Un choix douloureux

Chapitre 3 : Les premières explications

Mes parents avaient décidé de rester à rien faire de leur samedi, alors c'est à moi d'aller faire les courses. Et je ne préfère même pas penser à ce qu'ils allaient faire durant mon absence. Une fois installé dans la voiture, je regardais si j'avais bien pris la liste que maman m'avait écrite. Je fouillais dans chacune de mes poches. Je la retrouvais dans ma poche arrière. Le trajet s'était fait tranquillement, la plupart des gens étaient allés à la fête foraine. Il ne restait que deux jours avant le départ des forains pour une nouvelle ville. J'attrapais mes écouteurs et une pièce pour le caddie. Je vagabondais dans les rayons histoire de ne pas rentrer trop vite chez nous. Le trajet s'était fait tranquillement, la plupart des gens étaient allés à la fête foraine. Seulement, après, je suivais la fameuse liste de maman. Je vérifiais si j'avais bien tout pris, il ne me restait plus qu'à me rendre dans le rayon pour les briques de lait et j'en aurais fini avec les courses.

En me rendant dans le rayon, je remarquais qu'il y avait Gabriel. J'en étais sur j'aurais mieux fais de rester chez moi. Je fis délicatement demi-tour en essayant d'éviter de faire le moindre bruit. Ce n'est pas grave pour le lait, je reviendrai à un autre moment. Je me dépêchais de ranger les courses dans le coffre avant de rentrer le plus vite possible dans la voiture. Je soufflais un coup me sentant hors de danger, mais ce n'était absolument pas le cas.

Il toqua à la vitre côté passager avant d'entrer à l'intérieur.

-J'aurais dû m'enfermer.

-Tu essayes de m'éviter ?

-C'est mieux comme ça.

-écoute je m'excuse si je t'ai blessé jeudi soir.

-Bien sûr que tu ma blessé jeudi soir ! Comment tu peux me sortir que j'étais un essai ? Mais t'es cruel.

-Ne dramatise pas à se point et techniquement, j'étais aussi un essai pour toi.

-Pardon ?

-Tu n'avais jamais fait avant avec un mec, donc j'étais un essaie.

-Dit moi, tu ne serais pas en train de détourner la conversation-là ? Car si je l'ai fait avec toi, c'était que je pensais avoir une relation solide avec toi.

-On aurait jamais pu, tu étais mineur.

-Ne me la fais pas à moi, deux semaines après, j'étais majeur.

-Je suis encore désolé, bon. Je dois y aller.

-Et tu t'en vas comme ça !

Mais c'était une blague cette conversation ou quoi ? Il est plus con que je ne le croyais pas... Je ferais mieux de partir d'ici. Je rentrais alors chez nous avec mes deux sacs, pas un bruit dans la maison.

-Vous n'êtes pas en train de me faire un petit frère, j'espère !

-Très drôle Léo, nous sommes dans le salon.

Ils m'accompagnaient dans la cuisine pour m'aider à ranger les provisions.

-Léo, il est où le lait ?

-J'ai complètement zappé le rayon. J'étais sens doute encore en train de rêvasser.

-Et je fais comment pour le café ?

-Tu peux très bien le boire noire.

-Léo, t'as mère n'aime pas le café noir.

-Oui, je le sais. Mais je me suis excusé, car je l'ai oublié.

-On te confit une liste que tu dois respecter et tu arrive quand même à oublier de lire ce qui est marqué dessus.

-C'est bon ! Ce n'est que du lait, il n'y a pas mort d'homme ! Tu veux ton lait tien, la clé est pendue. Tu n'as qu'à y aller à ma place. Sur ceux, je monte dans ma chambre.

Je n'arrive toujours pas à croire que je venais de me faire hurler dessus pour une histoire de lait, non mais dans quel monde ils sont eux. Et puis si Gabriel n'aurait pas monopolisé le rayon, je l'aurais ramené le lait. Enfin bref, j'allumais mon ordinateur. Regardant mes mails et en suite les messages.

-Écoute, je pense qu'on ne sait pas expliqué comme il le fallait, mardi prochain, j'aimerais te parler, tu pourrais venir au bureau vers 10 h ?

-ok...

Je trouve qu'il n'y a plus rien à ajouter, mais si ça lui fait plaisir. Je raterais que les maths. Je dois mieux me préparer à l'affronter, j'ai trop de chose à lui dire, mais je n'arrive pas à les sortir quand il me regarde. C'est vraiment agaçant. Entre temps, je reçus un message d'Inès qui me disait qu'elle voulait que je l'accompagne à la fête foraine. Comme ça, je pourrais lui demander ce qu'elle en pense.

-Je n'arrive pas à croire qu'il est essayé de dire que c'était toit qui te servait de lui, tu vas vraiment aller le voir mardi ?

-Oui, je pense. Mais cette fois-ci, je ne le laisserais pas placer ses phrases comme il le souhaite, j'attaquerai le premier.

-Bien dit ! Aller, vient, on va faire du tir à la carabine ! Si tu gagnes, je te tue !

On c'était bien amusé, on a fait un peu le tour des stands et heureusement pour moi Inès avait gagné au tir, ça lui évitera de me tuer. Après la fête nous sommes allé manger au Macdo. On a papoté jusqu'à l'heure de fermeture.

-Merci Inès, je suis content d'être sorti avec toi ce soir.

-On se voit lundi, bisou !

Je montais directement me coucher, j'ai adoré sortir m'amuser. Voir mon amie m'avait fait un bien fou. Je ne dormais pas tout de suite, je regardais un film sur mon ordinateur couché avec mon chat. J'ai dû dormir vers deux heures du matin. Cette nuit fut agitée, car j'ai fait un drôle de rêve...

La plage était ensoleillée, on entendait le bruit des vagues. Les enfants jouaient soit dans l'eau soit s'amusaient à faire des châteaux de sable. Maman nous avait préparé des sandwichs et m'avait tartiner le dos de crème solaire. Papa ne nous avait pas accompagnés, il était resté au camping, car il a du travail. Même en vacance, il est obligé de travailler, avec le temps, on s'y habitue. J'avais décidé de rejoindre le bar pour commander un coca. C'était la première fois que je le voyais, il était déjà beau. Il parlait aux femmes qui l'entourait sans se faire passer pour un vieux mec qui voulait juste coucher avec elle. Il m'avait fait un sourire disant "et oui, j'ai du succès auprès des demoiselles que veux-tu" Mais rien qu'avec se sourire, il m'avait déjà charmé. Et le soir même, il était venu m'offrir un coca à la soirée de lumière qu'organisait le camping. C'est là aussi où j'ai commencé à le connaître et de là tout étais lancé entre nous...