Tout est bien qui finit bien !

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Déméter arriva, alertée par la détonation. Elle avait l'air triste, comme attristée par le sort des félons. Même s'ils n'étaient pas morts, ils étaient tous aveugles et gravement blessés.

« Akiko, mon cher ami, tu t'es laissé prendre par la peur et la colère et tu as entraîné tes subordonnés dans ta folie. Pour ce crime, je te pardonne, néanmoins je te bannis, toi et tes compagnons, de ce royaume qui est le mien car tu as failli à ta tâche de Schôki.

- Pourquoi m'as-tu épargné Blanko ? tu avais pourtant dit que tu allais me tuer.

- J'ai été pris d'un élan de pitié au dernier moment. Et puis...je me suis sûrement dit...que...que Déméter me renierait si je tuais une personne faible, même si cette dernière appartient à la pire espèce. Explique Blanko.

- Comment oses-tu me traiter de faible ?!

- Quand on a foi en rien, en personne, on est faible. En tout cas c'est ma conviction. Je pense qui si tu as rejoint Arès, ce n'est pas par foi, mais par peur n'est-ce pas ?

- Oui...tu as sans doute raison.

- Allez ! Pars maintenant ! C'est toi qui as fait chuter tes compagnons dans l'ombre, alors maintenant c'est toi qui va les mener vers un avenir de bonheur !!! Pour une fois Déméter s'était montrée ferme.

- Oui votre altesse. Obéit Akiko résigné. »

Il se releva difficilement, et partit. Ses subordonnés le suivirent sans broncher. Ainsi s'achevait la guerre civile entre Schôkis. La mission diplomatique de Gallios avait été un peu plus mouvementée que prévu, mais bon, un peu d'action ça ne fait de mal à personne ! D'un autre côté le sagittaire avait retrouvé son ancienne apprentie disparue. Il était très fier d'elle. La mission était terminée. Ils pouvaient repartir au Sanctuaire pour faire leur rapport.

Une fois arrivé, Gallios se dirigea vers le treizième étage où se situait le palais popal. Il montait les marches une à une en saluant à chaque fois les collègues qu'il croisait. Phrixos du Bélier n'était pas là, il était chargé de superviser l'entraînement des apprentis chevaliers. La maison du Taureau était vide, le sagittaire se demanda pourquoi son ami Tarak n'était pas là. Tous ceux qui étaient partis en mission diplomatique n'étaient pas au courant de la mort du chevalier d'Or du Taureau. À la maison suivante, les deux jumeaux dorés était là. Omorfos se plaignait de n'avoir rien à faire. Même s'ils avaient deux maisons différentes, Omorfos rejoignait souvent Exypnos dans la sienne pour parler ou s'entrainer. Le cancer, lui, était parti en voyage. Officiellement pour « exorciser les démons de la terre ». Mon œil ! C'est vrai que ce n'était pas le moment de partir en vacances ! Pratiquement personne n'aimait ce chevalier mystérieux. Gallios essayait de montrer l'exemple en tant que doyen mais lui aussi il se méfiait du crabe aux pinces d'or.

Puis vient la maison du Lion, qui elle aussi était vide. Némée étant parti en mission chez Aphrodite. Dans la maison de la Vierge, Ventado méditait. Ce garçon est vraiment extraordinaire : il pouvait dialoguer avec ses prédécesseurs, ce qui est assez exceptionnel ; mais en plus, il pouvait parler avec l'âme de ses futurs successeurs comme Asmita, Shaka ou Sarina. À l'étage suivant, Itia prenait son dîner. Dit donc, il mange tôt celui-là : il n'est que 19h00. Chez le Scorpion, Laszlo punissait des formateurs d'apprentis chevaliers qui se moquaient de leurs élèves. Il est vraiment sadique ce type. Mais Gallios l'aime bien, il le trouve marrant. La prochaine maison est celle du Capricorne. Enki n'était pas là, il était avec Phrixos aux arènes. Dans la maison du Verseau, il fait toujours aussi froid. Aquillo ne salua même pas Gallios, faisant comme s'il n'existait pas. Toujours aussi aimable le verseur d'eau. Saqana, elle, s'occupait de ses belles roses rouges.

Le sagittaire arrivait enfin au treizième étage, celui du palais du grand pope. Il entra et s'agenouilla.

« Bonsoir Grand Pope, excusez-moi de vous déranger. Je viens faire mon rapport.

- Ah ! Gallios, mon ami, je t'attendais. Je t'écoute mon cher.

- Je reviens de chez Déméter. La mission a pris un tournant assez atypique. Déméter nous a juré qu'elle protégerait la Terre au côté d'Athéna. Mais un de ses Schôkis de diamant, celui du Cachalot, complotait contre elle. Une guerre civile s'est alors déclarée, les Schôkis terrestres et aériens contre les Schôkis aquatiques. Vous pensez bien que j'ai aidé Déméter contre ces félons.

- Je vois, merci Gallios. Tu nous as grandement aidés. À la fin de la guerre, tous se souviendront de toi comme d'un héros.

- Oh...vous savez je ne compte pas m'arrêter dans les actes héroïques.

- Tu rigoles pour l'instant, mais je ne sais pas si nous survivrons à cette guerre. Tu peux disposer mon ami. »

Gallios repartit dans sa maison, confiant. Il espérait que ses amis mèneraient, eux aussi, à bien leur mission diplomatique. Enfin, il n'avait pas de soucis à se faire.

Saint Seiya- l'Avénement d'AresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant