Harry Potter et les Liens du cœurs Tome 2

Chapitre 14

Fumseck les attendait en tournoyant à l'entrée de la Chambre des Secrets. Harry entraîna Ginny dans l'obscurité sinistre, suivit de Lucy, ils enjambèrent le cadavre du Basilic et retournèrent dans le tunnel, leurs pas résonnant en écho contre les parois de pierre. Harry entendit le mur se refermer derrière eux dans un long sifflement.

Ils avancèrent rapidement dans le tunnel et entendirent enfin une sorte de raclement lointain.

Lucy : Ron ! Ginny va bien ! Elle est avec nous !

Ron poussa une exclamation de joie et ils aperçurent bientôt son visage surexcité, à travers le gros trou qu'il avait réussi à creuser dans l'éboulis de rocs avec l'aide de Draco.

Ron : Ginny !

Ron tendit les bras pour l'aider à passer par l'ouverture.

Ron : Vivante ! Je n'osais plus y croire ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il voulut la serrer dans ses bras, mais Ginny le repoussa, secouée de sanglots.

Ron : Tout va bien, Ginny. C'est fini maintenant. D'où il vient, cet oiseau ?

Fumseck était passé par le trou à la suite de Ginny.

Draco aida Lucy à passer et la serra fort contre lui, heureux de voir qu'elle n'avait rien de grave.

Harry : C'est celui de Dumbledore.

Harry franchissait l'éboulis à son tour.

Draco : Et comment ça se fait que tu aies une épée ?

Harry : Je vous expliquerai quand nous serons sortis d'ici.

Ron : Mais...

Lucy : Plus tard.

Ils pensaient qu'il valait mieux attendre un peu pour dire à Ron qui avait ouvert la Chambre des Secrets et ne pas en parler devant Ginny, en tout cas.

Harry : Où est Lockhart ?

Ron : Là-bas. Il ne va pas fort. Viens voir.

Guidés par Fumseck, dont les grandes ailes écarlates diffusaient une lueur dorée dans l'obscurité, ils retournèrent à l'entrée du tuyau. Gilderoy Lockhart était assis par terre et fredonnait une chanson d'un air absent.

Draco : Il a perdu la mémoire. Le Sortilège d'Amnésie a marché à l'envers. C'est à lui que la baguette magique a jeté le sort. Il ne sait plus du tout qui il est, ni où il est, ni qui nous sommes. Je lui ai dit de nous attendre ici. Il n'est plus capable de se débrouiller tout seul.

Lockhart les regarda avec bonne humeur.

Lockhart : Bonjour. Drôle d'endroit, n'est-ce pas ? C'est ici que vous habitez ?

Lucy : (amusé) Non...

Harry : Vous avez réfléchi au moyen de remonter là-dedans ?

Ron fit « non » de la tête, mais Fumseck le phénix passa devant Harry et voleta devant lui. Ses petits yeux brillaient dans l'obscurité du tuyau. Il agitait ses longues ailes aux plumes d'or, comme pour l'inviter à le suivre. Harry le regarda d'un air hésitant.

Draco : On dirait qu'il veut que tu t'accroches à lui.

Ron : Mais tu es beaucoup trop lourd pour un oiseau.

Lucy : Fumseck n'est pas un oiseau ordinaire. Nous allons nous tenir les uns aux autres. Ginny, prends la main de Ron. Professeur Lockhart...