Partie 10

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LAURÈNE DIATTA...

-maman c'est toi, dit-je un peu perdu.

Elle avait porté une robe toute blanche et la tête voilée. On était dans un espace tout blanc, il y avait de la fumée parfumée et c'était trés doux. On était toutes seule et ma mère me regardait toute souriante. J'arrivais pas à croire que c'est elle. Elle n'est pas morte, ma mère est en vie.

-non je ne suis pas en vie Laurène, dit-elle le sourire toujours aux lèvres

-comment ça tu n'es pas en vie, maman ne me dit pas que tu es morte, ne me dit pas que je ne vais plus jamais te revoir, stp maman..., je prends un souffle tout en essuyant mes larmes

-.... regarde, tu peux m'amener avec toi... sisi amène moi avec toi, je ne veux pas rester seule, je ne peux pas vivre sans toi et....

-shuuuutttt, calmes toi, regardes moi, dit-elle en me tenant le menton

-....je serais toujours avec toi, je serais toujours à tes côtés mais tu ne peux pas venir avec moi, tes frères ont besoin de toi et ton père aussi...

-mais maman....

-...laurène, ils ont besoin de toi, tu es leur aînée et tu dois prendre soin d'eux et surtout soit forte, désormais je t'appelle l'Intarissable. Tu puiseras toujours ta force sur moi et elle ne sera jamais tarit. Je serais toujours avec toi, soit forte, soit forte, soit forte......soit forte...

Sa voix devient de plus en plus lointaine

-maman, maman, mamannnnnn...

-calmez vous, calmez vous madame... c'etait un cauchemar

Un cauchemar???
J'étais dans un cauchemar? Donc tout ça n'était qu'un putain de cauchemar.

Je lève les yeux et voit un bel homme avec une blouse blanche qui me regarde avec des yeux compatissants.

-vous allez bien madame, dit-elle en regardant je ne sais pas quoi dans mes yeux

-mademoiselle, et je fais quoi ici?.... attendez vous me faites quoi là, dis-je en ôtant ses sales mains de mes yeux

-calmez-vous, je suis docteur camara et je suis là pour qu'un bon jour vous puissez dégager de cet hôpital, alors vous permettez? Dit-il avec un ton vraiment poignant

-et qu'est-ce-que je fais dans cet hopital, dis-je en esseyant de calmer les choses

C'est pas vraiment moi, je suis un peu perdu et je pense que je vais devenir folle.

-vous avez eu un accident, et je pense que vous n'avez pas vu la bande sur votre bras, c'est pourquoi vous parlez aussi méchamment ou bien que ça ne fait pas encore mal. Laissez moi vous dire que ça ne vas pas tarder et là vous la bouclerez

-hey, est-ce-qu'un médecin est censé être aussi cruelle avec sa patiente?

-et la patiente n'est-elle pas censé se calmer et surtout parler respectueusement au médecin

-je suis désolé, dis-je honteuse

-pas trop tard

-on fait la paix, dis je en lui tendant la main

Il la prend et me regarde dans les yeux sans avaler ses mots

-la prochaine fois, je vous renvoie de mon hopital, ayez l'habitude de bien parler aux gens

-je suis désolée monsieur,

-pas de quoi, laissez moi terminer ses analyses et je vous appelle votre famille

-ma famille? Qui est là?

-votre tante et votre cousine, je pense

-ah d'accord

C'etait les dernières personnes que je voulais voir mais bon puisque je n'ai personne à part eux. A ma sortie, j'appelerai mes grand-parents et j'irai m'installer chez eux. Je ne veux plus voir cet homme, mon oncle, cet imbécile qui m'a défloré. Jamais je ne lui pardonnerai et je vous le jure qu'il va le payer.

-docteur?

