Lucy : Rêve à en crever

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Un monstre... Cette chose n'était qu'un monstre. Sans cœur. Sans valeur. Sans rien.

    Elle regardait avec mélancolie le tunnel qui l'avait mené jusqu'ici... Natsu... Non Natsu ne lui allait pas Ligre c'était son nom. Enfin pour elle... Ligre... Elle voulait revoir Ligre... Lui lancer sa bote en pleine face... Le frapper avec son gant sur la tête... Le récompenser d'un effort par un bonbon... Elle voulait lui crier dessus... Lever les yeux au ciel quand il disait ses phrases déplacées... Elle voulait Ligre... Lui tout entier... Avec ses imperfections, son esprit, ses conclusions actives, ses remarques perverses, ses idées stupides, ses cheveux aux colorations loufoques... Elle voulait rire avec lui... Pleurer avec lui... Manger sans lui... Elle le voulait lui...

    Elle ne l'aimait pas ! Elle pensait à un autre ! Elle le contrariait inlassablement et ne voulait pas se donner à lui de son plein gré ! Il ne valait rien pour elle ! Elle pensait à sa vulgaire partie humaine ! Une partie qui n'avait existé que pour la ramener ici pas pour la séduire ! C'la était son job à lui ! Pas celui de ce foutriquet sans force ! Comment pouvait-elle ne pas le désirer ?! Il l'a voulait corps et âme ! Il ne voulait pas de ses regards méprisants ou encore de ses gestes instinctifs de dégoût purs ! Elle ne pouvait pas être dégoutté de lui ! Elle n'en avait pas le droit ! Car elle est à lui ! Elle avait été créée pour lui et lui seul ! Elle devait lui donner tous ceux qu'il désirait jusqu'à sa mort ! Non... Mieux... Il devait tout lui donner d'elle jusqu'à la fin des temps... Toi son belle amour sera à jamais à lui le monstre sans cœur... La belle et la bête ce joue devant vous mesdames et messieurs...

     Il se dirigea vers sa fine silhouette d'un pas nonchalant... Constatant tant elle avait considérablement maigris et il n'aimait guère c'la... Il la préférerait obèse... Car un kilo de plus ne lui offrait qu'un peu plus d'elle... Il fallait qu'il pense à l'engraisser un peu beaucoup... Mais cette tête de mule ne mangeait que pour survivre, pour "protéger" ce peuple de pacotille ! Quelle grotesque idée que de croire qu'il ferait quoi que ce soit à ces humains stupides ! Jamais il ne ferait une telle chose de crainte du mépris que son esprit tordu pourrait encore engendrer à son égard, c'est ce qu'elle a de mieux à faire non ? Lui rendre la tache de la séduire plus ardu encore !  Car après tout... Il aimait éperdument ce petit bout de femme... Il ne voulait point la faire d'avantage souffrir cela le détruirait d'avantage qu'elle et il perdrait tous moyen de pression mise à part son coté humain qu'il ne pouvait de toute façon atteindre et le mensonge ? Très peu pour lui.

     Il lui était destiné... Elle lui était destinée... Alors il est tout à fait normal qu'elle lui appartienne... Non ? Lui pourtant lui appartenait corps, coeur et âme !

     Totalement dans ses pensées, elle ne se rendit compte de sa présence que lorsque qu'un souffle chaud lui parvint au niveau de la nuque. Sur le coup elle eu un sentiment dorénavant familièrement étrange... De la répulsion ! Comme c'est surprenant !... Mon Dieu cet être répugnant était bien trop proche d'elle... Qu'il s'éloigne ! Il déposa délicatement ses lèvres sur une parcelle exposée de sa peau douce et elle frémit tout en se crispant tant c'la l'écœurait ! Pense à ton royaume... À leur tête triste... À toutes leurs souffrances endurées envolées par ta présence en ce lieu... Pense à ta mère malade... À ton frère crétin ! Pense à tout ce sang que tu as empêché de couler... Pense-y et ne le repousse pas encore si tu ne veux pas qu'il explose une fois de plus de rage...

En posant ses lèvres, il se rendit très vite compte du changement de la jeune fille et de son sentiment pour lui insupportable qui logeait son corps au moindre de ses gestes. C'la en est trop ! C'est assez ! En colère, il la retourne pour la placer en face de lui. Elle fermait les yeux avec force un rictus de dédain sur les lèvres. Ses réactions grotesques ne faisaient que le foutre encore plus en rogne sous son sentiment d'impuissance.

Mon soleil à moi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant