Tarakona

Chapitre 45

Je n'arrivais pas à dormir tranquillement. Il y avait plusieurs voix qui m'appelaient, qui me suppliaient de les rejoindre. Mais je voulais rester endormi, j'étais bien. Alors je les repoussai le plus loin possible.

Encore ces voix, qui hurlaient. Je voulais du silence, était-ce si dur à comprendre ? Je ne les connaissais pas, même si elles m'étaient familières. Elles se glissaient dans mon esprit, m'obligeant à rester éveillé. Je râlai, et tentai de les faire disparaître.

- Je t'aime mon bébé. Reste avec moi.

- Tu ne peux pas mourir, tu es mon meilleur ami.

- Quand tu te réveilleras de ton long sommeil, nous serons tous là. Alors ne nous fais pas trop attendre.

- Jungkook, si tu n'ouvres pas les yeux, je vais te tuer.

Je connaissais ces personnes, ces voix. Ils voulaient absolument que je me réveille.

- Jungkook, tu ne peux pas être roi si tu dors tout le temps. Réveille-toi bébé. Tu me manques, tes sourires me manquent. Tu sais, grâce à toi, nous avons gagné la guerre. Tu as été très courageux, et tu as pu venger des milliers de vie. Tu as sauvé le monde mon amour. Je suis tellement fier de toi.

Ces paroles me rendirent heureux, sans que je sache pourquoi.

- Tu as l'étoffe d'un roi, pas comme moi. Toute ma vie, je n'ai fait que me cacher derrière mes parents, dans un village secret. J'étais un enfant, qui vivait dans la joie, sans problèmes. Je n'étais pas conscient que la vie fût si compliquée pour d'autres. J'étais le petit prince, auquel on accordait tout. Quand j'ai quitté mon village pour la première fois, et que je t'ai vu te débrouiller tout seul, j'ai été admiratif. Mais petit à petit, je me suis senti tellement mal, je me trouvai incapable. Je ne savais rien faire, ni comment me comporter face au danger, alors que toi, tu paraissais si calme.

C'était comme si je ressentais la tristesse de cette personne.

- Je voulais être quelqu'un que tu pourrais regarder, que tu pourrais aimer. La vérité, c'était que je ne connaissais rien à la vie. Et je ne pense pas que je pourrais être un bon roi. Comment guider tout un peuple quand tu ne sais pas survivre tout seul ? J'ai peur de devoir prendre des décisions qui ne seront pas les bonnes, ou de ne pas pouvoir protéger les miens. Mais je suis sûr d'une chose. Je suis irrémédiablement amoureux de toi, Jungkook. Alors, je sais que tout ira bien, parce que tu seras là, avec moi.

Je ne pus retenir une larme de couler sur ma joue, suivie d'une autre, et d'une autre encore. Tout doucement, j'ouvris les yeux, et observai le visage en face du mien. Je serrai sa main, et il releva la tête pour me regarder. Je lui souris, il était si heureux de me voir.

Moi : Je t'aime Taehyung.

Il se jeta dans mes bras et se mit à pleurer. Ses larmes glissaient dans mon cou, mais je m'en fichais. Je lui rendis son étreinte chaleureusement. Nous nous assîmes dans le lit, et je l'embrassai passionnément.

Taehyung : Heu, bébé, ce n'est pas que je ne serais pas pour une séance de sport mais disons que tu viens de frôler la mort alors je préfèrerais que tu te reposes.

Moi : Mais heuuu...

Taehyung : Je sais bébé, mais nous aurons tout le temps plus tard. Avant, je dois appeler le médecin pour qu'il t'examine.

Je soupirai et Taehyung fit entrer plusieurs personnes. Il y avait Namjoon, Seokjin, Jimin, Hoseok et Yoongi qui se tenaient la main. J'avais loupé un épisode.

Moi : Salut.

Jimin : Tu es dans le coma depuis une semaine et c'est tout ce que tu dis ? Yah ! Tu m'as manqué !

Seokjin : C'est incroyable, il est rétabli. Bienvenu parmi les vivants !

Moi : Merci. Heu, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Yoongi : Taehyung a tué Marcus et Jimin a fait rôtir les derniers soldats. Mais tu étais gravement blessé, avec une épée dans le ventre. Taehyung et Jimin t'ont donné leur sang, mais tu ne réagissais pas. Ton cœur a arrêté de battre, et nous avons eu très peur. Puis, il a redémarré, et tes blessures se sont résorbées. Mais tu ne te réveillais pas. Pendant une semaine, tu as été entre la vie et la mort, et enfin, tu te réveilles.

Je mis un temps à assimiler les informations, et les autres se contentèrent de m'observer en silence. Puis, ils me laissèrent me reposer.