Chapitre 7

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Le premier match de Quidditch de la saison était aujourd'hui, Gryffondor contre Serpentard. Lucy était très embêtez car elle devait encourager ses deux meilleurs amis, chacun jouant dans une équipe différente. Peu avant onze heures, toute l'école prit la direction du stade. Au-dehors, l'atmosphère était lourde et il y avait de l'orage dans l'air.

Une immense clameur monta des tribunes lorsque les joueurs pénétrèrent sur le terrain. Les acclamations dominaient, car les supporters de Serdaigle et de Poufsouffle souhaitaient eux aussi la défaite des Serpentard, mais ces derniers comptaient suffisamment de partisans pour qu'on entende également des sifflets et des huées. Madame Bibine, le professeur de Quidditch, demanda à Flint et à Dubois de se serrer la main, ce qu'ils firent en échangeant des regards menaçants et en s'écrasant mutuellement les doigts. Draco, lui, cherchait dans la foule de Serpentard la chevelure doré de sa meilleure amie. Harry le rejoignit.

Harry : Tu cherches Lu' ?

Draco : Oui... Tu crois que... si elle n'est pas là c'est parce que je joue ?

Harry : (voyant enfin Lucy) Je dirais plutôt qu'elle ne savait pas qui de nous deux elle devait supporter.

Draco : (rigolant) Je vois ça. Le rouge lui va bien au teint même si le vert la sciait mieux !

En effet, Lucy portait les deux écharpes des deux maisons.

Bibine : Attention, à mon coup de sifflet. Trois... deux... un...

Accompagnés par les hurlements de la foule, les quatorze joueurs s'élevèrent alors dans les airs sous un ciel de plomb. Harry volait au-dessus des autres, cherchant le Vif d'or des yeux. Au même moment, un gros Cognard noir fonça sur lui et il l'évita de si peu qu'il sentit un coup de vent décoiffer ses cheveux au passage.

Georges : C'était tout juste, Harry.

Harry vit George donner un puissant coup de batte sur le Cognard qu'il envoya en direction d'Adrian Pucey, un des joueurs de Serpentard, mais le Cognard changea de trajectoire et revint aussitôt vers Harry. Harry descendit en piqué pour l'éviter et George parvint à envoyer le Cognard vers Draco. Mais cette fois encore, le Cognard changea de direction et revint vers Harry comme un boomerang. Harry accéléra brutalement et fila à l'autre bout du terrain. Il entendait derrière lui le Cognard qui le suivait en sifflant. Que se passait-il ? D'habitude, les Cognards ne s'acharnaient jamais sur un seul joueur. Ils avaient au contraire pour rôle de désarçonner le plus de joueurs possible en les attaquant au hasard. Fred Weasley attendait le Cognard à l'autre extrémité du terrain. Harry baissa la tête tandis que Fred frappait de toutes ses forces le Cognard qui dévia enfin de sa course.

Fred : (triomphant) Et voilà, c'est fait !

Il avait tort. Attiré comme par un aimant, le Cognard fonça à nouveau sur Harry qui fut obligé de prendre la fuite à la vitesse maximum.

Il avait commencé à pleuvoir et Harry sentait de grosses gouttes s'écraser sur son visage en éclaboussant ses lunettes. Il n'avait aucune idée de la façon dont le match se déroulait jusqu'à ce qu'il entende Lee Jordan annoncer que Serpentard menait soixante à zéro.

Lucy : (inquiète) Je n'aime pas ce match... Ce n'est pas normal que ce Cognard suive Ry de cette manière...

Blaise : En effet, mais ce n'est pas un coup de Dray

Lucy : Je sais, et ça m'étonnerai que Flint soit capable de faire de ce Cognard un objet fou.

Sans aucun doute, les balais des Serpentards montraient leur supériorité et pendant ce temps-là, le Cognard fou faisait tout ce qu'il pouvait pour essayer d'abattre Harry. Fred et George étaient obligés de voler si près de lui pour le protéger que Harry n'avait plus aucune chance d'apercevoir le Vif d'or, encore moins de l'attraper. La pluie tombait dru à présent. Harry monta de plus en plus haut, dans une suite de cercles, de tonneaux, de zigzags, de piqués et de remontées en chandelle pour éviter son poursuivant. Un peu étourdi, il gardait les yeux grands ouverts. La pluie martelait ses lunettes et des gouttes pénétrèrent dans ses narines lorsqu'il se retourna la tête en bas pour échapper à une nouvelle attaque du Cognard. Il entendait les spectateurs rire sur les gradins. Il savait qu'il devait avoir l'air ridicule en exécutant toutes ces figures mais elles étaient efficaces, car le Cognard était lourd et ne pouvait pas changer de direction aussi facilement que lui. Il se lança ainsi dans un exercice de montagnes russes tout autour du stade tout en observant à travers le rideau de pluie les buts de Gryffondor qui subissaient une attaque d'Adrian Pucey. Un sifflement aux oreilles d'Harry lui indiqua que le Cognard venait de le frôler à nouveau. Il prit aussitôt un virage serré et fila dans la direction opposée.

Harry Potter et les Liens du cœurs Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant