Saint Seiya- l'Avénement d'Ares

Le Livre de mes Successeurs

27 Août 1282, Sanctuaire

Ventado méditait, comme toujours. Beaucoup gens se demandaient comment il faisait pour supporter une vie aussi monotone. En effet, tous les jours le Chevalier de la Vierge faisait les mêmes choses, dans le même ordre. Le matin il se levait aux aurores, prenait des samoussas pour tenir la route, commençait à méditer, jeûnait toute la journée et achevait sa journée au crépuscule en mangeant un poulet Tandoori, peu de temps après, il allait se coucher. Et cela tous les jours, sans arrêt, sans interruption.

Il y a bien une chose qui pouvait le faire bouger: les ordres du Grand Pope ou de la Déesse Athéna. Mais parfois, il ne venait même pas en personne, il projetait simplement son esprit directement dans le palais du Pope. Il ne bougeait pas, il était inébranlable. Et cela à un tel point, qu'on le rapprochait souvent de la divinité bouddhique Fudō Myōō, l'immuable.

Mais en plus de méditer à longueur de journée, Ventado avait constamment les yeux fermés. Et il ne le faisait pas pour le plaisir, non, il était contraint garder les yeux fermés toute sa vie. L'explication se trouvait dans son passé, dans une mission périlleuse qu'il avait dû accomplir. En effet, durant une de ses missions, Ventado a dû se résoudre à se crever les yeux, l'empêchant de voir pour le restant de ses jours. Mais cela représentait un sacrifice minime pour le Chevalier de la Vierge car avec son Cosmos il était capable de ressentir ce qui l'entourait.

Et, encore une fois, cela lui permettait d'augmenter son Cosmos. En effet, une personne qui est privée d'un de ses sens, exacerbe ses autres sens. Et bien, sur ce même principe, Ventado, privé de la vue, exacerbait son 7e sens, le sens représentant la maîtrise parfaite du Cosmos.

Tous les faits et gestes du Chevalier d'Or de la Vierge visaient un but bien précis: Celui d'augmenter son Cosmos à son acmé. Mais malgré le fait que le Pope, Athéna et beaucoup de Chevaliers d'Or reconnaissaient son immense puissance, énormément de gens au Sanctuaire se moquaient de sa grande différence, de son comportement et de la religion qu'il avait choisie. Peut-être par jalousie ou par simple haine.

Les réactions des autres habitants du Sanctuaire dégoûtaient Ventado et, même s'il n'y prêtait pas attention, ça ne lui donnait pas très envie de sortir de la maison de la Vierge. Les seules personnes qui le respectaient vraiment et qui reconnaissaient sa valeur étaient encore une fois le Grand Pope, Athéna, son cher maître Kalifa, son apprenti et les autres Chevaliers d'Or (je mets aussi Mistrius, Wallace, Nita et Giovanni dans ce dernier groupe). Et toutes ces personnes s'accordaient pour dire qu'il était incontestablement le meilleur des 88 Chevaliers ainsi que l'Homme le plus proche des Dieux.

Mais aujourd'hui, sa méditation quotidienne allait être perturbée par un Chevalier d'Or. Un homme aux longs cheveux bleus. Laszlo !

« Salut Ventado, ça boum ?!

- Laszlo... tu es désespérant... Je te l'ai déjà dit, mais je vais te le redire une fois supplémentaire. Ne me dérange pas quand je médite. Je sais que la coutume veut qu'on demande au gardien de chaque maison si l'on peut passer, mais il est inutile de le faire pour traverser la maison de la Vierge. Surtout aujourd'hui, ce que je suis en train de faire peut être crucial pour les guerres saintes à venir...

- Ah bon ! Que fais-tu de si important ? T'invites Hadès à boire un coup pour lui dire de ne pas se réveiller dans deux siècles ? Ou t'emmènes Poséidon à la piscine pour tenter de le noyer ? J'ai mieux ! Tu essayes de convaincre Jésus et ses douze apôtres de nous aider face à Arès ? Non, je sais ! Tu dis à Bouddha de s'ramener au Sanctuaire pour papoter avec la Déesse Athéna ?

- Arrête un peu tes idioties... J*e ne fais rien de tout ça et tu le sais très bien. Je vais tenter d'oublier le sarcasme dont tu fais preuve ainsi que les quolibets qui vont avec. Je fais quelque chose de beaucoup plus sérieux que de boire des bières avec Hadès. Comme tu le sais je suis capable de converser avec mes prédécesseurs, mais aussi avec l'âme de mes futurs héritiers.