Un choix douloureux

Chapitre 2 : Reprise de soi

Le réveil avait été très compliqué, j'aurais préféré rester dans mon lit. Je me rappelais encore la scène dans ma tête. Il avait été si cru et blessant dans ses paroles. Qu'il avait réussi à me faire pleurer comme un enfant qui ne trouvait pas son doudou. Comment pouvait-il me dire que j'étais juste un essai, juste une amourette de vacance et rien de plus. Il est vrai que je m'attache trop vite aux gens qui m'apporte un peu d'attention, mais est-ce que c'est un crime de rêver du prince charmant. Bon, c'est vrai que le mien était de nouveau transformer en crapaud en une seule soirée, il avait brisé tous mes rêves. Était-il vraiment humain ? Pour me blesser comme il l'avait fait. Et cette Laurel sans même la connaître, je ressens une haine profonde à son égard. Je me devais au moins de savoir qui elle était, mais à vrai dire. Plus j'y pensais, plus je me disais que de voir à quoi, elle ressemblait était plutôt une mauvaise idée...

Quand j'avais enfin trouvé le courage de descendre, papa était déjà parti travailler, et maman avait encore disparu de la maison, et cette fois sans laisser de mot. Il était l'heure de me rendre au lycée. Aujourd'hui, je préférais m'y rendre à pied avec mon amie Inès.

-Salut Inès, comment tu vas ?

-Comme si je me rendais au lycée. Et toi, tu n'as pas l'air dans ton assiette du tout.

-Tu vois le fameux mec de la plage, je t'en avais parlé à la rentrée, et bien, il est réapparu dans ma vie hier eten plus de ça dans ma propre maison.

-Trop bien ! Il devait être aussi content que toi de te voir.

-Tu te trompes, il ma clairement dit, que je n'étais qu'une amourette de vacance et un essaie pour découvrir sa sexualité. Et pour couronner le tout, il sort avec une fille.

-Ah, mais quel connard ! Je pensais que vous auriez pu vous remettre ensemble.

-Je devrais faire quoi ?

-Tu devrais la tuer.

-J'aurais bien voulu, mais je ne sais pas si la case prison m'aurait plus.

-Et bien dit lui que tu veux en reparler, car tu n'avais pas les idées en place hier soir et que tu as besoin de mettre les choses au clair de ton côté.

Je passais ma matinée en français, c'était un cours que j'aimais suivre. De temps en temps. J'ai dû rêvasser la plupart du temps, car il ne restait que trente minutes du cours. Je rendais à ma prof ma rédaction. Et sorti de la salle avant d'entendre ses commentaires. Elle m'aurait dit quelque chose comme "Te connaissant tu aurais pu encore mieux détailler l'histoire" Elle me le dit pour la plupart de mes rédactions. Je devrais peut-être le retenir pour la prochaine fois. En sortant du lycée, ma mère m'attendait dans sa voiture. 

-Maman, je ne savais pas que tu me ramenais chez nous aujourd'hui.

-Pourtant, je t'ai laissé un mot sur le placard.

-Ah, bah, je ne l'ai pas vu.

-Tu as encore sauté le petit-déjeuner ? Léo, je te l'ai dit au moins cent fois ! C'est le repas le plus important de la journée !

-Promis je ferais attention la prochaine fois. Mais dis moi plutôt pourquoi tu m'as récupéré ce midi ?

-Je voulais qu'on mange quelque part tous les deux.

Je savais très bien, que derrière cette invitation se cachait des intentions, mais je ne voulais pas gâcher l'envie de maman à chercher ce qui me tracassait. Et surtout si on allait manger au Macdo.

Une fois arrivés on, c'était installé aux tables extérieur. Il y avait moins de monde, car il commençait à faire froid. Notre plateau était arrivé assez vite. On commençait à manger nos frites quand elle commença son enquête. 

-Tu es parti bien vite dans ta chambre hier, qu'avais-tu ?

-Je ne me sentais pas trop bien alors je suis monté me coucher.

-Ah, et pourquoi tu ne ma pas demandé un médicament ?

-Ce n'était pas grand chose, je n'allais pas vous déranger pour un petit mal de tête.

-Tu penses que je vais me contenter de cette réponse.

-Car tu penses qu'elle est fausse ?

-Oui, je suis ta mère, je sais très bien que tu ne vas pas bien. Donc je reformule ma question. Que c'est-il passé hier ?

-Je t'assure maman que je n'avais rien d'autre qu'un mal de tête.

-Tu sais quoi, je vais faire comme si c'était vraiment ça le problème. Même si j'ai déjà une petite idée.

-Ah oui ? Partage moi ton idée s'il te plaît ?

-Quelque chose t'a tracassé quand tu as vu le collège de papa.

-Tu, tu te trompes. Comme je te l'ai dit j'avais juste mal à la tête, car je n'avais pas assez dormis le soir d'avant.

C'est assez fou comment pouvait-elle devinée les choses, mais je ne voulais pas m'entretenir sur mes problèmes avec elle. J'aurais pu lui expliquer que j'avais des sentiments compliqué, mais je n'aurais jamais pu raconter mes histoires. Maman était bien gentille, mais c'était avant tout mon jardin secret qu'elle essayait de piétiner.

En rentrant chez nous, j'ai prétexté avoir des tas de devoirs à rendre pour m'éclipser le plus vite possible de ses griffes d'enquêtrice. Je soufflais un grand coup avant d'ouvrir mon pc et d'aller sur Internet. J'y ai pensé toute la journée, je devais savoir qui était cette Laurel. Je cherchais d'abord dans les amis de Gabriel sur ses réseaux sociaux. Mais rien, pas de Laurel. Elle utilisait peut-être un pseudo. Je regardais alors dans ses derniers "like" Pas de pseudo ni de prénom. Aucun signale sur le radar. Peut-être une relation naissante. Qu'est-ce que j'en savais. Sans même la connaître, Laurel était devenue mon ennemie numéro un sur le classement des gens que je détestais. Et je n'arrivais même pas à la trouver pour poser un visage sur le nom de ma rivale.

Mais a quoi me servirait de savoir qui elle était, peut-être même que ça empirerait la situation, je devais me faire une raison. Les laisser faire leur vie, mais ça me fais si mal. Je n'arrivais pas à en décrocher plus je repensais à lui plus je retombais amoureux. Je dois réussir à passer au-dessus. Je dois l'oublier, pour mon bien et pour le siens. Si lui avait réussi à tourner la page, je devais faire mieux que lui. Je me devais de carrément jeter le livre. Effacer toute trace de son existence, ne plus me souvenir du mois d'août. Je devrais même rencontrer des gens ? Je n'avais aucune idée de ce que je pouvais faire. Il était encastré dans ma mémoire, Gabriel, Gabriel, Gabriel...