- oui, dit-il toujours en s'affairant

-j'ai dormi pendant combien de temps

-deux semaines, on avait tous peur et ta famille commençait à s'inquièter. Il y'a même ta Badiène qui voulait qu'on te débranche mais tes grand-parents continuaient à payer et nous avons continuer à prendre soin de toi. Franchement pour dire vrai, on ne pensait pas que t'allait te réveiller.

Badiène, qu'est-ce-qu'elle me veut cette femme? Tuer ma mère n'est pas suffisant. C'est ma vie qu'elle veut prendre maintenant. Walay Mauriène, je t'ajoute à la liste de ce qui vont payer pour tout le malheur que je suis entrain de vivre. Elle ne va pas s'en sortir aussi facilement. Ils vont tous payer la mort de ma mère et même mon père. Un homme irresponsable, qui ne sait pas prendre ses responsabilités et qui croit à tout ce qu'on lui raconte. Mon père me dégoûte.

-voilà, c'est bon maintenant, vous allez rester quelques jours ici, le temps qu'on enlève le plâtre sur votre bras et vous pourrez sortir. Vous serez beaucoup mieux

-merci docteur et excuser moi pour tout à l'heure

-c'est moi, ne me remercier pas. Je vais appeler votre tante

-d'accord

Il regarde une dernière fois la fiche qu'il avait entre ses mains, écrit une dernière chose et sort de la chambre. Quelques minutes plus tard tante Marcelle entre dans la chambre avec Rosine et mon père.
Qu'est-ce-qu'il fait ici lui, il pouvait rester chez lui deh. Tchippp
Ma tante avait un visage impassible. Elle ne laissait rien paraître. Elle qui était tout le temps joviale, souriante. Je ne sais pas ce qui lui arrive. Peut être que c'est le décès de ma mère qu'elle n'a toujours pas avaler. Oui c'est sûrement ça. Rosine, limite ne me regardait pas et elle semblait être énèrver.

Wa gni lougnou xewlé??

Mon père sourit toutes ses dents et je voyais en même temps son visage renfrogné. Je pense qu'il a pleuré. Pfff, c'est maintenant que tu regrèttes. Tes larmes ne me font ni chaud, ni froid, me dis-je. Quand je repense aux pleures de ma mère et que mon père n'en avait cure, je n'ai qu'une envie, c'est de lui foutre une raclée sur le visage. Tchippp

-ça va laurène, dit-il toujours un sourire scotché

Je sors un petit ça va et tourne la tête de l'autre côtè.

-ma fille tu vas mieux, ça c'est la voix de Marcelle. Mais je sentais du mépris, de la colère dans sa phrase

-oui tata, je vais mieux

-... et vous, vous allez bien, dis-je puisqu'il y avait un silence insoutenable

-oui ça va, ne t'inquiète pas pour nous

-vous avez... vous avez enterré ma mère, demandais-je avec une voix un peu lourde

-oui ma fille, on ne savait pas quand tu allais te réveiller donc on l'a fait sans ta prèsence mais tu peux aller lui rendre visite au cimetière

-d'accord, dis-je en essuyant mes larmes

-... et mes frères, ils sont au courant?

-oui, ils étaient même venus pour les funérailles mais ils ont dut repartir, comme tu n'étais pas encore réveiller et qu'ils devraient reprendre les cours, dit mon père un peu triste

-je comprends...

-...laisser moi seule s'il vous plaît, dis-je en tournant la tête de l'autre côté. Je voulais rester seule, j'avais le coeur lourd et je ne me sens pas bien du tout, en plus d'être dans ce lit d'hopital. Je ne peux rien faire moi même.
Je les entends fermer la porte et je retourne la tête. A ma grande surprise je vois tante Marcelle, plus énèrvée que jamais.

-j'ai longtemps atendu que tu te réveilles pour te dire ceci, tu n'es plus la bienvenue chez moi. Mes parents viendront te voir sûrement demain et tu leur demanderas de t'hébèrger. Je ne cherches pas à garder des putes chez moi. Bonne guérison.

Non non j'ai mal entendu.

L'intarissableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant