-Mais j'ai l'impression de devenir fou. Demain, ils vont m'appeler pour dire que je vais être grand frère.
-Touche du bois, car avec ta chance légendaire ça va arriver.
-Merci de ton soutien Inès. C'est touchant. Assez parler d'eux. Je t'invite ce soir.
-Pour faire quoi ?
-Boire une bonne bouteille de vin.
-Mouais, pourquoi pas.
-Super, tu as l'air enchantée.
-Si je suis contente de venir chez toi.
Inès m'avait l'air bizarre l'après-midi. Quelque chose la tracassait. Et je n'aimais pas trop le fait qu'elle n'aille pas droit au but. Je la questionnerais ce soir. Si elle est ivre, elle déballe toute sa vie. Il ne reste qu'à écouter les détails croustillants.
J'avais tout préparé. Le repas était dans le four, la bouteille était posé sur la table avec le tire-bouchon. Un peu de musique en fond. Tout était parfait pour l'interrogatoire. Pardon, pour le repas. Comme à son habitude, elle était arrivée pile à l'heure. Je commençais à servir nos verres.
-Léo, je dois t'avouer quelque chose.
-Ah, je deviens de plus en plus doué. Je n'ai même pas était obligé de te saouler pour te faire parler.
-Ce n'est pas drôle, je ne savais pas comment l'aborder. Et d'ailleurs, je ne sais toujours pas comment je vais le faire alors je vais être directe.
-Inès, tu me fais peur là.
-Léo. Je suis enceinte.
J'avais avalé de travers à cette nouvelle. -Quoi ? Mais depuis quand ?
-Ca va faire quatre semaines.
-Je dois avouer que je suis assez surpris. Comment tu vas faire.
-Je vais le garder.
-Bien sûr chérie. Je suis très heureux pour toi. Mais je me pose tellement de questions. Est-ce que le père est au courant ?
-Fabien ? Oui, il est au courant.
-Fabien ? Mais je ne sais même pas qui il est comment veux tu que je lui fasse confiance au sujet de ton futur bébé.
-C'est quelqu'un de bien Léo. Je peux te l'assurer. Et j'ai des photos de lui dans mon téléphone comme ça, tu pourras mettre une image sur le prénom.
-Ok, montre moi. Mais je devrais le voir en vrai pour être sur d'accord ?
-Tiens, c'est lui.
Son visage me rappelait vaguement quelqu'un. Comme si je le connaissais, mais de loin. Peut-être qu'il est client chez nous.
-Léo, je vois bien que tu as du mal à digérer la nouvelle.
-Je ne sais pas trop. S'il est vraiment stable, si vous êtes prêt à vivre ensemble. Est-ce qu'il va savoir s'occuper du bébé. Tu le connais depuis combien de temps.
-Depuis quelques mois.
-Quelques mois Inès ? Mais tu ne le connais pas assez pour procréer un bébé. C'est une décision précipitée.
-C'est pareil que toi avec Gabriel.
-Je ne sais pas si tu as remarqué chérie, mais je suis un homme, il l'est aussi. Donc je ne peux pas faire de bébé avec Gabriel alors ça n'a rien à voir avec ta situation.
-Mais tu le connaissais à peine quand t'avais fais ta première fois.
-On avait des préservatifs ! Je n'ai pas couché avec lui dès que je l'ai vu.
-J'étais venue t'annoncer une bonne nouvelle et tu ne fais que ça de me descendre. Je préfère partir.
-Non, ne le prends pas comme ça. J'essaye juste de voir les solutions.
-Ce n'est pas à toi de voir ça. C'est à Fabien et moi de voir les solutions ! Et si tu ne t'intéressais pas qu'à ta petite personne, tu aurais su que je m'étais déjà installée chez Fabien !
Elle était partie en claquant la porte. Il ne restait que moi et la bouteille de vin. Je soufflais un coup. Je poussais mes cheveux en arrière avant de passer ma main sur mon visage, j'attrapais la bouteille et mon verre avant de m'installer sur le canapé.
Cette nuit, mon sommeil avait été agité. Je repensais à toutes les choses qui m'étaient arrivé au cours de ses quatre dernières années. J'étais tombé à bout. J'avais quand même essayé tant bien que mal de me remettre sur pied comme si tout était normal. Mais rien y fait. C'était mon tour, il fallait que je parte m'aérer l'esprit pendant un certain temps. Alors j'avais réuni mes affaires sur mon lit. Prenant ma valise qui avait connu des jours meilleurs. Fourrant comme je pouvais mes jeans à l'intérieur. J'avais laissé un mot au gardien d'immeuble lui disant de ne pas s'inquiéter de ne pas me voir. Il ne me restait plus qu'à prévenir quelques personnes avant de m'éclipser.
La boutique était encore vide. Inès devait arriver vers neuf heures. J'avais un peu d'avance. À elle aussi, je lui laissais un mot :
Inès,
Tu as raison, je n'ai fait que penser à ma petite personne. Je ne me suis jamais posé pour savoir comment se sentaient les gens autour de moi. Mais à aucun moment les gens l'on aussi fait pour moi. Je pars me ressourcer loin de tout les problèmes qui sont liés de près ou de loin avec moi. Je sais que tu arriveras à gérer le magasin en mon absence. N'hésite pas à t'asseoir quand tu es épuisée, pense au bébé ! Bref, j'espère que tu ne resteras pas fâchée contre moi longtemps.
On se revoit bientôt.
Léo
Il me restait plus qu'a aller voir Gabriel. Il devait déjà être réveillé. Me voilà devant sa porte, j'étais nez à nez avec le numéro "113"-Léo ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Surtout à l'heure-là.
-Je pars, dus moins quelque temps. Je ressens enfin ce que ressentait ma mère. Il faut que je parte. Réfléchir à toutes les histoires qui se sont passées. Je dois fermer ce livre. Et je dois le faire seul.
-Tu dis ça, car tu as de la peine, et à mon avis, tu n'as pas beaucoup dormi.
-Pourquoi tu dis ça.
-Tu mets se long gilet noir que lorsque tu n'as pas assez dormi.
-Bon, je ne suis pas venu parler de look et de mode. Je te préviens juste que je pars pour quelque temps.
-Non, tu ne peux pas me laisser seul ? Je croyais que ça aller mieux entre nous.
-Oui, c'est mieux. Mais j'ai temps de crainte et de blocage, que j'ai peur de ne pas te rendre heureux au fil du temps. J'ai besoin de ce break, avec toute la vie que j'ai ici. Salut Gabriel...
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Un choix douloureux
RomansLéo avait rencontré Gabriel pendant leurs vacances d'été. Mais en le revoyant quelques mois plus tard Gabriel ne partageaient plus les mêmes les sentiments. Léo, pendant ce temps s'est rapproché d'un autre garçon. Voilà un dilemme compliqué pour Léo...