Que venait-il de se passer? Mon cerveau buguait alors que mon cœur battait plus vite qu'un tango endiablé. Il venait de m'embrasser. Sherlock Holmes. Avant de partir de ma chambre pour retourner à Baker Street. Et maintenant, toujours troublée, je me retrouve seule dans cette pièce d'hôpital. Ce que je déteste les hôpitaux. Je soupire, me couche dans ce qui se trouve être un lit et attends avec impatience d'être demain pour pouvoir moi aussi, à mon tour, partir loin d'ici.
Je remercie John pour m'avoir ramené des vêtements puis vais m'habiller avant de sortir avec lui. Il me sourit doucement et m'emmène dans ce café que j'aime tant pour que nous mangions quelque chose. Je commande, comme à mon habitude, un chocolat, et, ce très cher docteur, un thé. Il me regarde et parle.
« Tu te sens mieux (y/n)?
- Oui.. merci encore pour les vêtements. Sans toi je n'aurai pas pu sortir de cet enfer..
- Tu n'aimes pas les hôpitaux toi. »
J'hoche vivement la tête pour lui signifier qu'en effet, ce n'est pas quelque chose d'agréable pour moi.
Nos boissons sont servies quelques minutes plus tard et nous nous mettons à boire en parlant joyeusement. Je vois bien qu'il veut me changer les idées après l'horrible aventure que nous avons tous vécue durant cette longue nuit. J'ai réellement cru mourir ce soir-là. Cela ne m'était jamais arrivé auparavant et je ne veux en aucun cas que cela se reproduise. Nous finissons nos tasses puis rentrons, toujours en parlant. J'apprends seulement maintenant que Sarah et lui ont rompus depuis un petit moment maintenant. Je m'excuse pour lui et il me sourit, me disant que ce n'est rien et qu'il rencontrera certainement quelqu'un d'autre une autre fois. Je pense que John est l'une des personnes que je respecte le plus. Il supporte depuis si longtemps le mauvais caractère de Sherlock mais reste toujours positif, sauf à certains moments comme tout le monde, et est toujours présent pour aider les personnes qui en valent la peine.
Nous arrivons au 221B et, alors que Watson m'ouvre la porte pour me laisser entrer, Madame Hudson me saute littéralement dessus, les yeux remplis d'inquiétude. Je lui souris alors doucement en la rassurant tant bien que mal.
« Vous auriez pu mourir! Ils me l'ont dit! S'écrit-elle.
- Oui mais je vais bien grâce à eux, ne vous inquiétez pas d'accord?
- Oui.. d'accord.. mais faites attention! »
Je lui souris encore puis monte pour rejoindre mes deux compagnons. Arrivée devant la porte, je lève la main vers la poignée et, l'espace d'un instant, j'hésite. J'hésite à ouvrir cette porte derrière laquelle se trouve l'homme qui m'a, la veille, embrassée et son colocataire qui n'en sait rien. Je ferme les yeux, prends une profonde inspiration et entre. Je vois alors un homme qui semble très perturbé face à un Sherlock concentré. Je me fais discrète et me place à côté de la cheminée en écoutant le récit de l'inconnu. Celui-ci se nomme Henry Knight. C'est un homme dont le père aurait été tué, dit-il, par un énorme molosse vingt ans plus tôt dans le Dartmoor. Mais, lorsque qu'il était un jeune garçon, il a fui, terrorisé d'avoir vu le meurtre sanglant de son patère, avant d'être retrouvé errant et pleins de confusion le lendemain matin. Malgré plusieurs années de thérapie et après avoir tenté de retourner au lieu de l'horrible drame, une caverne dans les bois paraît-il, sa peur passée est revenue et il vient désormais demander de l'aide à notre cher détective qui accepte avec curiosité, et ce seulement car Henry a utilisé le terme « molosse ».
C'est ainsi que, l'instant d'après, nous nous retrouvons, John, Sherlock et moi-même, assis dans un taxi vers cette mystérieuse région. Lorsque nous arrivons, ils partent interroger les habitants et me laissent la tâche de trouver un hôtel où séjourner. J'entre alors dans une bâtisse et vais à l'accueil pour demander trois chambres. La gentille dame me donne les clés et me laisse y aller. Étant la première, je choisis ma chambre bien qu'elles se ressemblent toutes. Mon choix se porte sur un lit à deux places aux draps bleus pastels. Il y a, en face de la literie, une petite commode avec un miroir à son sommet. Je visite la pièce et ouvre les rideaux. La fenêtre donne sur le jardin de ce bâtiment assez vieux mais très beau. J'y vois les tables sur la terrasse avec les nombreuses personnes qui discutent ensemble. Je continue mon périple et arrive dans la petite salle de bain. Un lavabo, des toilettes et une douche. C'est suffisant. On toque alors à la porte. Je vais vers celle-ci et l'ouvre.
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All I got
Fanfiction"You see, but you do not observe" Sherlock Holmes, ce sociopathe de haut niveau. John Watson, ce médecin au grand cœur. Elle, la voisine surprenante. "Regarde toutes ces étoiles qui brillent. Un jour tu brilleras autant qu'elles, peut-être même plus...