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     Malgré sa proposition, je n'étais pas sûr, j'avais donc décidé de m'accorder trois jours de réflexion.

Il était environ 21 h quand l'un de mes amis de classe est venu m'acheter des fruits, nous sommes restés là à parler et il me taquinait pour me redonner un peu de sourire.

Nous sommes restés ensemble jusqu'à 23 h et je suis rentrée à la maison.

À peine ai-je franchi la porte d'entrée, je fus violemment giflé.

Toutes mes oranges étaient à terre.

Je ne comprenais rien.

Face à moi, mon père était avec une ceinture.

Il se mit à me battre copieusement.

- Espèce de bordelle ! Fille de bas niveau ! Ta mère avait donc raison sur tout !
- Papa, arrête qu'est ce que j'ai fait !
- Tu vends des oranges comme ça ? Ta mère a entendu ta voix avec des hommes !
- Quels hommes ? C'était juste mon ami. Un ami de classe qui..
- Tais toi menteuse !

Les coups pleuvaient, je me protégeais le visage, il tapait les pieds, le ventre.

- Aujourd'hui, tu vas dormir dehors ! Tu réfléchiras à deux fois avant de recommencer.
- Papa stp..
- Dehors !

Je sortis timidement de la maison, rouée de coups, je respirais difficilement.

J'étais devant la porte, depuis environ trente minutes, seule. Où aller ? Je ne connais pas chez Aïcha.
Je dois juste attendre, et espérer qu'elle passe ici demain.

- Hey Edith ? Tu fais quoi encore ici ? Tu m'as dit que tu rentrais !
- Je...Je...
- Mais tu pleures ? Tes vêtements sont déchirés, qu'est ce qu'il y a eu !?
- Mon père.. Je..
- Tais toi. C'est bon. Viens avec moi.

Je me lève difficilement, alors il m'aide.

- Josua merci..
- Merci de quoi ? Allons y, laisse ça.

Il arrêta un taxi et nous sommes allés chez lui.

Il m'a donné un habit de rechange et de la nourriture.

Il a soigné mes plaies avec de l'eau chaude et a appliqué du beurre de karité.

Je suis toujours sous l'émotion, mais je suis néanmoins plus calme.

- Alors, Edith ça va?
- Oui, un peu. Merci beaucoup. Merci pour tout.
- De rien. Mais explique moi, qu'est ce qui se passe réellement ?

Je pris une profonde respiration et je commençai mon récit.

- Alors Josua, mon père...

L'enfer a un visageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant