Chapitre 43

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Enfin une nuit sans la moindre trace d'un cauchemar. Avant seulement Matthew avait ce pouvoir.
Les rayons du soleil passent à travers la baie vitrée et me brûlent les yeux.
Hero dort toujours.

Toc Toc.

- Oui ? Je demande.

- C'est Trish.

- Oh oui entrez.

La mère de mon petit ami rentre avec un plateau dans les mains.

- Bonjour Molly, je me permets de vous amener de quoi manger, il est plus de midi, c'est des pâtes rien de spectaculaire.

- Oh merci Trish, je vais réveiller Hero.

Elle me sourit et sort de la chambre.

- Bébé réveil toi.

- Hmmmmmm.

Que cet homme est dur à se lever le matin.

- Aller, ta mère nous a amener de quoi manger.

Il daigne enfin à ouvrir ses beaux yeux verts qui me font tant d'effets, il suffit juste de dire "manger". Hero Miller, j'ai trouvé ta faille.
De sa voix ensommeilée il me dit :

- Bonjour bébé.

Je pourrai le manger lui quand il a cette voix et qu'il m'appelle bébé.
Molly calme tes pulsions.
Hero englouti son assiette de pâte, alors que moi,  je ne l'a fini pas, elle sont excellentes mais j'ai repris un peu de poids, il m'a fallu tellement de temps pour avoir le corps que j'ai que je veux pas reprendre d'avantage de poids.

- Je vais m'habiller. J'informe Hero.

- D'accord, je vais rejoindre ma mère en attendant, des que tu es prette, on va faire un tour.

Il s'habille et descend.
J'ouvre ma valise, prends une robe noir asser courte noire aux épaules dénudées, j'ai envie de me sentir belle à travers les rues de New York.
Je prends des bottines métallisées rouge à talons, me maquille comme d'habitude et laisse mes cheveux naturels pour descendre.

Trish équarquille les yeux en me voyant, c'est vrai que je m'habille osé mais j'ai toujours été comme ça, j'ai besoin qu'on me remarque et qu'on me trouve belle vu que moi je me trouve pas très belle et que jamais j'arrive à me sortir de la tête mon corps d'avant.

Quelle sotte je suis, j'ai oublié mon téléphone, je les en informe et remonte le chercher.
En descendant, j'entends une conversation qui brise le bout de coeur qu'il avait réparé.

- Cette fille est superficielle Hero.

- Maman, il grogne.

- Sérieusement Hero ! Elle a les cheveux roses et un anneau au nez et puis tu as vu comment elle s'habille on dirai une fille de joie, et son maquillage n'en parlons même pas.

- Je t'interdis de la juger ! Tu connais rien de son passé ou de sa vie.

- Non, tu as raison mais peux importe ce qui se passe dans notre vie, rien n'est une excuse pour faire autant d'artifices. Elle te mérite pas, tu mérites beaucoup mieux que.. que ça !

Elle a raison, je ne le mérite pas et au fond, je crois que je le savais mais égoïstement, j'ai pas pu le laisser parce que je l'aime et que ça m'était pas arrivé depuis des années, j'ai pensé qu'à mon bonheur et pas au sien. Être avec une fille aussi brisée que moi c'est dur, impossible même.
Des larmes perlent sur mes joues.
J'ai été aveuglée par le bonheur que je ressentais près de lui et je me suis pas aperçu que je le méritais pas, j'ai pas voulu me l'avouer.
Je suis la fille cynique et lui le BadBoy débordant de vie.
Je vis à travers mes démons de mon passé, mes cheveux roses, mon piercing, mon maquillage et mes vêtements à la limite du vulgaire, tout ça c'est juste pour oublier que je suis une fille détruite, toutes ses années j'ai bâti mon identité autour de ses détails physiques qui ne sont pas les miens.
Je veux juste attirer l'attention sur moi, me démarquer des autres pour avoir l'impression une foi dans ma vie d'être remarquée.
Je n'ai pas le droit au bonheur, j'ai fais que tricher pendant tout ce temps et c'est injuste.
Comme l'a si bien dit Tchekov "Nous sommes pas heureux et le bonheur n'existe pas, nous pouvons que le désirer".
Il a fallu que j'entendes la mère de mon "petit ami" pour m'en rendre compte.

Je sèche mes larmes et claque la porte.

Je me perds un peu dans New York.
Platon l'a cité "Ce qu'on a pas, ce qu'on est pas, ce dont on manque, voilà les objets de l'amour"
Mais j'ai fais semblant pendant tout le long de ma minable vie, je n'y ai plus le droit.

Arrivée devant central park, j'envoie un message a Hero :

"Elle a raison, je te mérites pas. Je t'ai aimé du plus profond de mon être mais tu finiras par trouver cette personne qui te mérite. Je t'aime"

J'éteins mon téléphone et m'éloigne d'ici en courant, les passants me dévisagent, je dois être ridicule, une meuf habillée comme une pute qui pleure et qui court sans but précis. Mais tout ça n'a plus aucune importance, ce dont on peux penser de moi.

"Si deux personnes s'aiment, il ne peut y avoir de fin heureuse"

Cette citation me revient en pleine gueule, s'était écrit...

My Life Is StrangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant