Chapitre 11 : L'ultime explication de Gabriel

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Une semaine après l'histoire avait été laissée aux oubliettes. Je n'avais pas encore parlé avec Gabriel. Mais je dois avouer que je me sens mal maintenant. Quand je vois mon père faire comme si tout aller bien avec ma mère me mets mal à l'aise. Ce n'était pas à moi de lui dire. Mais si papa ne le faisait pas, je lui dirais. Pour l'instant, je voulais savoir s'il voyait réellement Catherine. Quand je regardai maman préparer le petit-déjeuner, je croyais un instant qu'elle le savait. Elle avait l'habitude de sourire quand elle le préparait, et quand j'y repense, je ne l'ai pas vu sourire depuis un certains temps. Je devais sans doute me faire des films. Il fallait vraiment que toute cette folie s'arrête.

-Maman ? Je dois...

Elle me regardait comme si j'allais lui révéler quelque chose qui allait la détruire.

-Je dois aller au magasin, tu as besoin de quelque chose ?

-Non, je n'ai besoin de rien, je te remercie.

Elle me faisait vraiment de la peine. Je n'allais pas en parler directement avec elle, j'allais attaquer à la racine du problème. Papa. Mais avant cela, je devais aller présenter mes excuses à Gabriel.

Je frappais à sa porte. Il ne mit que quelques secondes à venir l'ouvrir.

-Léo ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

-Salut, il faut que je te parle.

On, c'était assis sur le canapé. Je ne savais pas trop par quoi commencer alors j'essayais d'aller droit au but.

-Je suis désolé pour certains points. Tout d'abord pour la dernière fois, quand je t'ai hurlé dessus.

-Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas.

-Merci. Et je dois aussi m'excuser pour avoir cru que tu me mentais. J'ai bien découvert que mon père trompe ma mère avec cette salope de Catherine.

-Ne parle pas d'elle comme ça.

-Quoi ?! Elle à envoyé ses nichons à mon père, Hé ho ! Il est marié.

-Je sais, mais tu lui dois un minimum de respect.

-Je n'en ai pas, elle a détruit ma famille, elle a bien de la chance que je ne la détruise pas à son tour.

-Donc, au final, comment l'as-tu découvert ?

-Avec une amie, on s'est introduit dans l'agence. Et je dois avouer que c'était trop cool ! On se croyait dans un film. Personne ne nous a vus. Enfin peut-être le gardien.

-Je le savais.

-Comment ça ? Impossible, tu n'étais pas là. Je ne t'ai pas vu dans ton bureau.

-Je t'ai sauvé la mise, tu sais ? Quand on fouille dans un ordi, il faut l'éteindre après. Et j'ai vu ta voiture par la fenêtre. J'étais bien au bureau ce soir-là.

-Après, on débute seulement dans le métier. Ça ne pouvait pas être parfait.

-Ne recommence pas. Tu aurais pu avoir de gros ennui si Fred t'avait attrapé.

-Promis, enfin, il me faut juste le voir avec Catherine, il me faut au moins un dernier indice. Gabriel, je peux te poser une question ?

-Oui, tu peux ?

-Quand tu m'as dit que mon père te faisait chanter, je peux savoir sur quoi ?

-Je veux être franc avec toi alors je vais tout te dire. Tout d'abord, il savait qu'on sortait ensemble pendant les vacances. Il venait à peine de m'embaucher. Il nous à vu rentrer dans mon bungalow, en nous embrassant. C'est de là qu'il a voulu fouiller dans mon passé. Je venais d'avoir dix-huit ans. Mes parents m'avaient mis à la rue après avoir fait mon coming-out. Pour gagner de l'argent. J'ai été streapteaseur dans des bars gay. Et ton père la découvert, puis m'a menacé de t'avouer l'histoire si je te fréquentais encore, de me faire perdre ma place en m'envoyant à Tahiti. Et il ma aussi dit qu'il ferait pire si je m'approchais encore de toi. Alors à ce fameux dîner. Il ne ma pas invité pour parler du boulot. Je devais te dissuader de rester avec toi. Alors quand tu es parti dehors il ma fait signe de te rejoindre pour mettre en marche son plan.

-Mais quel salaud ! Et moi, je n'y ai vu que du feu ! Je t'ai fait passer pour un salaud aussi. Inès avait raison.

-Inès ?

-Oui ma meilleure amie, elle m'avait dit qu'elle pensait que ça cachait quelque chose. Je dois aller voir mon père.

-Si tu y vas, il va savoir, que je te l'ai dit et je vais perdre mon travail, je ne veux surtout pas me retrouver sans moyen.

-Non, je n'y vais pas pour parler de cette histoire, elle attendra. Je vais m'incruster au rendez-vous de mon père et Catherine.

J'ouvrais alors l'agenda de mon père cherchant la page d'aujourd'hui.

-Tu as gardé l'agenda !

-Ils ont un rendez-vous à midi. En espérant qu'elle ne me montre pas non plus ses nichons. Comme c'est sa marque de fabrique. Bon et bien je te laisse, on se revoit bientôt.

-Tu es sur de vouloirs y aller maintenant.

-Oui, je dois régler certains point et comme je voulais mon dernier indice. Je n'ai plus qu'à aller voir mon très cher papounet avec ma belle-maman Catherine.

-Je te sens en colère, tu devrais te calmer.

-Mais non, tu me connais, je suis de nature calme.

-C'est ironique ?

-Bien sûr ! Qu'ils soient contents que je ne les frappe pas !

-Reste ici. Il ne faut pas que tu t'énerves.

-Gabriel, je crois que tu n'as pas saisi ta propre histoire, alors je vais te faire un petit topo. Mon père se salaud, trompe ma maman. Avec Catherine, j'ai un mot qui me vient là, mais je ne vais pas le répéter. Et pour finir, il a détruit tout l'amour que j'avais pour toi pour aucune raison.

-Écoute toi parler, tu es sur les nerfs. Tu pourras t'occuper de ton père à un autre moment. Et l'amour qui t'as fais perdre, tu peux le récupérer. Car je pense qu'au fond de toi, tu m'aimes encore.

-Rho ! Mais qu'est-ce que vous avez tous à dire que je t'aimes encore. Bon, c'est peut-être vrai, mais ne nous précipitons pas. Gabriel, tu es important pour moi. Mais la, je ne peux pas. Il faut que j'intervienne. Pour ma mère. Je ne peux pas les laisser faire alors que je sais qu'ils vont aller manger ensemble alors que ma mère est chez nous pensant que son mari lui es fidèle.

-Alors laisse moi au moins t-y conduire.

-Et bien, on y va...

Un choix douloureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant