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Bonjour tout le monde, avant de commencer, je voulais m'excuser pour cette très longue absence ; avec la rentrée et la reprise, j'ai pas pu m'organiser pour pouvoir publier  régulièrement comme avant. J'essayerai de publier avec un rythme soutenu à présent. Je vous remercie pour tous vos votes et vos commentaires, ça me chaud au cœur de voir que l'histoire vous plaît. Merci aussi à la communauté silencieuse qui ne s'exprime pas mais qui lit l'histoire

Bref, j'ai déjà beaucoup parlé, bonne lecture :) 


"Quand tu rencontreras un homme qui emplira tes sens de joie, qui te donnera une impression étrange et merveilleuse à sa simple vue, sache que c'est cet homme qui te rendra heureuse. C'est lui que tu devras aimer comme j'aime ton père"  disait sa mère en lui tressant les cheveux avant de dormir. Puis le rêve de Kaïra devint incohérent, la figure maternelle se substitua à celle de paysages peuplés de batailles sanglantes et traversés par un homme qu'elle ne connaissait que trop bien. Puis, tous s'éloignèrent s'éloignèrent progressivement dans l'épais néant où elle flottait. Elle se retrouva seule. Fourbue. Désorientée... Les sens altérés. Ses sensations d'ondoiement, comme si elle naviguait sur des eaux calmes, s'estompèrent peu à peu et les ténèbres perdirent de leur densité.

Le chant rythmé des vagues perça son monde clos.
Puis la douleur revint peu à peu, sourde et lancinante. Kaïra sentit qu'elle n'était pas sur les eaux, mais allongée sur la terre ferme, sur son lit précisément.
Elle inspira instinctivement une bouffée d'air, qui provoqua aussitôt un élancement au sommet de sa tête. Son bras droit lui faisait mal, lui aussi. Elle entrouvrit les lèvres pour chercher de l'air en douceur, sans malmener davantage son corps, puis souleva ses paupières avec difficulté.
Quel rêve étrange pensa-t-elle, perturbant et apaisant à la fois. Une chose est sûr en tout cas, ce rêve lui a fait perdre le sommeil.

Debout près de la fenêtre, elle pouvait admirer les lambeaux de brume qui flottaient sur les eaux sombres du fjord, s'enroulant aux arbres sous le promontoire, tandis que les rayons du soleil teintaient d'or et de rose vif les montagnes lointaines. A n'importe quel autre moment, Kaïra aurait été sensible à la beauté du paysage et au calme qui régnait en ce début de journée. Mais en cet instant, ses pensées vagabondaient ailleurs et c'était avec des gestes machinaux qu'elle accomplissait ses tâches quotidiennes. Elle s'était levée tôt comme chaque jour pour s'exercer afin que la sensation de l'épée dans sa main lui devienne aussi familière que celle de la quenouille ou du fuseau. 

Tout le monde devait encore dormir  et le promontoire était assez éloigné pour que personne ne la découvre. Si quelqu'un apprenait à quoi elle occupait son temps ces dernières semaines, elle aura de grands ennuis. Elle esquissa une grimace. 

Seulement, alors qu'elle se dirigeait vers le promontoire, sa demi-soeur lui sauta dans les bras en criant : 

— Tu fête aujourd'hui tes 20 printemps grande soeur, le temps passe si vite tu ne trouves pas ? dit-elle avec un grand sourire

— C'est vrai que le temps passe vite...murmura Kaïra avec un sourire sans joie

— Tu es en passe de devenir une vieille fille, s'exclama une des femmes vikings qui avait surpris leur conversation.

Il semble que tout le monde soit déjà réveillé, constata Kaïra ; Tous ses plans tombaient à l'eau, elle qui voulait se vider l'esprit en s'entraînant au maniement de l'épais...

— Peu d'hommes sont dignes d'épouser Kaïra de toute façon, la défendit Amalia

—  Dis plutôt qu'elle fait tous les prétendants qui se risquent à demander ta main ! J'ai vu des louves plus amènes. Quel homme voudrait d'une mégère pour épouse ? Surtout avec cette langue acérée ! dit-elle en se moquant.

SOUS L'EMPRISE DU VIKINGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant