Dans l'ombre des secrets

Chapitre 22: A l'hôpital

Pdv : Sol

* Retour en arrière *

J'appelai Axel, priant pour qu'il réponde rapidement, tout en essayant de contenir le sang qui continuait de couler avec des mouchoirs, tout en évitant qu'elle s'étouffe que j'avais trouvé dans le sac Minami. Je sentais la panique s'infiltrer en moi. Minami crachait beaucoup de sang.

- Allô ? Minami un problème ?

- Tropdesangévanouiejesaispasquoifaires'ilteplaîtaidela !

Mes mots se mélangeaient les uns aux autres, formant un phrase incompréhensible, à cause de la panique. Mais Axel devait se dépêcher parce que je ne savais pas quoi faire. Et elle ne pouvait pas mourir !

- Sol ? Qu'est-ce qui se passe et où êtes-vous ? Calme-toi, respire et explique.

Je pris une grande inspiration, essayant de faire ralentir mon cœur et de me calmer un minimum. Il avait besoin d'explication.

- Nous sommes à la clairière, Minami s'est évanouie, elle crache du sang.

J'entendis toute une série d'insultes, Axel cria sur quelqu'un avant qu'il ne se calme, ou du moins qu'il ne crit plus. Ça n'aidait pas à me calmer.

- Sol, tu peux voir si Minami porte son bracelet en argent ?

Calant le portable avec mon épaule, je pris son poignet droit, elle portait sa montre de ce côté. J'essayai l'autre, pour découvrir un fin bracelet argenté, avec un petit écran dessus.

- Oui.

- D'accord, dis-moi quel est le nombre dessus.

J'enlevai une fois de plus le sang qui coulait de la bouche de Minami, évitant ainsi qu'elle s'étouffe, puis regarder son bracelet.

- Quinze.

Une autre série de jurons retentit. Je ne savais pas à quoi correspondait ce numéro, mais il n'avait visiblement pas fait plaisir à Axel. Il finit par se calmer et me dire qu'il arrivait.

Je raccrochai, continuant d'enlever le sang de la bouche de Minami. Priant pour qu'il arrive vite. Finalement, j'entendis des bruits de voitures, puis des pas précipiter. Axel, Camélia, et le gars dont je ne retenais jamais le nom était là.

Je laissai ma place à Camélia avec soulagement. Elle saurait quoi faire pour l'aider. Elle pourrait la sauver. Les adultes se disputaient ne semblant pas être sur quelque chose. Mais je n'arrivais pas à me concentrer sur eux. Mon amie était plus blanche que jamais, le sang ressortait sur sa pâleur.

- On doit l'emmener à l'hôpital, je n'ai pas le choix Axel. Le cinquième secteur n'est certainement pas équipé pour faire face à un tel cas.

Je me retournai vers eux, mon esprit revenant brutalement à la réalité. Axel hocha la tête, finissant par donner son accord. Sortant de la clairière, on arriva au bord de la route. Une ambulance nous attendait, visiblement Axel ou quelqu'un d'autre les avait appelés en venant.

Camélia me fit signe de partir avec les autres, pendant qu'elle montait avec Minami.

* Fin du Retour en arrière *

- C'est tout, après je n'en sais pas plus, Camélia et d'autres infirmières sont avec elle, donc je ne peux pas aller voir, et Axel ne sais rien. Elle est en face.

- C'est pas grave Sol. Merci de m'avoir prévenu.

Je regardai Vlad, il fixait son fauteuil, comme s'il allait lui permettre d'avoir plus d'information pour Minami. Mais nous ne pouvons rien faire pour le moment. Je le saluai avant de sortir. Je fixai quelques secondes la porte d'en face. Je me détournai ayant l'objectif de rejoindre ma chambre, quand la porte s'ouvrit.

- Sol ? Tu as attendu là ? C'est bon tu peux aller la voir.

Je me retournai voyant les dernières personnes sortirent de sa chambre. Un sourire apparut sur le visage de Camélia.

- Ne reste pas trop longtemps, tu as d'autres examens à passer.

