Tarakona

Chapitre 24

Je tremblais un peu. Même si j'avais paru confiant la veille, j'étais très effrayé. J'avais toujours caché ma nature de Tarakona, et me dévoiler n'était pas simple.

Hoseok : On peut toujours annuler si tu ne le sens pas.

Je secouai la tête. Il fallait que je le fasse, pour Jimin. Même si j'étais presque sûr qu'il y en avait d'autres comme lui, des Tarakona enlevé alors qu'ils étaient enfant. Je respirai un grand coup et me lançai. Les gardes devant la palissade du palais me paraissaient imposants, et menaçants.

Moi : Aidez-moi s'il vous plaît. J'ai été attaqué par des brigands et je ne sais pas où je suis.

-Eh petit, dégage.

Moi : Mais j'ai besoin d'aide, s'il vous plaît.

L'un des gardes commença à s'énerver. Il se leva, arme au poing, et me donna un violent coup de pied pour me faire reculer. Je toussai violemment et tombai au sol. Ce n'était pas très compliqué de jouer la comédie, le voyage m'avait tellement épuisé que je n'avais plus trop de forces. Je rampai sur le sol en faisant sortir mes yeux de dragon. Les gardes arrêtèrent tous mouvements et m'observèrent. Je me levai et voulut courir pour m'échapper, mais ils m'attrapèrent avant. Ils me clouèrent au sol et me ligotèrent. Ensuite, ils me relevèrent et me poussèrent jusqu'à la porte. Je me débattis, réellement inquiet. Soudainement, mon plan ne me paraissait plus aussi génial. Nous traversâmes plusieurs pièces remplies de gardes. Tous me regardèrent avec fascination. Nous arrivâmes dans la salle du trône. Immédiatement, ce qui m'interpella fut l'immense trône au centre de la pièce. Il était si imposant. Un homme y était assis. Rien que son regard m'effrayait, et faisait monter en moi une haine terrible. Les gardes me jetèrent au sol, et je couinai de douleur.

Marcus : Pourquoi m'avez-vous appelé ? Parlez, ou je vous tue.

-Votre Altesse Royale, nous vous apportons ce garçon. Ses yeux ne sont pas normaux.

Je fermai les yeux très fort. Pourquoi j'avais eu l'idée d'un tel plan ? Marcus se leva, je l'entendis au frottement de ses nombreux vêtements. J'étais à présent à genoux sur le sol. Il me releva la tête d'un geste brusque.

Marcus : Ouvre les yeux.

Je gardai les paupières closes. Il me gifla et je laissai une larme couler sur ma joue.

Marcus : Ouvre les yeux.

Je lui obéis et il sursauta. Il recula de trois pas, en murmurant des choses incompréhensibles.

Marcus : C'est impossible, je les ai tous tués.

-Il dit avoir été attaqué par des brigands.

Marcus : Mais comment un enfant si jeune a pu se retrouver sur les routes tout seul ?

Je ne répondis pas, j'avais bien trop peur. Il avait un sourire qui dévoilait des dents jaunes. J'eus un haut-le-cœur que je réprimai du mieux que je pus. Le roi claqua des doigts, et je sentis un souffle brûlant sur ma nuque. Je n'osai pas tourner la tête, de peur de ce que je pourrais y voir.

Marcus : Je possède maintenant deux dragons, les derniers sur Terre.

Je tremblais, et je pleurai à grosses larmes maintenant. Marcus caressa ma joue avec un air attendri.

Marcus : Je vais prendre soin de toi mon mignon. Emmène-le dans tes appartements, je n'ai plus besoin de toi pour le moment.

Je me sentis soulevé du sol par un homme. Je ne le voyais pas, mais il ne ressemblait pas à un garde. Car malgré qu'il soit brusque, je pouvais déceler une certaine douceur dans ses gestes. Il m'emmena dans pleins de pièces, jusqu'à arriver dans une tour. Tout en haut, il y avait une cellule assez spacieuse. Des gardes nous suivaient, et fermèrent les grilles à clé. Nous étions prisonniers, moi et le garçon qui m'avait emmené.