Chapitre 8

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Je fais les cent pas dans le salon en visualisant tout ce qu'il s'est produit hier soir. Mes yeux se posent sur la boîte emballée sur mon bureau. Je ne l'ai pas ouvert hier, je l'attends. John sort de la chambre et me regarde.

« Elle est déjà partie si tu veux savoir et oui, elle t'en veut vraiment cette fois puis non, je ne t'aiderai pas tu l'as cherché. »

Je soupire et m'assoie en me massant les tempes. C'était important hier, le message que j'ai reçu, elle devrait comprendre. Ils devraient tous comprendre.

« Aussi, tu devrais ouvrir ton cadeau. Elle m'a dit que c'était spécial et qu'elle voulait te le donner en personne, en espérant te revoir comme cette nuit-là. »

Il ajoute cela en haussant ses épaules alors que je lui lance un regard noir. Je fixe le cadeau. Cela ne sera jamais comme cette nuit-là, malheureusement. Je me lève et vais devant la boîte pour l'examiner. Assez grand, joliment emballé, je sens son odeur encore autour. Très soigné et assez lourd à mon souvenir. John s'est enfermé dans la cuisine. Je tire sur le nœud et déballe lentement le cadeau. Que cela peut-il être? Je ne comprends pas. J'ouvre la boîte et prends l'enveloppe à mon nom que je coupe soigneusement. Elle a une jolie écriture. Je commence donc à lire.

« Cher Sherlock Holmes.
J'ai tant à dire sans savoir par quoi commencer, c'est assez complexe donc je m'excuse si tout n'est pas censés.
T'offrir quelque chose n'est pas simple, toi qui déduit tout, prévoit tout. Mais je pense avoir trouvé. Mais avant, voici pourquoi.
Depuis cette nuit que nous avons passé ensemble dans Londres, je sais ce que je fais ici. Ton sourire, tes rires, tout cette nuit-là m'a fait apprécier ce moment à tes côtés. Mais tes yeux, c'est eux qui ont produit ce déclic. Quand nous étions tout deux couchés sur l'herbe, le soleil montrant le bout de son nez à l'horizon, tes yeux m'ont semblés irréels. Je ne dis pas cela sans y avoir mûrement réfléchi bien entendu. Mais cet éclat qu'il y avait dans ton regard m'a fait prendre conscience de l'homme que tu es au fond. Et je te l'ai promis, si tu t'en souviens bien, qu'un jour tu brillerais autant que les étoiles dans le ciel Sherlock. Ce que je vais t'aider à faire. Je veux te faire ressentir les sentiments de nouveaux, bons comme mauvais, ils sont si importants dans la vie. Je sais que tu me comprends en lisant cela car, oui, je l'ai compris, tu étais heureux. L'homme neutre que tu es, a aimé ce moment.
Je ne pense pas pouvoir t'expliquer réellement tout mais je peux te dire que je suis vraiment comblée depuis que je vis avec vous. John et toi êtes les deux hommes de ma vie. Je veux juste vous voir sourire et rire encore et encore, vous savoir heureux et en bonne santé. Je ne demande que ça et ferai tout pour que cela soit possible. Mais je me perds là.
Dans une semaine exactement, nous fêterons Noël tout ensemble et dieu sait combien j'ai cherché quel cadeau te ferait plaisir sans que personne ne t'offre le même.
Alors monsieur le détective, avez-vous trouvé quel est votre cadeau?
Je suis si impatiente à l'idée de te le donner, cette soirée sera merveilleuse car nous serons tous ensemble, comme une famille. Comme la famille que je n'ai jamais eu.. j'espère du coup que la soirée a été bonne pour toi et que tu aimeras ce présent certes modeste mais si important si tu en comprends la signification. Car, chaque clé a sa porte.

À mon ami Sherlock,
Joyeux Noël. »

J'ouvre la jolie boîte peinte et y trouve la photo que nous avions pris ensemble sur le pont mais sur laquelle se trouve une clé, petite et argentée, décorée d'une pierre précieuse, améthyste d'après la couleur.

« Alors? Tu comprends mieux ta connerie Sherlock? »

Je regarde John, perdu. Cette lettre me donne une émotion que je ne connais pas. Je repose mes yeux sur ce cadeau puis pince mes lèvres. Qu'ai-je donc fais. Elle a raison, même si cela ne me fait guère plaisir.

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