J'étais arrivée à la boutique un peu en avance pour pouvoir parler avec Léo. Toutes les lumières étaient éteintes. Quand je m'approchais du comptoir, j'aperçus un papier coincé dans la caisse. Je n'y croyais pas mes yeux. Léo était parti, est-ce que c'était à cause de ce qu'il s'était passé hier chez lui ? Au fond de moi, je m'en voulais. Il voulait juste savoir si Fabien était un garçon bien. Je ne savais pas trop quoi faire.
-Allô Gabriel ? Tu sais où est parti Léo ? (...) Un break ? (...) Mais tu sais quand il revient non ? (...) Je crois qu'il est parti sans son téléphone. Impossible de le joindre (...) je ne vais pas arriver à l'attendre sagement, sachant que je ne sais pas où qu'il est.
Je m'étais occupé des premiers clients. J'avais encore quelque carton à déballé de notre dernière livraison. Et je savais très bien qui pouvais me venir en aide.
-Chéri ? Oui, je suis au magasin, tu pourrais venir me filer un coup de main s'il te plaît (...) c'est une longue histoire. (...) Merci ! T'es le meilleur bisou.
Une dizaine de minutes plus tard mon prince était arrivé suer son cheval blanc avec la ferme intention de m'aider.
-Comment ça, tu n'as plus de nouvelle de Léo ?
-J'ai trouvé un mot à la caisse me disant qu'il devait partir. Et je ne sais pas du tout où il est parti.
-C'est à cause de votre dispute d'hier ?
-Je pense que ça à jouée sur sa décision.
-Pourquoi il a pris mal le fait que tu étais enceinte ?
-Justement il ne la pas pris mal, il s'inquiétait par rapport à toi.
-Comment ça ?
-Il avait peur que tu ne sois pas à la hauteur pour le bébé et moi.
-Bien sûr que je le serais.
-Mais moi, je le sais chéri. Juste que Léo ne t'avais jamais vu avant que je lui annonce ma grossesse.
-Il aurait pu venir me parler directement, à la place de s'enfuir.
J'avais passé le reste de mon temps à appeler toutes les personnes qu'il côtoyait. Aucune personne en savait où il était parti. Je savais que ce n'était pas le genre de garçon à faire des bêtises. Mais je préfère savoir ce qu'il fait.
-Inès, vient-il est l'heure de fermer.
-Tiens les clés. Je vais juste passer chez lui si ça ne te dérange pas.
Son appartement était plongé dans le noir. Aucun signe de sa présence, je regardais dans chacune des pièces les affaires qu'il avait prises avec lui. J'arrosai ses plantes, posais son courrier sur la table et repartais chez moi.
J'étais de plus en plus inquiète. J'essayais de me rassurer en me disant qu'il n'était pas parti loin. Mais c'était assez compliqué de convaincre ma conscience d'un retour proche...
-Bonjour, excusez-moi de ne pas avoir réservé avant. Il vous reste encore des chambres disponibles ?
-Oui, vous avez de la chance, il ne m'en restait plus qu'une avec un balcon.
-J'aurais pu m'en passer. Merci quand même.
-Tenez voici la clé, votre chambre est la cent-treize.
-Cent-treize.
-Vous avez un souci avec cette chambre ?
-Oh non aucun, j'étais juste retomber dans des souvenirs.
-Je peux vous payer pour quelques nuits d'abord ? Car je ne sais pas trop combien de temps, je vais rester.
-Oui, il n'y a aucun problème. Bonne installation.
J'étais enfin à l'intérieur de ma chambre. Je me sentais en sécurité. Je laissais ma valise dans l'entrée. Première chose que j'allais faire, c'est prendre un bon bain chaud, en lisant un bon bouquin. En sortant de l'eau, j'avais le ventre vide. J'avais oublié de prendre de quoi manger.
-Excusez-moi de vous déranger à cette heure. Mais où est-ce que je pourrais trouver de quoi manger dans les environs ?
-Nous avons un service, voulez vous que je fasse montez quelque chose à votre chambre ?
-Oh, est bien, si vous avez de la salade. Je serai ravi.
En mangeant, je commençais à réfléchir à toutes les choses qu'il s'était passées. Et la première qui m'était revenu était quand j'avais découvert la tromperie de Marc.
"Non, stop Léo. Ne pense pas à eux pour le moment. Va dormir"...
J'ai vécu un réveille mouvementé, j'assistais à ce qu'on appelle les nausées matinales. Je comprends mieux le mot "matinal" à présent. Je me préparais à aller à la boutique.
-Chérie ? Qu'est-ce que tu fais ? Tu ne vas quand même pas au magasin à sept-heure.
-Je veux prendre de l'avance sur les prochaines collections.
-Inès, tu es enceinte. Tu ne peux pas porter des cartons toute la journée.
-Je suis peut-être enceinte, mais pas en sucre. Bisou !
La porte du magasin était déjà ouverte. Je commençais à me faire des scénarios pensant qu'il y avait un cambrioleur.
-Gabriel ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
-Je te retourne la question, et tu voulais m'attaquer avec un cintre ?
-Je ne savais pas que tu venais aujourd'hui.
-Léo m'apporte les chiffres de chaque journée pour que je puisse les calculer. Mais comme tu le sais, il n'est pas là.
-Le menteur ! Il me dit toujours que je devrais revoir mes maths, car lui arrive à faire les calculs de tête. Alors que c'est toi qu'il les fait.
-Je t'ai aussi déballé les livraisons que j'ai posées dans la réserve. Tout est prêt pour que tu te fasses le moins de mal possible.
-Merci Gabriel. Ça va pour toi ? Le fait qu'il ne donne pas signe de vie.
-Les jours deviennent de plus en plus long. Déjà une semaine qu'il est parti.
-Je commence à être à bout aussi. Je dors mal de les nuits. À me demander s'il n'est pas en danger.
-Il m'avait prévenu qu'il devait le faire. Tu le connais aussi bien que moi, il ne fait pas les choses s'il n'a pas de plan derrière.
Cette journée avait était calme. J'avais lu un magasine sur les vêtements de bébé.
-Gabriel ? Tu es resté toute la journée au magasin, tu ne devais pas te rendre au bureau ?
-Non, c'est mon jour de repos. Et comme je voulais te filer un coup de main au magasin.
-Oh, je viens de recevoir un message de Léo !...
VOUS LISEZ
Un choix douloureux
Roman d'amourLéo avait rencontré Gabriel pendant leurs vacances d'été. Mais en le revoyant quelques mois plus tard Gabriel ne partageaient plus les mêmes les sentiments. Léo, pendant ce temps s'est rapproché d'un autre garçon. Voilà un dilemme compliqué pour Léo...