𝓢𝖆𝖓𝖌 2

97 6 4
                                    

°°°

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

°°°

Le sol froid et l'odeur de l'humidité me firent revenir à moi. Je me relevai péniblement sur les coudes, la douleur qui accablait mon corps m'empêchant d'en faire davantage. J'avais tellement de difficultés à rester consciente en étant allongée que je ne pouvais en aucun cas m'imaginer debout sur mes deux pieds. Je me focalisai sur un point imaginaire devant moi et essayai de me mettre assise, en vain. Ma tête tournait, mon corps était lourd et j'avais l'impression que mon cœur était en train de faire un grand huit. J'analysai les éléments qui m'entouraient : j'étais dans une salle fermée par une porte faite de barreaux. Cependant, de petites ouvertures au ras du plafond fermées de barreaux elles aussi, m'indiquaient que je me trouvais en réalité sous terre. Autour de moi, il y avait un vieux lit, un lavabo un peu crasseux ainsi que des toilettes. Cette constatation fit tilt dans mon esprit : j'étais probablement dans une prison. Le sol était mouillé et ça puait le moisi. Seule une faible lumière en dehors de ma cellule, passant à travers les barreaux de la porte éclairait péniblement l'endroit. Je frissonnai et me recroquevillai en me frictionnant les bras pour avoir plus chaud. Je baissai la tête et fixai mes chaussures. Des bruits de pas résonnèrent à quelques mètres. Une personne venait d'entrer dans le sous-sol. L'individu se rapprochait de la cellule comme l'indiquait le claquement de plus en plus fort et régulier de ses talons.

J'étais morte de peur.

La porte de ma cellule grinça et s'ouvrit, la personne entra, s'approcha et s'arrêta devant moi. Je l'entendis s'accroupir, n'osant toujours pas lever la tête, et son souffle chaud vint s'écraser contre moi.

Il sentait la cigarette...

Je me reculai pour m'éloigner de la personne, toujours recroquevillée, jusqu'à ce que mon dos rencontre le mur. Les battements de mon cœur s'accélérèrent, le rouge me monta aux joues et je me surpris à chercher mon air pour respirer, prise de panique. Je devais sortir de là mais cette personne m'en empêchait. J'avais peur. Je ne voulais pas qu'elle me touche. Il ne fallait pas qu'elle me touche.

L'homme ne bougeait pas et continuait de m'observer en silence. Je le sentais et ça me donnait des frissons dans le dos. Des frissons d'horreur.

Il ne fallait pas qu'il me touche.

Je me crispais de plus en plus. Mais que m'arrivait-il ? Cela faisait près d'un an que j'étais pourchassée par ces hommes, et, à chaque fois, je leur échappais sans difficultés. J'avais nourri une peur frustrante envers eux depuis le jour où j'avais vu ce que je n'aurais jamais dû voir. Depuis, ils ne cessaient pas de me pourchasser. J'étais en colère. A la fois contre eux et contre moi. Ma peur à leur égard me frustrait et cette faiblesse m'énervait. Est-ce que cela signifiait que je n'avais plus de courage ? Je ne voulais pas avoir peur. Je voulais garder espoir.

Il ne faut pas qu'elle me...

La personne se leva et sortit. La porte de la cellule claqua, les bruits de pas s'éloignèrent, le courant d'air s'estompa. J'étais de nouveau seule. Je pouvais de nouveau respirer mais une fatigue intense vint à moi. Je m'allongeai comme je pus sur le sol à un endroit pas trop humide et laissai le néant m'emporter. Je n'eus qu'à fermer les yeux pour m'endormir aussitôt.

°°°°°°°°°

Mes yeux me piquaient, je baillai et me redressai lentement. Devant ma cage il y avait un homme, grand, robuste, au crâne rasé avec un tatouage sur le cou. Il se tenait parfaitement droit devant moi et me fixait. Il tenait entre ses mains un plateau. À ses pieds, une puissante lampe torche m'éclairait. Instinctivement je me reculai. L'homme décida alors bizarrement de s'approcher de ma cage et l'ouvrit grâce à une clé en métal noir. Il entra puis referma derrière lui — au cas où j'aurais envie de m'enfuir, mais je n'en avais plus la foi de toute façon — avant de déposer le plateau à mes pieds. Une fois que ce fut fait, il se retourna et sortit de ma cellule. Sa voix grave s'éleva dans la salle :

- Mange, m'ordonna-t-il fermement. Le chef veut que tu restes en vie pour l'instant.

Et il s'en alla. Le bras sur lequel je me tenais pour soutenir mon corps fatigué lâcha et je retombai sur le sol froid. Une traînée de liquide chaud se mit à couler sur mes joues. Je ne pus empêcher mes larmes de couler et éclatai bruyamment en sanglot. L'écho de mes pleurs se répercutèrent contre les murs de la prison. Je me recroquevillai, tremblante. A bout de force, sans savoir combien de temps j'avais pleuré, mes yeux fatigués se fermèrent d'eux-mêmes et la noirceur revint s'immiscer dans mon esprit. En pensant que sentir ces larmes sur mes joues ne serait plus qu'une chose abstraite, que je ne voulais plus jamais ressentir.

*:.。..。.。o○*:.。..。.。o○*:.。..。.。o○*:.。..。.。o○*:.。..。.。o○*:.。..。.。o○*:.。..。.。o○

Un petit chapitre on vous l'accorde mais c'est bien le seul ! Vive Vous, 

Babe et babe.

Le chapitre 3 sera publié dimanche prochain

Le chapitre 3 sera publié dimanche prochain ! 

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Bloody GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant