Ush ROWTAG T1.5 : Magie courante.

Le retour.

Aloha !

J'espère que vous allez tous bien.
Il n'y aura pas de suite de monsieur Hautz. Il faut bien que ce qu'il pense d'Ush reste mystérieux. Ce serait trop simple sinon.

Sur ce, ne me frappez pas !

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- Ça fait des semaines que tu penses à ça. Tu ne penses pas qu'il serait temps de songer à le faire ?

- Oh, tu sais, un peu plus de temps de réflexion ne fait pas de mal, fis-je en piquant du pop-corn dans le bol que tenait Alexis.

- Oh, Ushma, siffla Ruben qui était assis à ma droite sur le canapé, ça en devient ridicule. Fais-le !

- Eh ! m'écriai-je. Si j'ai besoin de commentaires désobligeants, je te préviendrais.

Comme pour m'enfoncer un peu plus, l'Ours qui d'ordinaire restait dans le jardin près de la vitre du salon mais qui exceptionnellement s'était invité dans mon salon, leva la tête de ses pattes et me gronda légèrement dessus. Sur le canapé à ma gauche, Kael qui avait posé sa tête sur mes genoux en fit de même.

Allons bon. Je soufflai.

- Ce n'est pas si simple, fis-je en me penchant en avant afin d'atteindre les pop-corn.

Assis en tailleur par terre, Alexis éloigna le bol, prit la télécommande et mis sur pause le célèbre film Twilight. Déposant le bol sur le sol, il se redressa et me fit face. Ce mois-ci, ses cheveux étaient de plus en plus rosés. D'après lui, cette couleur était une abomination à l'histoire de la coloration capillaire. Je n'allais pas le contredire.

C'était lui qui avait instauré le dimanche des films. Un dimanche sur deux, il s'arrangeait pour venir sur l'île, passer le week-end à Vy, et débarquer chez moi le dimanche soir, les bras chargés de films. Cette habitude avait commencé à apparaitre il y a de ça trois mois, à la suite de l'incident majeur que j'avais failli provoquée faute de fatigue. Etant le seul agent de liaison du monde, je m'écroulai souvent sous la charge de travail que j'avais. Du coup, la probabilité que je fasse une erreur augmentait considérablement. Plus les mois passaient, plus j'envisageais de laisser le monde se démerder. On pourrait croire qu'avec le temps les gens devenaient sages... Je pouvais rêver.

Il me regarda et tous les métamorphes dans la pièce en firent de même.

- Alors, explique-nous donc en quoi « ce n'est pas si simple », exigea le chaman.

- Ce n'est vraiment pas si simple, râlai-je. Pour instaurer des zones neutres, libres aux Alters et aux humains, il me faudrait d'abord trouver les lieux qui accepteraient de faire régner des règles strictes communautaires comme l'interdiction de s'insulter à tout va, d'interdire de mordre pour donner une leçon à quelqu'un, de lancer un sort, d'utiliser une quelconque magie, d'accepter les autres, d'être bienveillant... Toutes ces règles devront être appliquer par tous, absolument par tous.

- Mais les zones neutres existent déjà, intervint Ruben, soulevant le bas de son corps de serpent pour se mettre à l'aise.

- Oui, mais là, il s'agirait de le faire savoir aux humains. Ça changerait la donne. Sur pleins de points : certes en faisant les courses ou en marchant dans la rue, les humains côtoient les Alters, mais là, ils viendraient dans l'unique but de vraiment être en contact avec vous. Ils s'intéresseraient vraiment. Cela dit, pour que ce genre d'endroit existent, il me faut des lieux adéquats avec des propriétaires capables du faire respecter le règlement. De plus il faudrait que toutes les espèces respectent ces lieux. Les pourparlers dureront des années ! Déjà que mettre d'accord des métamorphes et des vampires n'est pas gagné, alors toutes les espèces...