Un pouvoir de sang. Du vrai sang.
Une fille maudite ? Certainement.
Maximilla ne supportait déjà pas ce fardeau mais elle allait découvrir qu'il y avait pire dans une vie.
Par exemple, être témoin d'un meurtre sans le faire exprès puis être traquée...
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Lorsque je me réveillais, il faisait nuit noire et je ne sentais plus la présence Kinder Bueno à mes côtés. Cependant, cela ne m'alarmait pas plus que ça car j'étais entourée d'une chaleur apaisante et le haut de mon corps reposait sur une chose moelleuse et douce qui me procuraient un bien être soporifique. Je relevai ma tête pour regarder aux alentours, un peu désorientée. J'avais un peu de mal à me rappeler de la veille comme après une bonne soirée arrosée. Je me souvins de l'essentiel : que l'on s'était enfuit du gang, on avait sauté dans l'eau puis on s'était reposé sur une berge devant un renfoncement qui se trouvait dans les parois du gouffre.
Le clair de lune m'aida à comprendre que ce qui m'entourait n'était autre que Kyako. C'était sur son pelage que mon corps se reposait et je remarquai qu'il m'avait entourée d'une de ses ailes surement pour me tenir chaud, ce qui était une délicate intention si je puis dire. J'aurais bien aimé rester à ses côtés mais je n'avais plus sommeil. Je décidai de me lever et m'approchai de l'eau pour me débarbouiller un peu. Mon calme apparent me surpris, pourtant j'étais sûre que j'aurais dû être dans un tout autre état, comme en colère mais c'était comme si j'étais dans les vapes, loin de ma conscience qui me soufflait mille et une alertes.
Cependant le vent frais de la nuit me prit de court et me rappela bien vite que je n'étais qu'en sous-vêtements, mes habits étant entrain de sécher. Puis ce fut autour de mon estomac de me rappeler certaines choses, comme le fait qu'hier j'avais presque couru un marathon pour ma vie sans n'avoir mangé ni bu au préalable. Je m'approchais alors de la source d'eau et y plongea mes mains pour les ramener à ma bouche. Le liquide froid coulant dans ma gorge atténua ma violente crise d'estomac. Puis une nausée me submergea et je vomis.
Soudain tous les souvenirs que j'avais oublié de la journée me revinrent en mémoire en un mal de tête fulgurant :
La mort de la salamandre.
Le pouvoir du chef et le sang froid de mon acolyte.
Mes blessures, les siennes
Ma panique dans l'eau, ses lèvres, mon corps blottit contre le sien...
Un haut le cœur douloureux me pris. Il...il m'avait embrassé.
D'ailleurs ce traitre ! Où était-il passé ?!
Je me relevai vivement sur mes pieds, mais le froid du vent et mon corps frêle et faible ne me permirent pas de tenir debout. Je fu donc contrainte de retomber à genou et remarquai que certaines de mes plaies n'avaient pas un très joli aspect.
"Merde" pensais-je, "encore un truc dont je devais m'occuper si je ne voulais pas mourir".
Je sentis une chose tomber sur ma tête avec légèreté, ce qui mis fin à mon angoisse montante pour mes plaies en début d'infection. Je sursautai, légèrement surprise mais surement trop encore dans la brume pour l'être entièrement. Je saisis la dite chose entre mes mains et devinai qu'il s'agissait d'un vêtement, surement, voire totalement un tee-shirt au vu de la forme.
