Chapitre 5

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Ce matin, le réveil est difficile. Je dormais si bien que je n'ai pas du tout envie de me lever. Mais il le faut bien. Je vais me doucher, essayant de me réveiller entièrement. Dans le salon, Sherlock lit et John boit son café. Je les salue.

« J'ai résolue l'affaire de Mycroft. Avec John, nous avons récupéré la clé USB que gardait le frère de la petite amie du mort. Il l'a tué et l'a mis sur un train mais son corps est tombé sur les railles. Enfin bon.. nous avons un rendez-vous ce soir.

- Je ne peux pas moi. Dit John. J'ai déjà un rencard.

- Je serai là Sherlock. »

Je lui souris et déjeune alors que John part à son rendez-vous galant. Cette Sarah je présume. Ou une autre? Que sais-je. Sherlock fait les cent pas au milieu du salon anormalement bien rangé. Enfin, en partie.

« Que se passe-t-il?

- Tu es très observatrice.

- Heureusement je le suis moins qu'avant.

- Heureusement ?

- Oui, j'avais cette capacité à connaître les gens avant même de leur parler.. je n'ai jamais eu la chance de connaître une amitié à cause de cela. Et puis, j'ai réussi à changer. Lui souris-je. »

Il ne semble pas réellement comprendre ou convaincu mais je sais qu'il y arrivera. Il va vers son instrument et se met à en jouer. Je me prends à le regarder, l'observer. Essayant tant bien que mal de déchiffrer ce bel et mystérieux homme qu'est Sherlock Holmes. Il ne connaît rien aux sentiments, dit-il, mais je sais pertinemment qu'il se ment à lui-même. Il apprécie John, Lestrade et Molly. Ce sont des amis, mais il ne s'en rend pas compte. Un sociopathe? Peut-être mais qui évolue grâce aux personnes qui l'entourent. Et s'il ne ressentait vraiment rien, il ne pourrait pas transmettre autant de sentiments en une mélodie. Je ferme mes paupières pour écouter cette mélodie si calme et reposante. Il a vraiment un don. Et un mauvais caractère. À cette pensée, je ris légèrement.

« Pourquoi ris-tu?

- Oh? Je pensais à toi. »

Il me regarde, surprit, alors que je continue de lui sourire. Peu importe comment cette phrase peut être interprétée, je dis la vérité. Je pense vraiment à lui. Ce qu'il ne sait pas, c'est que je pense très souvent à lui, vraiment souvent. Je souris doucement en refermant mes yeux lorsqu'il se remet à jouer de son violon. J'aimerais que ce moment ne s'arrête jamais. Vraiment jamais.

Je tends l'assiette à Sherlock et m'assoie à côté de lui avec la mienne. Nous nous souhaitons un bon appétit et mangeons silencieusement. Or ce silence n'est pas pesant ou lourd; il est agréable. C'est l'un de ces moments où il n'est pas nécessaire de parler. Je crois qu'il aime bien ce que j'ai cuisiné. Cela me ravie, il ne le dit pas mais je le vois. Après avoir mangé ce repas, je débarrasse et, surprenant, il m'aide. Nous faisons la vaisselle ensemble, ce que je n'aurais jamais cru possible. Je le remercie, un sourire aux lèvres. Il retourne s'asseoir sur son fauteuil. Je le rejoins dans le salon.

« En fait, il faut s'habiller d'une manière spéciale ce soir? Ou comme d'habitude?

- Mets juste des vêtements chauds, je ne veux pas que tu attrapes froid.

- Bien chef! Dis-je en riant.

- Ne te moques pas! »

Je ris doucement et viens m'asseoir sur une chaise que je mets face à lui pour que nous puissions discuter correctement.

« Oui? Demande-t-il.

- Explique moi ton plan. Je sais que ce n'est pas un rendez-vous normal comme une sortie ou un restaurant.

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