3

22.4K 1.3K 54
                                    

   Je vois déjà certains se demander :

« Qu'est-ce qu'une Ex prostituée peut bien nous apporter ? ».

Pour vous répondre, je dirais tout.

Tout ce que je peux en tout cas. Car il n'y a pas meilleur conseiller que celui qui a fait toutes les erreurs de la vie.
Sans me vanter négativement, je crois avoir fait la plupart des mauvais choix...

Pour reprendre mon histoire ou témoignage, c'est à votre guise ; je m'appelle Edith et je suis née à Accra en 1988.

J'ai grandi dans le quartier de Teshie, jusqu'à mon adolescence, qui n'a pas été vraiment gai.

Je n'ai pas réellement connu ma mère. Et mon père avait épousé une autre femme.

Une belle-mère assez méchante.
Malgré que j'étais chez mon père, j'étais livré à moi-même.
Je n'avais droit qu'à une nourriture par jour, tandis que mes demi-frères en avait en abondance, j'étais mal nourri et battu.

J'avais essayé d'en parler à mon père à l'époque, mais contre toute attente, je fus encore frappée.
Mon père ne me croyait pas quand je disais que ma belle-mère était méchante et qu'elle me privait de nourriture. Il ne me croyait pas quand je lui disais que je n'avais pas d'argent de poche pour l'école.
Il ne croyait en rien de ce que je disais.

J'étais seule et très souvent, je pleurais.

Je pleurais pour maman, je pleurais pour ma situation.

Pourquoi moi ? Pourquoi je ne suis pas ailleurs ? Avec d'autres parents ?

Mon père qui pour moi était un modèle, c'est transformé en un bourreau que je détestais de jour en jour.

Intelligente à l'école, je vu mes résultats baissés de plus en plus dû à l'atmosphère lourde à la maison.
Je n'étais pas assez concentré, et j'avais tout le temps faim.

En classe de 3e, donc en classe d'examen, j'ai voulu commencer un métier avec mon diplôme.

Mais avec mes résultats déjà mauvais, c'est sans surprise, que j'échoua lamentablement au bepc.

Je crus mourir. J'ai tellement pleuré ce jour-là.

Surtout lorsque ma belle-mère, pour me «consoler» m'a dit :

« Tu vois Edith ? Tu es inutile comme ta mère. Tes frères eux ont réussi leurs examens d'admission aux collèges. Et toi ? Tu seras encore dans ma maison à ne rien faire et à tendre la main pour tout ! Quel échec ! »

Je m'en souviens comme si c'était hier..

Mes frères se moquaient, et mon père après avoir entendu la nouvelle de mon échec, ne m'adressais plus la parole.

Imaginez ?
J'étais seule.
Seule.
Seule.

L'enfer a un visageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant