Chapitre 15

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Albus : Mais j'ai l'impression que l'un d'entre nous reste bien silencieux sur le rôle qu'il a joué dans cette dangereuse aventure. Pourquoi êtes-vous si modeste, Gilderoy ?

Harry et Draco sursautèrent. Ils avaient complètement oublié Lockhart. Tous se retournèrent et le virent debout dans un coin de la pièce, un vague sourire aux lèvres. Lorsque Dumbledore s'adressa à lui, il regarda par-dessus son épaule en croyant qu'il parlait à quelqu'un d'autre.

Ron : Professeur Dumbledore. Le professeur Lockhart...

Lockhart : Je suis professeur ? J'imagine que je devais être très mauvais, non ?

Lucy : Il a essayé de jeter un Sortilège d'Amnésie et la baguette s'est retournée contre lui.

Albus : Pas de chance, vous vous êtes assis sur votre propre épée, Gilderoy !

Lockhart : Une épée ? Je n'ai pas d'épée. Mais ce garçon en a une. Il vous la prêtera sûrement.

Albus : Pourriez-vous emmener le professeur Lockhart à l'infirmerie ? J'ai encore quelques mots à dire à Harry et à Lucy...

Lockhart sortit du bureau d'un pas lent. Ron et Draco le suivirent et refermèrent la porte en jetant un regard intrigué à Dumbledore, à Lucy et à Harry. Dumbledore s'approcha d'un des fauteuils devant la cheminée.

Albus : Asseyez-vous.

Harry et Lucy obéirent. Ils se sentaient étrangement inquiet.

Albus : Pour commencer, je voudrais te remercier Harry. Tu m'as été vraiment fidèle, dans la Chambre des Secrets. Seule une parfaite loyauté de ta part pouvait amener Fumseck à venir à ton secours.

Il caressa le phénix qui s'était posé sur son genou. Harry eut un sourire timide.

Albus : Et donc, vous avez rencontré Tom Jedusor. J'imagine qu'il s'est beaucoup intéressé à toi Harry...

Soudain, quelque chose qui tracassait Harry franchit enfin ses lèvres, presque malgré lui.

Harry : Professeur Dumbledore, Jedusor m'a dit que j'étais comme lui. Que nous étions étrangement semblables...

Albus : Vraiment ? Et toi, qu'en penses-tu ?

Harry : Je ne crois pas du tout que je sois comme lui ! Je... Je suis à Gryffondor, je suis...

Mais il s'interrompit. Un vague doute remontait à la surface.

Harry : Professeur, le Choixpeau magique m'a dit que... que j'aurais été très bien à Serpentard. Pendant un moment, tout le monde a cru que c'était moi, l'héritier de Serpentard... parce que je parle le Fourchelangue...

Albus : Si tu parles Fourchelangue, Harry, c'est parce que Lord Voldemort, qui est le dernier descendant de Salazar Serpentard, le parlait également. A moins que je ne me trompe, il t'a transmis certains de ses pouvoirs le soir où il t'a fait cette cicatrice. Bien sûr, ce n'était pas du tout son intention...

Lucy : Voldemort lui a transmis un peu de lui-même ?

Albus : C'est bien ce qu'il semble.

Harry : Alors, je devrais être à Serpentard. Le Choixpeau magique a vu qu'il y avait en moi des pouvoirs qui appartenaient à Serpentard et il m'a...

Lucy : Envoyé à Gryffondor.

Albus : Ecoute-moi, Harry. Il se trouve que tu possèdes beaucoup de qualités que Serpentard appréciait chez ses élèves. La faculté de parler le Fourchelangue, l'ingéniosité, la détermination... un certain dédain pour les règlements... Et pourtant, le Choixpeau magique t'a envoyé à Gryffondor. Tu sais pourquoi ? Réfléchis.

Harry Potter et les Liens du cœurs Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant