Chapitre 4

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Le train finit tout de même par entrer en gare. Je jetai un coup d'oeil nerveux à ma montre. Sept heures treize. Mon Dieu. Nous dîmes au revoir à ma mère et montâmes dans notre wagon.

Nous nous assîmes l'une en face de l'autre, aux places indiquées sur les billets. Je sortis immédiatement mes écouteurs avec le vague espoir de réussir à m'endormir ; malheureusement, un homme vint s'asseoir à côté de moi qui ouvrit son ordinateur portable et entreprit de regarder un film, dont les images se succédant les unes aux autres avec une incohérence véloce attiraient et retenaient mon attention, malgré mes paupières lourdes. Elena, en face de moi, dormait déjà. Je passai donc le voyage dans une torpeur exténuante.

A Paris, je sortis mon téléphone pour envoyer, comme prévu, un SMS à ma mère. Pas de réseau. Nous passâmes un quart d'heure à nous déplacer dans l'espace, le portable à la main. Lorsque je l'eus enfin au bout du fil, je donnai mon téléphone au type du guichet. Il tenta un moment de résister, mais galanterie oblige, il finit par nous donner les billets gratuits pour l'Eurostar suivant, qui partait dans trois minutes.

Nous nous hatâmes jusqu'au quai, où, ô joie ô miracle, nous parvînmes à attraper le train. J'en fis part à ma mère par texto ; elle ne répondit pas, mais les adultes ayant une fâcheuse tendance à consulter leurs téléphones une fois par mois, je ne m'inquiétai pas.

Le convoi démarra. Nous prîmes place, mon regard survolant distraitement les voyageurs. Et soudain, je me figeai.

"Qu'est-ce qui t'arrive ? s'enquit Elena.

-Tu... Je... Non, rien, répondis-je, troublée.

-T'es sûre que ça va ?

-Ouais, ouais."

Elle sortit un livre, tandis que je mettais à écrire.  Ah ! oui, je ne vous ai pas dit. J'ai deux passions : la musique, et l'écriture. J'ai toujours avec moi un carnet, sur lequel je note toutes mes idées ; et, bien que j'y passe la majeure partie de mon temps, je n'ai jamais fini qu'une seule de mes fictions. Ma mère m'avait convaincue de l'envoyer à un éditeur, qui me la renvoya quelques semaines plus tard avec une lettre disant : "Je ne doute pas une seconde de votre sincérité, mais sachez bien qu'un tel niveau d'écriture ne correspond pas à l'âge que vous vous donnez. Bien que l'idée soit bonne, je ne puis retenir votre manuscrit. Meilleurs sentiments."

Je n'ai jamais vraiment compris cette lettre. Était-ce parce que j'écrivais très bien, ou au contraire que j'avais un niveau d'élève de primaire ? Toujours est-il que je n'ai jamais retenté l'expérience.

J'eus soudain une bouffée d'inspiration. Pourquoi ne pas raconter ce séjour ? Il y avait déjà pas mal de choses à dire ! Je pourrais romancer un peu... Toute joyeuse, je noircis quelques pages de scénario. J'étais si concentrée que je ne vis pas la personne qui s'approchait de moi ; lorsqu'elle me toucha l'épaule, je sursautai violemment.

Une voix masculine qui m'était familière dit dans un français mélodieux :

"Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur... Je vous ai vue en train d'écrire, auriez-vous un stylo à me prêter ?"

Je levai la tête et... oh mon Dieu, mes doutes s'étaient envolés. La personne qui se tenait là, je la connaissais, et s'il y avait bien un endroit où elle ne pouvait être, c'était ici.

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Tadaaaa ! Oui bon d'accord il est un peu nul ce chapitre mais bon... A votre avis, c'est qui ? :P Je vais commencer la suite, j'attends d'avoir un peu plus de lecteurs pour la publier ! ^^

Quarante-huit heures pour aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant