Mademoiselle Joa (Terminé)

17. Réconfort 🌹

- Lina ?? LA Lina ?! Me cria Alizée en me regardant, toujours séparant mon corps de celui de ma collègue.

Etrangement, je comprenais parfaitement la réaction de ma meilleure amie, mon époux était tout de même à l'autre bout de la grande salle des fêtes, mais ce que je pensais à cet instant était uniquement cette sensation désagréable d'être séparée par la force de Lina.

- Pourrais-tu, s'il te plaît, lâcher Mack ? Et moi aussi par la même occasion ce serait aimable. Prononça Lina, j'aimais la voir rebelle.

Alizée nous relâcha enfin de sa prise et se mit à scanner la jeune femme à ma gauche de haut en bas.

- Parce qu'elle a le droit de t'appeler par ton surnom privé ? Je croyais que tes collègues ne prononçaient jamais le nom que ta FAMILLE te donne ? Me demanda Alizée en insistant lourdement.

Prise instantannement entre deux feux, ma tête fit une dizaine de fois l'aller-retour entre ces deux femmes, ne sachant que répondre, je ne savait quel parti prendre. Alizée était mon amie depuis toujours mais Lina, c'était Lina. Me voyant perdue, ma meilleure amie se prit de compassion et me demanda de sortir prendre l'air avec ma nouvelle amie pendant qu'elle irait expliquer à mon mari que suite à une rencontre de boulot, j'étais partie discuter à l'extérieur. Je la remerciais infiniment en lui faisnt un bisou sur la joue en guise d'affection, que ferais-je sans elle.

Une fois au dehors du bâtiment, une grande bouffée d'air frais me fit le plus grand bien, je m'éloignais un peu et me mis à tournouyer sur moi-même, de bonheur ou d'alcool, un peu des deux je présumais mais j'étais bien. Je manquais de tomber quand Lina, qui me suivait toujours, me rattrapa en me collant contre le mur derrière moi. Décidemment c'était vraiment une activité qu'elle aimait.

Je sentis son parfum qui m'avait tant manqué, sa chaleur corporelle qui me tint chaud en cette soirée de printemps assez fraîche et son sourire si gracieux. Elle s'approcha de moi afin de rapprocher ses lèvres des miennes, ce dont je mourrais clairement d'envie mais je me secouais la tête intérieurement avant de tourner légèrement celle-ci en guise de refus.

- Ne me prends pas pour une idiote toi. Titubais-je. Tu es fiancée à l'autre...MARGOT, voilà son prénom, alors lâche moi.

- Et si ce n'est pas elle qui fait vibrer mon coeur je fais comment ? Me demanda-t-elle d'un ton froid mais assuré.

En temps normal, je l'aurais remballée de cette simple disquette pouvant être trouvée sur Google mais avec un coup, voire plus, dans le nez, j'eus un sourire niais, je me haïssais au possible de voir ce pouvoir qu'elle possèdait sur moi. Elle me parlait, je la voyait bouger
les lèvres mais avec le son de la musique très forte encrée dans mes oreilles et la douceur de la vue de cette bouche rouge charnue, je ne pus entendre ou du moins comprendre un seul mot.

- Tu m'écoutes Mack ? Me demanda-t-elle.

- Bien sûr. Lui affirmais-je en voyant bien sur son visage qu'elle ne me croyait pas une seule seconde ce qui la fit sourire.

Je décidais de nous traîner un peu plus loin encore dans une petite ruelle et lui fit une étreinte devenue vitale dans l'état dont je me couvrais de honte. Je m'avançais au plus près de son corps, dans ses bras et posant ma tête sur son épaule. Cet instant ne durait que quelques minutes mais me semblait une éternité. Nous fîmes dérangées par une ombre qui s'approchait d'un pas décidé vers nous, Lina se retourna et ordonna de dire qui venait par l'endroit précis où nous nous trouvions.

- C'est moi Mack espèce d'idiote soûle ! J'ai un énorme problème ! Me clama Alizée toute affolée.

Interpellée par cette phrase et ce ton inquièt, je me sortis de cette position si confortable et demanda plus d'informations à mon amie m'ayant retrouvée à travers les rues sombres et la nuit tandis que le son de la salle des fêtes battait toujours en fond.

- Zed est ici ! Putain il est ici et il parle avec Ash ! Mon "amant" discute avec mon mari en toute tranquilité, lâche ta dame et vient m'aider par pitié !