My Life Is Strange

Chapitre 3

Ça va bientôt être l'heure de partir si on veut pouvoir installer comme il se doit nos affaires avant d'aller à la fac. La rentrée des cités U était hier, mais nous, c'est aujourd'hui, on aura moins de contraintes en appart que sur le campus.
Il est 9h10 et l'appartement est à 45 minutes de la maison. Heureusement pour nous, on a qu'un seul cours aujourd'hui et il est à 16h, le reste de la journée est consacrée à des réunions sur les règles de l'établissement, je n'ai pas du tout envie d'y aller donc Rosy et moi on va prendre nos marques à l'appart. C'est mieux que de se faire chier dans des réunions où on va entendre des trucs qu'on sait déjà.

- Bon les filles, je veux pas vous virer mais vous devriez y aller.

- Vous avez raison Lilianna. Répond Rosy entousiaste.

- Ouais. Je peste

- Molly faut que tu mettes tes affaires dans mon coffre.

- J'arrive !

C'est Rosy qui conduit, elle vient de passer son permis. Il faut vraiment que je songe à passer le mien, histoire de pouvoir aller à la librairie quand bon me semble.
Il m'a fallu pas moins de 4 valises pour mes vêtements et 3 gros sacs pour caser toutes mes affaires.

- Maman ! Tu peux venir m'aider à porter mes sacs ?

- Bien sûr Princesse Molly.

Arght ce surnom ! Il m'agace, j'ai beau supplier tout le monde de l'oublier, personne ne le fait et continue de m'appeller comme ça, même au Lycée. Une foi, j'ai même cru entendre un prof utiliser ce surnom en parlant de moi à un collègue.
J'entends ma mère monter les escaliers, en entrant dans ma chambre, elle a les larmes aux et yeux et un sourir jusqu'aux oreilles.
Pitié pas ça !

- Ma Princesse rentre à la fac ! Elle s'exclame en me prenant dans ses bras.

- Oui maman, mais t'inquiète, je reviendrai te voir souvent.

- Oh ce n'est pas ça, je veux que tu profites de ta jeunesse.

- Pourquoi tu pleures alors ?

- Je suis si fière de toi. Dit - elle en resserrant sa prise.

- Oh maman.

Je suis pas sentimentale mais ses paroles me touchent.
Après quelque instants de silence, Rosy ouvre la porte de ma chambre.

- Eh je vous atte... Elle s'arrête quand elle nous voit dans les bras l'une de l'autre. Alors comme ça, il y a un câlin et j'y suis pas conviée.

Ma mère rigole et lui ouvre un bras, ma soeur de coeur nous rejoint

- Bon ça y est, on arrête d'être cucul et on y va. Je dis

Rosy et ma mère rigolent, on descend avec mes affaires.
Le coffre est déjà plein à craquer des affaires de ma future colocataire, après plusieurs essai, on arrive à tout caser.
Avant de parti, j'embrasse ma mère sur la joue. Elle me retient et me prend dans ses bras pour le deuxième fois de la journée, contre toutes attentes, je la laisse faire.

- Tu va me manquer Princesse.

- Toi aussi Maman.

C'est vrai, elle va me manquer, mais partir de cette maison va me faire le plus grand bien, je n'habite plus dans la même que quand mon père est partie, mais les photos qui ornent les murs me déchirent le coeur chaque fois que je les voit. Avant, on habitait dans une petite maison, ma mère était caissière au supermarché du coin et mon père j'ai jamais capté ce qu'il faisait. Elle avait abandonné ses études de droits quand elle a rencontré mon père, et pourtant il lui restait seulement 2 années. Quand il est partit de la maison, elle les a fini. Bah ouais, avocate sa gagne bien mieux que caissière et maintenant qu'elle avait 2 filles à élever il fallait qu'elle gagne un max, surtout pour payer l'école de ma soeur.
Erine n'a pas été à Seattle, elle a été à Washington centrale, j'ai refusé d'aller dans la fac qui a tué ma soeur.
Je suis sortie de mes rêveries par le klaxon de Rosy qui commence à s'impatienter.

- Oui j'arrive.

- Bisous ma fille.

- Bisous Maman.

- Attend !

Je me retourne et vois ma mère en larme.

- Oui ?

- Promets moi. Me dit elle en étouffant un sanglot.

- Maman ? Je lui demande ne sachant pas ce qu'elle veut que je lui promette.

- Promets moi de ne pas suivre le chemin de ta soeur ou de ton père. Promets moi que tu restera ma petite fille et que jamais tu tombera dans ces conneries et de jamais m'abandonner.

- C'est promis Maman. Je lui dis en souriant.

- Je t'aime Princesse Molly.

Je lui réponds par un sourir. Cela me permet de ne pas prononcer ses mots que je n'ai pas dit depuis des années.
Je monte dans la voiture.

- A nous la fac. Crie Rosy.

- Hmm.