Chapitre 13 : Des retrouvailles mouvementées

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Je n'avais plus eu de nouvelles de la part de maman depuis trois ans déjà. La seule chose que j'avais reçue était une carte postale disant « Je vais bien, je profite du soleil et je fais de nouvelles rencontres ». Je dois avouer que je n'en avais plus rien à faire. Je n'avais pas eu le choix de me lancer dans la vie active pour subvenir à mes besoins. J'avais obtenu mon bac c'était déjà une bonne chose. Après ça j'ai ouvert ma propre boutique de vêtements grâce à l'argent que m'avait laissé mon père pour mes projets futurs. Inès était toujours avec moi, elle se donnait à fond pour que la boutique soit adorée de nos clients. Quant à Gabriel, il continuait de travailler à l'agence. Marc lui avait cédé sa place pour partir vivre ailleurs avec Catherine. Lui et moi on essayait de recoller les morceaux nous laissant du temps pour prendre notre décision respective.

Inès rangeait les vêtements sur le portant en me disant -Trois ans déjà ? La vache ! On avait fait une belle connerie n'empêche.

-Oui c'est vrai, mais au moins on a pu trouver les mails de Catherine et Marc.

-Ouais, je me rappelle quand je suis tombée sur la photo de ses nichons là.

-Arrête Inès !

-Rien que d'y repenser j'en ai des frissons.

-Aller ! Je vais ouvrir la porte. On se remet au boulot il est l'heure.Les clients n'étaient pas nombreux aujourd'hui, ont où avait livré toute la nouvelle collection. Il fallait encore qu'on la déballe, qu'on attache les antivols.

-Salut vous deux !

-Tiens Gaby, chope un carton. Prends un cutter et viens nous aider à ouvrir les cartons.

-« Gaby » ? Depuis quand vous, vous donnez des surnoms tous les deux ?

-Inès occupes-toi voir de tes cartons s'il te plaît.

-De base j'étais passé voir si ça aller. Je ne pensais pas jouer les vendeurs.

-T'inquiète ma poule après trois cartons ça va devenir ta passion.

-Je trouve sa rassurante merci Inès. Mais je suis beaucoup plus à l'aise avec mes contrats et mes particuliers.

-D'ailleurs ça avance avec les Chinois .

-Avant de partir ton père a mis un sacré merdier dans leurs papiers mais ils peuvent encore attendre une semaine.-À la place de bosser sur papier tu pourrais passer sur l'ordinateur non .

-Sur papier on évite les hackers et les virus.

-Tu dois bien leurs parler par mails . D'ailleurs même quand c'était Marc je n'ai jamais compris comment vous pouviez communiquer avec eux.

-C'est simple, ils ont leurs traducteurs.

-On devrait en embaucher Inès ! Pour les livreurs.

-Ils font du bon boulot pourtant.

-Oui mise à part qu'ils me laissent juste les cartons dans le couloir pour monter en haut ! Alors qu'on a fait une démarcation au sol pour leur montrer ou les déposer.

-Ou purée il est déjà quinze heures ! Je dois y retourner bisou. Euh vous deux. Il était partis les joues toutes rouges.

-Vas-y Inès, tu peux le dire.

-Je peux mettre mon salaire en jeu qu'il attend juste que tu sois décidé à lui dire que tu l'aimes. Alors dis-moi pourquoi tu ne te remets pas avec.

-Ce n'est pas que je ne veux pas. Mais j'ai encore un blocage. J'ai l'impression que quelques choses m'en empêchent en me mettant en garde.

-Et bien dit moi qu'est-ce qui t'empêche de ressortir avec ?

-Je viens de te le dire, j'ai quelque chose qui me bloque.

-Tu peux lui en parler de ça. Mais au fond de toi je suis sur qu'à chaque fois tu veux lui dire « embrasse moi grand fou »

-Non mais pour qui tu me prends ? Je parle vraiment avec une voix comme ça ? Et puis toi, tu vois quelqu'un ces temps-ci ?

-Écoute, on peut dire que oui.

-Oh ! Petite cachottière.

-Pas du tout ! Enfin, peut-être un tout petit peu !

Nous avions enfin fini les cartons, il était déjà l'heure de partir. J'étais dans ma voiture quand j'ai reçu un message. C'était une adresse, est-ce que je devais vraiment y aller ? Je me demandais si c'était une blague mais en y réfléchissant ça pouvais être maman.

-Allô Gabriel ? Je serais en retard ce soir, on mange une autrefois ensemble. (...) Je sais mais j'ai quelque chose à régler. (...) Oui promis on le fera un autre soir. Je suis désolé.

J'avais roulé une heure au moins, mon GPS m'emmenait en dehors de la ville. Ça faisait un moment que je n'y étais pas partis. J'avançais entourer par les champs et les vaches. J'étais enfin arrivé devant la maison. Je sonnais deux fois quand on m'ouvrait enfin la porte.

-Maman ?

-Léo ! Entre j'ai beaucoup de choses à te dire.

La maison était très jolie, avec des plantes bien entretenues. Le divan se fondait dans la pièce. Une chose est sur la maman avait enfin du goût pour les belles choses.

-Tu m'as énormément manqué.

-Un appel ou une visite ne coute rien. Je suis en ville.

-Tu m'en veux encore n'est-ce pas .

-Je suis donc obligé de te rappeler que tu m'as abandonné, comme si je n'avais aucune valeur à tes yeux.

-Je suis là je ne t'ai pas abandonné.

-Je ne t'es pas vu, je n'ai pas non plus eu de tes nouvelles pendants trois ans. J'ai dû me débrouiller seul. Alors si ! Tu m'as abandonné.

-Chérie ? Tu parles avec qui ?

-Non, dites-moi que c'était une blague ?

-On voulait te le dire.

-Il te trompe et tu te remets avec lui . Vous réaménager ensemble et vous m'ignorez . Mais vous êtes sérieux .

-Écoute Léo, Marc était mon mari on s'aimait encore.

-Tu sais quoi, tu as réussi à m'oublier pendant trois ans. Maintenant fais-le à vie. Je ne veux plus entendre parler de vous. Vous êtes dégueulasses. J'étais partis en furie. De toutes les choses qui m'étaient arrivées dans ma vie, là c'était la goûté de trop. Mes parents revivaient ensemble. Avait-il oublié que j'étais leurs fils ? Maintenant qu'ils fassent comme si je n'avais pas existé. C'est mieux comme ça...

Un choix douloureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant