Chapitre 4 : Visite au bureau

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Aujourd'hui, on était mardi, le fameux mardi où je devais aller voir Gabriel au bureau. Pour être honnête, je n'avais pas du tout l'envie d'y aller. Et puis je dois passer à autre chose. Du moins, c'est ce que je me force à essayer de faire. Le garagiste m'avait enfin rendu les clés de ma voiture. Ce qui rendait mon déplacement plus facile. Cette fois, si je ferais attention à bien céder le passage, promis ! Je regardais ma montre, il allait être l'heure d'avoir de nouveaux des explications. Qui je l'espère seront mieux détaillés. Une fois sur le parking de l'immeuble, je me rendais de plus en plus compte que je faisais une bêtise. Je soufflais un coup, regardant dans le rétroviseur si je n'avais rien entre les dents, puis j'ouvris la boite à gant attrapant mes mentos à la menthe et mon parfum de secours. Je soufflais une nouvelle fois et me voilà dans l'ascenseur. Direction le douzième étage.

-Vas-y entre !

-Salut.

-Viens t'asseoir, je ne mords pas, tu sais !

J'essayais de montrer que j'étais froid, à mon avis, la scène était drôle à voir.

-Tu m'as dit de venir ici pour parler, je suis là. Donc parlons. Car j'en ai marre de faire le yo-yo.

-Dans la voiture, j'ai encore une fois dit des choses qui n'avaient pas de sens. Je suis une nouvelle fois désolé.

-Ok, mais je peux savoir ce que tu as à me dire.

-Tu es bien pressé.

-À l'heure-là, je dois être en maths. Comme je suis encore étudiant, j'ai des horaires à respecter.

-J'ai été content d'être avec toi, je n'ai pas menti sur mes sentiments durant notre relation, mais je devais y mettre un terme, je suis un adulte et toi t'es encore un gamin.

-Tu es adulte ? T'as vingt-cinq ans, tu fais l'adulte avec qui là ? Pour revenir sur ta phrase, pourquoi ne pas avoir continué si tu étais content de sortir avec moi, car là, je ne comprends rien.

-J'ai, j'ai rencontré Laurel la dernière semaine des vacances.

-C'est une putain de blague, j'espère ! On était encore ensemble !

-C'est pour ça que je me devais d'arrêter cette relation.

-Tu me dégoûtes ! Tu baisais avec elle et ensuite avec moi ! C'est quoi ça ! T'as vraiment aucun respect, j'aurais mieux fais d'aller en math. Et pour me dire ça, tu aurais très bien pu me le dire par message !

-Je me devais d'être honnête avec toi.

-Non, tu n'es pas honnête ! Du moment que tu te tapes quelqu'un alors que tu es sensé être en couple, tu n'es pas honnête, tu n'as jamais été honnête ! Même sur tes propres sentiments, je suis sûr que tu as menti et puis j'étais qu'un essaie donc bon. Je préfère en rester là, car je pense que mes mots vont être méchants s'ils sortent. Salut !

Je me dirigeais vers le couloir pour prendre l'ascenseur quand je suis tombé nez à nez avec mon père.

-Papa ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

-Bah, voyons. Léo, je travaille ici. Toi qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas sensé être en cours ?

-Non, mes cours, on été décalé, j'étais passé te faire un coucou, donc voilà, c'est fait à ce soir.

Je priais pour que les portes de l'ascenseur se referme avant que mon père puisse me rattraper. J'allais devoir régler ça ce soir, j'en suis sûr. Une fois dans la voiture, je laissais mes larmes s'échapper. Une nouvelle fois, je pleurais à cause de Gabriel. J'ouvris un peu ma fenêtre et attrapai mes cigarettes dans ma portière. Je fumais rarement, mais là, c'était une occasion plutôt idéale.

-Je croyais avoir précisé que vous ne deviez plus le voir !

-Je fais ce que vous me dites, je ne le verrais plus.

-N'oubliez pas, ne jouez pas les petits cons avec moi, Gabriel, si vous revoyez une nouvelle fois mon fils, je fous dehors ! J'ai été clair !

-Oui, Monsieur...

Je me garais sur le parking du lycée, ça va, je n'avais qu'un quart d'heure de retard.

-Allô maman ? Non, je ne sèche pas les cours ! J'ai eu un problème avec la voiture. (...) Bien sûr que je sais (...) Non, je ne sais pas pourquoi ça sent bizarre dans ma chambre (...) Non, je ne fume pas dans la maison (...) Bon maman, je suis arrivé devant ma salle, on se parle toute à l'heure bisou.

La journée s'était bien terminée, quand je suis rentré à la maison, j'ai pris ma douche, j'avais avancé dans mes cours. Je stressais de voir mon père me poser des questions sur le fait qu'il m'avait croisé dans le couloir toute à l'heure. Je pense qu'il n'a pas cru à mon excuse.

-Bonsoir, je suis rentré !

Le dîner était plutôt calme, aucun de nous deux n'abordais le sujet. Il nous parlait de ses contrats, maman racontait sa journée et à quel point elle détestait sa patronne. Moi, je n'avais rien de nouveau à raconter, enfin, je n'allais pas leur dire que mon cours de maths était passionnant. J'écourtais le repas pour monter dans ma chambre, je devais régler quelques détails. Pour commencer, je bloquais Gabriel sur tous les réseaux ou je pouvais tomber sur des photos de lui. Il fallait que je tourne la page. J'avais assez pleuré pour lui. En suite, je rangeais mes vêtements que j'avais lancés à l'aveugle dans ma chambre. Je fermais la fenêtre avant d'aller me coucher. Je filais me brosser les dents dans la salle de bain et j'ouvris la fenêtre pour que mon chat puisse rentrer. Et me voilà fin prêt à aller dormir...

Je tournais sur ma chaise à roulette, les Chinois pouvais bien attendre demain pour leurs résultats, en plus il était déjà vingt-trois heures. Je fermais la porte de mon bureau, je fis un geste de la main à Catherine notre secrétaire. Je rejoignais ma voiture dans le parking souterrain des employés. Je posais ma mallette sur le siège. Déboutant mes manches, je desserrais le nœud ma cravate. J'appuyai ma tête sur l'appui-tête. Je fermais les yeux en soupirant avant de démarrer ma voiture. Cette journée avait été pour moi une épreuve. Mon appart étais plongé dans le noir, je lançai mon pantalon et ma chemise dans la machine à laver. Je regardais s'il y avait encore de quoi manger dans mon frigo, il me restait qu'un morceau de pizza et une bière, je dois vraiment faire mes courses correctement la prochaine fois. Je m'allongeais sur le canapé zappant la chaîne du sport, et quelques minutes après je m'endormis sans avoir la force d'aller dans mon lit...

Un choix douloureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant