Chapitre 8 : Des réponses fâcheuses

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Je soufflais lentement, les portes de l'ascenseur venait de s'ouvrir à l'étage de Gabriel. Il habitait au numéro 113. J'étais devant sa porte, me demandant qu'est-ce qu'il avait à me dire. Mais surtout est-ce que ses réponses allaient être vraies ? Il avait l'habitude de détourner les questions, les phrases, à son avantage. Prétextant que j'étais parano, un peu jaloux. Alors que je ne suis rien de tout cela. Je soufflais une nouvelle fois, je voulais savoir. Mettre des mots à mes questions. Et cette fois si je comptais bien lui tiré les vers du nez. Je sonnai deux fois.

-Coucou Léo, vas-y entre. Il était temps que je te parle.

-Je pensais exactement à la même chose.

Je poussais ses affaires sur le côté pour m'asseoir sur le fauteuil, il avait préparé du café, pensait-il que c'était une visite de courtoisie ? Enfin, je n'allais pas faire le difficile. Sachant que j'étais chez lui. Je n'avais jamais mis les pieds dans son appart. Le boulot lui rapportait des revenus assez conséquent vu la déco et les meubles.

-Je suis content que tu aies enfin accepté de me voir. J'aurais fait plus de ménage si tu savais que tu viendrais si tôt.

-Ce n'est pas grave, donc si j'ai bien compris, tu es enfin décidé de me dire toute la vérité. Et seras-tu honnête à mes questions. Car j'ai besoin de comprendre certains point.

-Oui pas de soucis, mais je dois d'abord te dire quelque chose. Ce que je vais te dire, tu ne dois jamais le répéter, car ça pourrais avoir d'énormes conséquences.

-Ok, bon première question. Qu'est-ce que j'ai le droit de savoir ?

-Tu rentres les deux pieds dans le sujet. Si j'ai dû m'éloigner de toi, c'est à cause de quelqu'un.

-Je le sais déjà, cette fameuse Laurel, d'ailleurs, je ne l'ai jamais vu. Quand aurais-je le droit de voir avec qui tu m'as remplacé.

-Avec personne...

-Pardon ?

-Je t'ai jamais remplacé, Laurel n'existe pas. En l'inventant, je pensais que tu serais mal et que tu ne t'approcherais plus de moi.

-Ok, tu me prends encore pour un con, c'est ça ? Tu n'en a pas marre de me faire passer pour un clown ?

-Je te dis la vérité ! Cette personne m'a forcé !

-Qui ! Et pourquoi on te forcerait a ne pas être avec moi ?!

-Marc, ton père.

-Pardon ? Jamais mon père ferait quelque chose comme ça.

-Mais bordel Léo ! Il me fait chanter ! Si je ne rompais pas avec toi, il m'aurait viré, et même pire !

-Tu dis que des conneries, jamais ! Jamais il n'aurait fait du chantage à quelqu'un.

-Si, justement !

-Alors pourquoi !

-Car il trompe ta mère avec Catherine !

-Catherine ? La secrétaire ?

-Oui.

-C'est que des clichés les patrons ne baisent pas tous avec leurs secrétaires.

-Ton père si.

-Je ne te crois pas. Tu es minable de salir mon père pour te faire racheter.

-Je...

-Non, c'est mon tour maintenant. Tu était tous pour moi, mon monde tout entier t'appartenais, je ne voyais que par toi et n'entendais que toi. J'aurais tout fait pour toi ! J'étais heureux avec toi, je revivais chaque instant, je t'ai tout donné. Je t'embrassai comme si c'était la dernière fois ! Et tu m'as promis le monde et j'y croyais moi ! Mais tu n'es pas parfait, tu n'es pas le prince que j'attendais. Tu as changé. Tu es revenu dans ma vie comme si je ne symbolisais plus rien à ton égard. En me disant que je n'étais qu'un simple essaie, que tu ne ressentais rien pour moi. Et tu dis que tout ça c'est à cause de mon père qui trompe ma mère avec Catherine. Je me suis tué par les souvenirs que j'avais avec toi. J'ai sombré, au plus profond de mon âme ! Je te hais Gabriel ! Je te hais ! Tu m'as pourri !

Je pleurais de haine, je réussissais enfin à sortir toute ma colère. Elle, qui n'avait fait que de grandir, encore et encore.

-Je te hais si fort ! Tu as détruit l'image que j'avais de toi ! Ne t'approche plus jamais de moi. J'ai réussi à tourner cette putain de page n'essaye plus de m'appeler pour essayer des sauver les dommages que tu à causé ! Va te faire voir !

Je claquais la porte derrière moi, je pris les escaliers pour perdre le moins de temps possible. Je ne réalisais toujours pas de ce qu'il venait d'être raconté. J'ai enfin pu vider tout ce qu'il restait dans mon cœur, Gabriel l'avait enfin quitté. J'étais vide.

Le froid de dehors m'avait glacé les joues. Mes larmes m'empêchaient de voir mes pas. J'étais à l'intérieur de ma voiture. Sans pouvoir m'arrêter de pleurer. Je commençais en avoir un mal de tête...

Tout ce qu'il venait de me dire. Je venais de me prendre une claque, Léo m'a échappé. Marc avait gagné. Léo ne croyait plus en moi. Je venais de briser la seule personne qui m'aimait. J'aurais voulu lui courir après, mais mes jambes, c'était figée. Toute cette rage m'avait figé, il avait raison. Je n'étais qu'une pourriture. Je n'ai pensé qu'à moi, Marc avait gagné. Je ne voulais que son bonheur, et comme un connard j'ai tout laisser tombé.

-Allô Liam ? Est-ce que je peux venir te voir s'il te plaît ? Je suis dans ma voiture.

-Oui, oui, viens à la maison.

Je me garai dans son aller. Il m'attendait sur le porche.

-Léo ? Mais qu'est-ce que tu as ?

Je m'engloutis à l'intérieur de ses bras. Il me réchauffait, m'emmenant à l'intérieur.

-Je, je, je n'aurais jamais dû aller là-bas. Il m'a tellement blessé.

-Mais de qui parles-tu ?

-Gabriel, il m'a dit qu'il allait me dire la vérité. Et il n'a fait que me dire des horreur, il a fait passer mon père pour une horrible personne. Je suis désolé, jamais je n'aurais dû y aller.

-Oh Léo, je suis triste pour toi. Mais tu as raison sur un point. Jamais tu n'aurais dû y aller. Je sais que ce n'est pas le moment, mais je ne savais pas que ton ex était en ville.

-Je suis désolé, Liam, je n'ai pas été franc sur tout. Mais maintenant je ne te cacherai plus rien.

-On en parlera plus tard, vient, on monte dans mon lit, tu dois te reposer...

Un choix douloureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant