Mademoiselle Joa (Terminé)

14. La galère 🌹

Me voilà deux semaines suite à l'annonce choque. Mon tempérement dépressif me faisait tomber le moral vraiment bas à chaque légère blessure sentimentale mais heureusement, avec le temps, j'arrivais bien mieux à me gérer que lors de ma jeunesse. Cela ne changeait pas le fait que je n'avais pas remis les pieds à la salle de sport, j'étais beaucoup trop honteuse pour recroiser la route de Zed ou de son ami.

Ce soir-ci, je reçus un appel de ma tendre amie Mackinley, elle me fit part à quel point elle voulait rentrer et me retrouver, je la soutenais comme je pus, en lui racontant des potins sur la ville et nos amis en omettant de lui faire part de mes propres soucis. Encore
deux petites semaines et nous allions nous retrouver.

Le lendemain, étant en congé, je décidais de sortir un peu avec des copines, deux femmes que je n'avais pas vu depuis un bon moment mais cela ne me faisait pas de mal de les voir, bien au contraire. On se mit à faire plusieurs bars pour discuter avec plus de monde, jusqu'à un bar à quelques kilomètres de chez moi, nous y allions souvent avec mon époux. Je m'accoudais au bar pour commander quelques boissons afin de servir notre table.

- Excusez moi ! Excusez moi monsieur ?! Hurlais-je essayant de me faire entendre par le barman qui, visiblement, aimait m'ignorer.

J'entendis un gros coup de siffler, un sifflement de bouche en colision avec des doigts. Je me retournais en cherchant l'origine du son quand une grosse voix retentit à côté de moi et prononça :

- Eh ! Garçon ! Ecoutez la demande de la jeune femme je vous prie.

On se regardait, je me pris un second coup de foudre en plein dans la tête, un second car ce beau jeune homme m'aidant à me faire entendre n'était autre que Zed. Après ce frisson d'attirance en le regardant dans les yeux, je repris mes esprits et me rappelais la confidence de son ami, "il est gay, il est gay" me répètais-je sans cesse. Je pris mon sac à main posé sur le rebord du bar et m'enfuis à toute vitesse.

Je passais à la table de mes amies, je leurs dis que je ne me sentais pas bien et disparus en sortant brusquement du bar. Je me réfugiais dans une petite ruelle à côté du bar, un endroit aucunement rassurant mais ayant bu beaucoup d'alcool et ne sachant pas comment je pourrais réagir, je préferais m'isoler. Je m'asseyais doucement au sol bien que difficile avec mes hauts talons et attendais que le temps passe.

Quelques minutes plus tard, Zed apparu tout affolé dans la rue en face de moi, il devait me chercher je présumais alors je me rendais invisible (impossible on ne voyait que moi dans cette ruelle). Légèrement en boule, j'eus des larmes me montant dans les yeux, l'effet de l'alcool surêment. Qui disait larmes, disait nez qui coulait et donc je me mis à éternuer une bonne dizaine de fois me noyant dans mes larmes, ma morve et mon maquillage coulant. Rien de plus attirant.

- Te voilà..M'adressa Zed me remarquant après mon vacarme.

- Non, va-t-en, je veux pas que tu me vois comme ça. Lui adressais-je tant bien que mal.

Il vint s'assoir au près de moi, il me mit sa veste sur les épaules et me rassura. Après quelques paroles réconfortantes et après m'être mouchée à plusieurs reprises dans sa belle chemise turquoise, je lui dis :

- Laisse moi de toute façon tu aimes les hommes !

- Oui c'est vrai. Me réponda-t-il. Mais j'aime aussi les femmes, je suis bisexuel.

Je fus surprise, j'avais eu l'espoir qu'il soit atiré par moi mais en même temps je-..Sans pouvoir finir mes pensées, je me mis à lui vomir sur les pieds..