J'allais quand même les passer ? Mais c'est pas juste !

- Oui Cheffe ! Je n'oublierais pas, lançai-je en rentrant dans la chambre.

- Sol !

Pdv : Victor

J'étais venus voir mon frère, quand une tête de cheveux blonds passa devant moi. Je le regardais entrait dans la chambre en face de mon frère, sous le regard attentif d'une infirmière qui secoua la tête en souriant.

Je l'avais déjà vu une ou deux fois sortirent de la chambre de Vlad. Je ne lui avais rien demander, après tout il avait le droit de se faire des amis, même à l'hôpital. En fait qu'il en ait un me rassurer un peu, il n'était pas tout seul à longueur de journée.

Mon regard se porta sur le nom écrit sur la porte d'en face. Mon esprit se figea en même temps que mon corps, ma main sur la poignée de la porte. Ça ne pouvait pas être possible.

- Tout ira bien, il faut juste lui laisser un peu de temps.

L'Empereur Sacré était là signe que ce nom sur la porte n'était pas une erreur. Le père de Minami se retourna vers moi et haussa un sourcil, me demandant de cette façon ce que j'allais faire maintenant.

Mon corps retrouva sa mobilité, j'entrai dans la chambre de mon frère, alors que mon esprit me remontrai le nom sur la porte d'en face. Pendant tout le temps que je passai avec mon frère je ne réussis pas vraiment à me concentrer.

Mais ça ne semblait pas le déranger non plus. Je finis par lui dire au revoir et sortit. Je m'arrêtais devant la porte ne sachant pas quoi faire. Je regardais le nom marquait sur la porte. L'Empereur n'était plus là.

De toute façon, je ne risque rien à entrer. Enfin pas à ma connaissance. En même temps, il ne devait pas avoir beaucoup de personne qui, quand elle visitait quelqu'un, partait voir une autre personne sur un coup de tête.

Ma décision prise je passai le seuil de la chambre, refermant derrière moi. Je me retournai vers le lit. Finalement elle était bien là. Minami était pâle, ses cheveux blancs se confondant avec les draps de son lit.

Elle dormait, son bras droit était bandé, et elle avait une poche de sang relié à celui de gauche. Je ne savais pas ce qu'elle avait fait pour se retrouver ici, mais elle avait apparemment perdu du sang.

Ses doigts s'étaient enroulés autour des draps, les agrippants fermement. Son visage était... Dérangeant. La seule fois que je l'avais vu comme ça, c'était après une "séance d'apprentissage" particulièrement violente au 5ᵉ secteur.

Quand tu regardais, tu ne voyais rien au premier abord, mais quand tu savais quoi cherchais les signes étaient frappants. Et je connaissais les signes. Ses lèvres pincées, ses yeux se plissant légèrement, ses épaules crispées, ses muscles tendus. Minami avait mal, et quelle que soit la cause, elle était grosse. Minami avait trop de fierté pour laisser quelqu'un d'autre voir sa douleur.

Cette expression me mit mal à l'aise, et j'en eus la nausée. Je sortais de la chambre essayant de remettre mes idées dans l'ordre. Je ne savais pas si je devais le dire au reste de l'équipe. Parce qu'après tout Minami en faisait partie.

Certes elle ne jouait jamais, et n'en était pas vraiment ravie, mais elle restait une membre de l'équipe. C'était elle qui m'avait aidé à rejouer vraiment au football, elle qui nous avait aidé à passer la barrière absolue. C'était elle qui faisait avancer la Rébellion.

Mais je savais que Minami était une personne têtue, et qu'elle n'aimait pas montrer une faiblesse, elle verrait ça comme une trahison de ma part. Non, je ne dirais rien à personne. Ou alors pas tout de suite, si nous n'étions pas mis au courant. Ce n'étais les affaires de personne d'autres que de l'Empereur et la Sentinelle.

Et quoi qu'on dise, malgré être entré au 5ᵉ secteur et l'avoir trahi, je respectais ces ceux-là.