Chapitre 48

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Pourquoi le simple faite qu'il veuille me parler m'hérissent les poils ?

- Skyler, pourquoi tu ne veux pas t'ouvrir ?

Sérieusement ? C'est de mes états d'âmes que nous allons parler ?

- Je ne vois pas en quoi ça te regarde.
- Arrête de faire l'enfant. À part pour parler de meurtre ou de vengeance, nous ne discutions presque de rien. Je ne sais même pas si tu as une passion ou même un rêve.
- Je n'ai pas de rêve, pas de passion, ni de loisirs.
- Pour vivre, on doit tous avoir quelques chose à quoi s'accrocher, pour ne pas lâcher prise.
- Justement, il est bien là le problème.

Il fronce instantanément ses sourcils, il est dans L'incompréhension totale.

- Je ne comprends pas, qu'est-ce tu veux dire par là ?
- Pour moi, je ne vis pas, je ne fais qu'exister. La vie, vivre, c'est pour ceux qui ont un environnement stable et un avenir assuré. Moi, je ne suis juste le fruit d'un préservatif craquer. Je n'ai pas de but dans la vie, à part décimer toutes les personnes qui me dérangeront.
- Skyler...
- Quoi ?
- La vie, c'est bien plus que cela. Ne t'arrête pas à ta soif de vengeance, tu vaux mieux que ça.
- On vient de faire quoi il y'a à peine trois heures ?
- Oui mais moi, je veux bien en finir une bonne fois pour toute, la vengeance c'est bien un moment, mais je ne suis pas venue au monde pour ça. J'ai envie d'avoir une femme et des enfants, un travail et une vie stable, je ne veux pas avoir du sang sur les mains jusqu'à la fin de ma vie.

Je décide de ne pas répondre, je tourne ma tête vers la fenêtre, et regarde les arbres défiler sous les yeux. La lune éclaire parfaitement la route, et ce ciel étoilé est juste, c'est juste reposant. C'est vrai, un peu de douceur dans la vie ne fait pas de mal.

- Un jour, j'arriverai à briser cette prison de glace et à t'extirper de cette carapace. Je te ferais découvrir ce monde, Tu es déjà aller à la mer ? Si tu n'est jamais allé, je te ferais découvrir cette vaste étendue d'eau. Je te montrerai que le monde peu être à la fois si rêche, dur et mauvais, mais peut-être si accueillant et bienveillant. Un jour, j'arriverai à te faire comprendre, que toi aussi, tu as le droit au bonheur, et que malgré tout ce que tu as pu faire, le monde entier n'est pas contre toi, et que des gens t'aime.

Ma vue devient soudainement trouble, des larmes décident de faire la course sur mon visage, tel une piste de course. Je me tourne vers lui et à ma grande surprise, il me regarde déjà.

- Moi je t'aime.

Pourquoi j'ai une boule au ventre ? Pourquoi à l'entente de cette phrase, mon corps devient si réceptif ? C'est donc ça dont j'ai besoin ? L'amour ?

Avec beaucoup de douceur, il essuie mon visage humide. Il me sourit, bizarrement ce n'est pas le même sourire que d'habitude.

- Même quand tu pleures, tu est belle, c'est incroyable !

Il dit ça en ricanant, son rire est contagieux, donc je ne peux pas m'empêcher de rire.

***

Nous sommes enfin arrivés devant l'immeuble de Némésis. Je me tourne vers elle et la réveille.

- On est déjà arrivé ? Dit-elle
- Oui, on est devant chez toi, monte vite et repose toi.

Elle acquiesce et sort de la voiture, au moment où nous allons redémarrer, elle se retourne en trombe.

- Eh Skyler tu veux pas venir dormir chez moi ?
- Et pourquoi ça ?
- Comme je sais qu'avec ta mère c'est tendue, je voulais juste te dépanner mais si tu ne veux pas c'est pas grave.

Elle se retourne et marche en direction de son bâtiment.

- Ta soeur sera d'accord ?

Elle se retourne avec un sourire victorieux.

- Je m'en fou de son avis, alors tu viens ou pas ?
- J'ai pas de vêtements de rechange, et demain on a cours.
- T'es vraiment agaçante. Je te prêterai des vêtements et demain matin avant d'aller au lycée, tu iras chercher tes affaires de cours.
- Vendue !

J'ouvre la portière, je m'apprête à sortir de la voiture, mais Ivar je retiens par la main.

- N'oublie pas ce que je t'ai dis Skyler.
- Ne t'inquiète pas, passe une bonne nuit Ivar.

Il me sourit et me laisse partir. En quelques secondes, sa voiture se fond avec le noir de la nuit.

- Comment ça n'oublie pas ce que je t'ai dis ? Dit Némésis.
- Oh ne commence pas, je suis assez fatiguée.

Elle continue son interrogatoire jusqu'à ce qu'on arrive devant la porte de son appartement.

- C'est bon tu vas me lâcher oui ?!
- C'est bon j'arrête, mais on ne peut jamais rien te demander.

Elle fait une moue triste, ce qui me fait instantanément rire. Némésis sort ces clés pour ouvrir sa porte mais elle s'ouvre brusquement et une fille se dresse devant nous.

- Némésis où était-tu ?!

La fille en question se tourne vers moi et me regarde presque avec méchanceté.

- Ah je vois, tu traînes tard le soir maintenant avec des assassins.

Va falloir arrêter avec ça, sinon, un jour je pourrais bien démembrer quelqu'un.

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J'espère que vous aurez aimé ce chapitre, n'hésitez pas à me donner votre avis et à voter.

Que pensez-vous de la déclaration de Ivar ?

A t'il raison ?

Qui est la fille chez Némésis ?

Que pensez-vous de son comportement ?

Quand il y'a le jour, il y'a la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant