22. FIN 🌹

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Cela faisait cinq ans aujourd'hui, cinq ans jour pour jour depuis ce fameux soir de drames. Nous avions deux décès sur les bras, cela allait être dur de rendre hommage.

- Mon ange tu viens ? Eléanor a besoin d'être changée avant d'aller à l'église. M'annonça Lina d'une voix douce et pressée à travers la porte.

Je me retournais et une fois mon regard dans le sien, elle comprit instantanément qu'il me fallait une seconde. Elle vint me faire un léger baiser sur la joue et me glissa "tu es forte" à l'oreille. Après un sourire des plus craquants, elle sortie de la pièce. J'entendis des pleures, des puissants cris de larmes, je savais ce qu'il se passait donc j'essuyais mes larmes et me dirigeais vers le salon.

- Lina, je peux savoir pourquoi tu fais hurler ma fille ? Demandais-je à ma femme, tenant notre enfant d'à peine un mois dans les bras.

Elle était recouverte de vomi et de larmes de bébé ce qui me fit éclater de rire, au moins, cela me remontait un petit peu le moral. Je pris Eléanor dans mes bras, la posa sur sa chaise haute et après lui avoir enfiler son bavoir, je la fis vite manger afin de nos rendre
à notre rendez-vous. Une fois toutes les trois prêtes, je dis à mes deux amours de prendre place dans ma voiture et nous étions parties.

Une fois devant l'église, les larmes commencèrent à me monter mais je les retins quand je vis Alizée au loin, ses trois petis bouts de choux la suivant à toute allure. Nous eûmes un sourire majestueux quand nos regards se croisèrent. Je mis ma petite dans la poussette afin d'aller prendre ma meilleure amie dans mes bras.

Avec la naissance de ma fille et de ses trois enfants, ces cinq dernières années avaient
été rudes et nous nous étions un peu éloignées. Je pris son trio fatal dans mes bras tour à tour et leurs faisant plein de bisous, ils étaient si mignons et bien que turbulents, très bien élevés.

- Alors ? Où est ton si charmant époux ? La questionnais-je, curieuse.

- Oh mais mon beau gosse arrive, il était plein de vomi de bébé. Me réponda-t-elle en riant.

Décidément, les bébés avaient des fortes nausées aujourd'hui, comme si, ils savaient pour quelle raison nous étions tous bien habillés dans ce lieu réligieux. 

- Mes chers amis, nous sômmes réunis aujourd'hui afin de célébrer un défunt. Un homme bien veillant, courageux, aimé de sa famille et de tous. Léo Kato, nous te rendons grâce aujourd'hui, sois heureux d'où tu es, nous te garderons toujours dans nos coeurs. Prononça le prêtre de cérémonie.

Une seconde montée de larmes me prit, au milieu de nos enfants, Alizée, Lina et Zed nous ayant rejoint, ils me posèrent tous trois une de leur main sur les miennes, voici mon unique et amante famille.

Je me repassais toute la scène dans ma tête. Pendant que la bagarre faisait rage dans la maison de mon amie contre son violent mari, mon époux, lui, était dans notre lit conjugal, paisable et attendant mon retour.

Une femme s'était entroduie dans ma maison et était montée dans ma chambre en mon absence, Léo, endormi, était sous notre couette, elle ne
prononça aucun mot puis elle déversa tout le chargeur de son revolver dans la poitrine de l'homme que j'aimais. Margot, l'ex-fiancée de Lina, qui me voulait moi, MOI et non ce garçon adorable. En se raprochant du lit et vérifiant mon état de cadavre, elle se rendit compte de son erreur de victime, on présumait que c'était pour cette raison que le mot posé sur le lit disait :

"Je te voulais toi mais tant que tu souffres ça me va alors vis avec la mort de ton mari sur la conscience, pour m'avoir voler ma femme"

Tout ceci, je ne l'ai su que bien après la bataille contre Ash. Lorsqu'il se jetta sur nous, empli d'une colère ravageuse, il commença à étrangler Alizée, allongée au sol sous son poids. Lina et moi prenions un bras chacune afin de le tirer et de sauver mon amie mais il nous repoussait avec tant de puissance que nous n'arrivions pas à le faire arrêter.

- Poussez-vous les filles ! Hurla de toutes ses forces Zed sortant de nul part.

Il prit la lampe de chevet qu'il fracassa tellement fort sur le crâne d'Ash qu'il s'écroula sur ALizée en lâchant sa prise. Nous nous précipitions pour le retirer du corps traumatisé de mon amie quand je me retrouvrais émerger dans le sang, il coulait à foison. Je jettais
un oeil sur la plaie de cet homme violent au sol, elle était béante, nous en avions partout et la chambre ressemblait à un bain d'horreur.

Nous avions songé à ne rien dire et s'enfuir mais la raison nous a rattrapé, ce qui a valut à Zed, une année et demi en prison. Lina et moi avions perdu la confiance de nos supérieurs et donc nous avions perdu nos emplois.

Je m'effondrais de toutes mes forces dans cette église alors que je devais aller prononcer mon discours, accompagnée de mes deux femmes préférées, nous montions sur scène et rendions hommage à cet homme si pur qu'était Léo Kato.
Nos vies à tous les quatre allaient continuer comme nous nous efforcions de le faire jusqu'à cet instant mais plus jamais nous n'aurions la même vision sur la vie, la mort et surtout l'amour.

Ce sentiment est irremplaçable et beau mais ne jamais oublier qu'il peut provoquer les pires choses que ce monde n'ait jamais connu.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 16, 2021 ⏰

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Mademoiselle Joa (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant