Saint Seiya- l'Avénement d'Ares

Le Pouvoir des Larmes

Ventado arriva et tendit la fiole de larmes au Grand Pope. Crest, Itia et Exypnos s'avancèrent, prêts à ingurgiter les perles de leur Déesse. Un garde amena trois calices d'argent et les posa sur une petite table. Justinien versa un peu du liquide dans chaque verre. Les trois serviteurs d'Athéna burent cul-sec leurs coupes.

En quelques instants, ils se sentirent revigorés, voire même ressuscités. Mais pour être sûrs, ils décidèrent de faire quelques tests. Crest fit descendre la température de plusieurs dizaines de degrés sans problème. Exypnos n'eut aucun mal à utiliser ses pouvoirs dimensionnel. Enfin, Itia fit apparaître quelques dragons azur. Une grande joie s'empara de toute l'Alliance.

Mais le Grand Pope calma rapidement l'assemblée. Il était temps pour Itia et Laszlo de partir. Les deux amis enfilèrent l'Anima du Tengu pour Itia et celle de Vidofnir pour Laszlo. La mission allait être compliquée...

Une fois dans le Mont Terrorra, ils firent face à une grande fontaine. À chaque point cardinal, il y avait une grande porte. Kurama et Crest leur ont dit le rituel permettant d'entrer dans le Devilling. Il s'agissait de tremper ses doigts dans l'eau de la fontaine et de mouiller légèrement le seuil de chacune des grandes portes. Itia suivit les instructions des anciens Chevaliers de l'Autel et du Verseau. Peu à peu, les murs et les portes autours d'eux disparurent. Ils furent plongés dans un néant total. Puis, au bout que quelques minutes, des roches d'un rouge terne apparurent tout autour d'eux. Ils semblaient être dans une caverne. Ils pouvaient entendre le bruit du magma couler au dessus de leur tête. Des torches étaient accrochées aux parois de la grotte par des fixations en métal sombre. 

Ils décidèrent de suivre le chemin tracé par la grotte. Une fois sortis, ils découvrirent un monde immense. En fait, le Devilling était une immense caverne faite de pierres d'un rouge terne et grisé. Le bas, et donc le sol, de cette incroyable dimension était recouvert par un lac de lave aussi grand que la mer Méditerranée. Ce lac était alimenté par de nombreuses coulées de lave semblables à des fleuves et des rivières. La température de ce monde était donc naturellement plus élevée que celle de notre monde; d'une quarantaine de degrés environ. Laszlo et Itia en attrapaient des suées. Comment Crest, un maître des glaces, avait-il pu tenir toutes ces années avec une chaleur pareille ? Mais dans toute la dimension s'étendait une immense forteresse construite avec des briques d'une couleur se rapprochant du bordeaux. De grands piliers de cette même couleur et avec un diamètre de dix mètres soutenaient l'édifice qui s'élevait à plusieurs dizaines de mètres.

Les couloirs de la forteresse étaient à l'air libre. Inutile de les couvrir de torches : la lave en contre bas produisait assez de lumière pour voir où l'on marchait. 

D'ailleurs, Itia et Laszlo avaient repéré deux Berserkers qu'ils suivaient. Une fois dans un petit coin à l'abri des regards, Laszlo envoya les quinze coups de l'Aiguille Écarlate sur l'un des deux. Mais ce dernier les esquiva. Les deux Berserkers se retournèrent alors pour faire face aux deux Chevaliers d'Or qui portaient toujours leurs Animas. 

"Nous vous avons vu venir. Vous n'êtes ni le Seigneur Kurama ni le Seigneur Crest. Vous êtes des imposteurs ! Nous avons prévenu l'ensemble des Berserkers du Bataillon du Feu par le billet de notre Cosmo-énergie. Vous êtes faits !

- Je ne vous savais pas aussi perspicaces. Néanmoins quand on est vraiment un combattant, on ne se bat pas en racontant sa vie. Mon ami, Laszlo, vous a piégés...

- En effet, je suis Laszlo du Scorpion, le plus sadique de tous les Chevaliers. J'ai placé autour de chacun de vous un Cercle d'Antarès. Si vous sortez du périmètre tracé par l'un de ces cercles, vous explosez. De plus, nous sommes dans un cul-de-sac et j'ai également placé des Cercles d'Antarès à l'entrée de cette impasse. Par conséquent, quand tes petits copains vont arriver, ils vont entrer dans ces cercles mais ne vont pas en ressortir. Du moins, pas en un seul morceau..."