déconnectés de la réalité.

Je les tire et on sort dans le couloir. Je regarde à gauche et à droite mais ne vois rien, la voie est libre. J'enlève les chaussures des jumeaux qui peuvent faire du bruit et les miens aussi. Nous marchons pieds nus dans le couloir. Je regardais en même temps derrière moi. Je n'ai même pas idée d'une porte de sortie, je longeais juste le couloir.
On arrive à la salle où se trouvait les convives autour d'un table. Il fallait qu'on passe devant cette porte alors qu'il y avait des gardes juste devant.

Putain

Qu'est-ce que je vais faire maintenant.

Je jette un coup d'oeil sur les petits. Ils ne savent même pas ce qui se passe. Ils fixent juste un point imaginaire.

Il faut que je trouve une solution.

Je regarde tout autour de moi et voit une porte en face de nous. Juste après la grande salle. Le problème est comment parvenir à cette porte sans se faire voir?
J'étais entrain de réfléchir quand je vois l'interrupteur accroché sur le mur qui est face à moi.