Quand il y'a le jour, il y'a la nuit

Chapitre 65

Avec Ivar, nous avons erré toute la nuit, nous avons crier, pleurer mais rien n'y fait, la douleur est toujours présente. J'ai l'impression que plus on avance dans le temps, plus un vide se creuse, plus on avance dans le temps, plus la douleur est insupportable.

Ivar essaye tant bien que mal de me convaincre que ce n'est pas de ma faute, mais je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête.

'' Si je l'aurais écouté, si on ne serait pas allé à ce rendez-vous, elle serait toujours vivante ''

Commente ne pas s'en vouloir, comment ne pas être fautive, comment ne pas avoir la haine contre soi ?

Athena a raison, même si ce n'est pas moi qui ai appuyé sur la détente, même si ce n'est pas moi qui l'ai vidé de son sang, je l'ai tué, je suis son assassin.

Nous sommes le lendemain matin du drame, je suis partie de chez Ivar à six heures du matin parce que je n'en pouvais plus de cette atmosphère et surtout, je ne pouvais plus le voir dans cet état, il était presque dans un état végétatif, il ne bougeait plus, il avait le regard dans le vide et la seule chose qui bougeait était ses larmes. Quand nous sommes allé chez lui, il ne m'a pas adressé la parole, il n'a fait que pleurer et tout ça c'est de ma faute.

J'ai alors décidé de sortir et de rentrer chez moi à pied. Je ne marche même pas droit, j'ai l'impression d'être un macchabé.

Malgré tout, j'arrive enfin devant chez moi et je pénètre dans celle-ci. Quand je rentre chez moi, je vois rien à part ma mère assise sur la table de la chambre à manger, le regard dans le vide.

Je ne lui prête pas attention, je me dirige vers les escaliers, la seule chose que je veux, c'est mourir en silence.

- Skyler ?

Je me retourne et je la vois toujours de dos, assise sur une chaise de la table à manger.

- Qu'est-ce que tu veux ?
- Vient t'asseoir en face de moi.

Sa voix est sévère mais à la fois triste, je ne sais pas ce qu'elle veut me dire mais ça ne sens pas bon, j'ai un mauvais pressentiment, malgré ça, je vais m'assoir sur la chaise en face de elle.

- Némésis est morte alors, je l'ai vu au info. Même si je ne l'appréciais pas énormément, c'est un peu triste, elle était jeune.
- Maman, qu'est-ce que tu veux ? Je n'ai vraiment pas la tête à me disputer avec toi.
- Je vois ça, tu as des cernes jusqu'à la bouche.
- Si tu voulais me dire ça, tu n'avais qu'à m'envoyer un message ou tout simplement jamais me le dire. Dis-je en me levant de ma chaise.

Elle n'a même pas un peu compassion pour moi, je n'ai pas la force de me disputer avec elle, je suis lessivé.

- Skyler rassis toi.

Je souffle d'exaspération et je me rassois.

- Tu m'as menti Skyler.
- De quoi tu parles encore.

Elle inspire profondément et elle sort son téléphone, elle pianote dessus et elle me tend son téléphone que je prends.

Je comprends vite de quoi elle parle, c'est les photos d'Ivar, Skyler et moi entrain de torturer et brûler vif le père de Bryce. Je lève les yeux et je la vois, en larmes, pourquoi je fais pleurer tout ceux que j'aime.