Self Love (version)

Don't Let It Break Your Heart

Bonjour !!

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne lecture :)

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Un pas devant, deux en arrière. Ce n'est pas ça qu'on dit ? J'ai l'impression de faire des progrès avec les différentes versions de moi et puis d'un coup sans prévenir, je régresse lamentablement. C'est un peu comme si j'étais en train de construire un château de carte et à chaque carte que je pose j'en enlevais deux. Au final le château de carte ne se construit jamais. Je ne comprends vraiment pas mon problème. J'essaye vraiment de mettre en application les différents conseils que j'ai reçu mais il y a un truc qui cloche. J'essaye d'apprendre de penser mes pleurs seule mais le processus de guérisons est nul à chier. J'aimerai tout simplement qu'on m'aide à apprécier l'aide qu'on me porte ou que quelque chose se débloque chez moi afin que je puisse enfin mettre en application les conseils de mes autres versions. Je referme le livre que je tiens pour la millième fois de la journée. J'ai beau essayé de lire mais impossible. Je ne fais que relire la même phrase sans arrêt en essayent tant bien que mal de lui donner du sens en vain. Je ferme les yeux pour essayer d'apaiser la colère qui commence à m'envahir.

- La vie devient difficile et ça craint, dit une voix qui me sort de mes pensée.

J'ouvre les yeux pour voir. Une version de moi différente de celle qui me rend habituellement visite. Celle-ci n'est pas le reflet de la personne que j'aimerai, que j'ai été ou que je suis. Elle porte une visière de protection, un pull qui semble très épais ainsi qu'un jean. Ses cheveux sont attachées en deux tresses collés. Dans sa main droite elle tient un marteau et dans la main gauche une batte. Je dois avoué que je ne me sens pas particulièrement en sécurité.

- Je n'ai pas prévu de te faire du mal Romance. Je te propose une activité pour évacue ta colère.

- Je ne suis pas en colère.

- À d'autres, Romance. Écouté tu as beau être compréhensible et toutes ces conneries, on sait que ça te fout en rogne. Alors choisi ton arme et allons casser des choses, dit-elle en s'écartant pour que je vois la pièce rempli de vaisselle, meuble en mauvais état, ancienne télé, ect.

- On est dans un remake de Pascal le grand frère ? demande-je hostile.

- Tu n'arriveras pas à appliquer les conseils que tu as reçu si tu ne fais pas sortir ta rancœur alors arrête. Et puis c'est mieux de le faire là, ça ne t'engage à rien.

- Batte, dis-je en tendant la main.

Elle me file la batte puis me signe de la suivre dans la pièce. Avant de commencer elle me file une visière ainsi qu'un pull et des gants. La protection avant tout apparemment.

- Tu casses un objet et tu cries ou dis un truc qui t'énerve, ça te va ?

- Ouais.

Elle commence en cassant un vase avec le marteau suivit d'un cri que je ne nous soupçonnais pas capable. Je prends la batte et frappe de toutes mes forces dans une table basse.

- Je donnes beaucoup mais ce n'est jamais assez, hurle-je.

Je casse tout ce qui me tombe sous la main et à m'a plus grande surprise j'ai un tas de chose à crier. Parfois c'est profond, d'autres fois ça semble plus superficiel et égoïste. Plus j'exprime à voix hautes ce qui me met en colère plus j'ai l'impression que le poids sur mes épaules rétrécie. J'essaye de jeter un coup d'œil autour de moi pour voir où se trouve la version du jour mais je ne la vois pas. Je me tourne et la vois assise dans un canapé avec un verre de jus à la main, elle me regarde un sourire aux lèvres. Je prends la batte avec moi et pars la rejoindre. Je m'assois à côté d'elle et me serre un verre d'eau. Je suis épuisée.On dirait pas comme ça mais c'est fatiguant de crier toutes ses tripes tout en cassant des choses.

- Alors ?

- C'était bien mieux que ce que je pensais. Je crois que ça m'a enlevé un poids sur les épaules.

- Quand tu aimes quelqu'un et que tu le laisses partir ça fait mal et inversement.

- C'est juste que j'ai l'impression que les hauts sont trop hauts et les bas sont beaucoup trop bas.

- Mais tu te relèves à chaque fois.

- Et si ce n'étais pas le cas ?

- Je croyais qu'on t'avais déjà dis qu'avec des «et si» on pouvait refaire le monde.

- C'est vrai.

- Ne laisse pas ça te tuer, même lorsque ça fait mal, même si les larmes te déchirent. Ne les laisse pas briser ton cœur. Prends soin de lui. Il faut du temps pour guérir. Si tu ne peux pas le faire toute seule alors demande de l'aide. Ça ne te rendra pas faible au contraire. Ça montre que tu es consciente de tes faiblesses et que tu sais comment y remédier.

Je bois une gorger d'eau et puis tout disparaît. Me revoilà chez moi avec une nouvelle amie. La batte est poser dans un coin de mon appartement comme pour me rappeler que parfois il faut crier les choses pour qu'elles ne nous détruisent pas de l'intérieur.