Chapitre 9

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Je tremblais de malade, fixant les portes fermées. Je fus sorite de ma stupeur par le blocards qui me plaqua au mur une nouvelle fois :

-Je vais m'assurer que tu meurs.

-Ah ouais ?! Pourquoi ?! T'as peur que j'arrive à m'en sortir et pas toi ?! le provoquai-je.

-Arrête de faire la meuf ! Comment tu veux survivre dans ce merdier ? En un an, c'est jamais arrivé.

-Il faut bien une première à tout.

Bon en vrai je faisais la maligne mais j'étais tétanisée de l'intérieur.
Il leva son couteau, il allait l'abattre sur moi. J'attendis le coup du canif mais je reçu plutôt une immense giclure de sang sur mon visage.

Sa tête venait d'exploser.

Je tournai la mienne et vis un griffeur au bout du couloir. Une créature énorme, moitié chair, moitié robot, remplis d'une substance gluante et verdâtre. Je pris le couteau que Jack avait lâché au moment du choc et courus dans les dédales.

Lorsque je l'eus semé, je respirai un bon coup. Un liquide gluant coula sur mon épaule. Je levai la tête et découvris un griffeur sur le mur au-dessus de moi. Le stress monta en flèche d'un seul coup et je pu sentir mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Ok, on la joue cool.

-Wesh frérot ça va ?! tentai-je.

Il poussa un cri monstrueux, m'envoyant plein de petits postillons dans la gueule.

Ok donc, soit c'est pas mon frérot, soit il est de mauvaise humeurs. Je crois que c'est les deux. Je pris mes jambes à mon coup et détalai comme un lapin. Je courrais encore et encore, à en perdre haleine. Je ne savais pas où j'allais mais je m'en fichais. Juste je courais. Tous ce que je voulais c'était survivre. Je prenais différent tournant totalement au hasard, je ne sais pas si je serais capable de retrouver mon chemin demain matin, en supposant que je survive jusque-là. Avec une chance insolente et presqu'improbable, les seules fois où j'avais fait face avec des cul de sac, aucun griffeur ne me collait aux fesses.

Je courais depuis quoi ? Des heures et des heures. La fatigue commençait doucement à se faire sentir. Je débouchais sur un mur en train de se refermer.

« Les murs changent toutes les nuits »

M'avait dit Newt. Je me retournais vers le griffeur :

-Hé tocard, c'est moi que tu veux ?! Bah viens là !! Viens m'attraper !!!! Allez amène toi !! hurlais-je.

Fallait pas lui dire une deuxième fois. Il s'élança à ma poursuite et moi dans le long couloir en train de se fermer. Je courrais comme si ma vie en dépendait, et elle en dépendait. Je sautais hors du couloir alors qu'il s'était refermé sur le griffeur faisant exploser sa chair me recouvrant de substance verte, gluante et absolument dégeu. J'allais partir lorsqu'un de ses potes me barra le chemin.

-Euh... ton copain il s'est tué tout seul, moi j'ai rien fait, assurai-je.

Il se contenta juste de grogner, en avançant vers moi. Je reculais jusqu'à ce que mon dos rencontre le mur. Le griffeur couru vers moi et au dernier moment, je me jetais sur le côté. La créature se pris la paroi de béton de plein fouet.

Je profitais de son moment d'inattention pour courir vers lui, glisser sous ses pâtes et planter le couteau dans son mécanisme afin de le faire disjoncter. Le voyant trembler, le corp pris de violents spasmes, je m'extirpais de sous son corps avant qu'il ne me tombe dessus. Je me mis alors à lui asséner plusieurs coups de couteau afin de l'achever. Zéro douceur, zéro pitié.

J'étais tellement occupée de m'acharner sur lui que je ne remarquais pas un troisième griffeur qui s'était glissé derrière moi. Il enroula sa pince métallique autour de ma taille et me jeta violemment contre le mur. J'étais allongée, complètement sonnée, essayant désespérément de me redresser. Mon corps tout entier me faisait atrocement souffrir. Je le vis s'approcher de moi. Mon cerveau se mit à réfléchir à toute vitesse, presque interdite de tout mouvement tant mes muscles étaient endoloris.

Il allait planter un de ses bras dans mon corps, mais je l'esquivais de justesse. Sa pince se planta dans le béton, et il eut presque du mal à la retirer. J'en profitai pour couper son bras et l'arrachai. Puis je reculai et jetai de toutes mes faibles forces endormies, l'immense épée d'acier sur le griffeur qui s'effondra au sol. Tué par son propre bras, miskine à toi.

Toujours aussi assommée, je levai les yeux vers le ciel. Les premières lueurs du jours apparurent. Le soulagement fit descendre l'adrénaline d'un seul coup et je m'effondrai au sol.

-J'ai survécu à cette nuit, soufflai-je. Je les ai nické, riai-je complètement sous le choc, épuisé et au bout de ma vie.

Le visage de Newt fut la dernière chose que je vis dans ma tête avant de sombrer dans l'inconscience, sentant bien ma tête cogner tout comme il faut contre le sol dur. 

Le Labyrinthe de RoxanneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant