Académie de Vampires tome 1

Chapitre 11

Je m'allonge sur le lit, et ferme les yeux, puis me redresse soudain. Je regarde Lara, Claude et Julie qui se sont endormies, puis Guillaume, qui semble hésitant.

-Tu n'es pas fatigué? Je demande.

Puis, je me tape le front. Il n'a même pas de lit! Idiote.

-Ah! Oups. Tu peux prendre mon lit. Je vais dormir dans le salon.

-Ah non, pas question! Tu as besoin de repos! Réplique-t-il.

-Moin que toi. Et puis, de toute façon, c'est un divan-lit!

-Exactement, je peux dormir sur un divan-lit.

-Nan. Tu vas te faire réveiller par le soleil demain matin. En plus, tu es blessé.

J'enfilais déjà mes pantoufles et ma robe de chambre.

-J'insiste...

-Non. Je vais dormir sur le divan, et toi dans le lit. Tu as besoin de repos, Guillaume.

Il soupire.

-OK, alors. Bonne nuit!

Il me fait un sourire reconnaissant avant de se laisser tomber dans un sommeil profond.

Je me dirige alors vers le salon, et attrape quelques couvertures au passage. Je sort le lit du divan, puis m'installe confortablement.

Je me réveille doucement. Les rayons du soleil carressent déjà mes paupières.

Les yeux encore fermés, je ne perçois aucun son. Je sourit.

Puis, une idée me traverse l'esprit, et j'ouvre les yeux, souriant encore plus. Je prends ma robe de chambre et l'enfile, avant de me lever pour de bon. Je prend une tasse et la remplie de lait et sort sur le balcon. Je regarde l'océan au loin. Les goélands poussent des cris joyeux. Je prends une gorgée de lait et ferme les yeux. Le vent carresse mes cheveux et me fait frissonner.

En rouvrant les yeux, j'aperçois un petit sentier menant a la mer.

«Je devrais y aller.»

Je revient dans la salle de dîner et me dirige à pas de loup vers la chambre. J'y entre en silence et y prends un jeans et un long chandail blanc. Je les enfiles puis prend mon manteau. Après les événements de la veille, je crois que de l'air frais me ferais du bien. Une fois au bas des escaliers, je pousse la porte. Immédiatement, le froid vien me mordre le bout du nez. Ne reculant pas pour autant, je referme la porte derrière moi, puis m'aventure près du sentier, que j'emprunte peu après. Je commençe à courir, ne regardant que devant moi, comme si mon avenir en dépendait. Je cours. Les arbres s'estompent et laissent place à la plage gelée. Je m'arrête à quelques pas de l'eau et reprends mon souffle. Mes joues sont roses, mon souffle cour, mais je me sens bien. L'air marin me remplit les narines, mélangé au froid habituel de l'hiver glacial. Je ferme les yeux et m'assois sur une roche. Je scrute l'océan. Les minutes passent, si bien que je ne sais plus combien de temps j'ai été là. Aucun sons ne parviennent à mes oreilles, sinon les vagues et leurs doux clapotis.

-SHEMY!!

Je sursaute et me retourne. Julie arrive en courant, l'air complètement désemparée.

-On t'a cherché partout! Guillaume a disparu!

-QUOI?!

Mon bien-être se dissipe et cède place à une haine et une peur incessante. Je recule d'un pas en guise de contre-coup.

-Vite! Il faut y aller!

Elle recommençe à courir vers l'école. Je lui emboite le pas.

-Que fesait-il au-dehors? Demandais-je entre deux grandes respirations.