6- Père...

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Rosabella se pencha distraitement sur les tombes du caveau des Da Silva. Son père avait rejoint les dépouilles il y a peu. Sur sa fin de vie elle ne l'avait guère revu. Pourtant elle avait cherché: aucunes double vie. Il semblait seulement avoir voulu s'éloigner de la vie éreintante des français et s'était lui-même exilé en Italie auprès de sa famille. Elle comprenait pourquoi il n'était jamais réapparu: la honte et la culpabilité. Sa famille s'était faite massacrée à des milliers de kilomètre de lui et il n'avait pas bougé un seul orteil pour assister aux funérailles de sa femme et de sa fille cadette. Mis à part l'aide financière qui en avait résulté... toute la cour avait jacassé à son sujet. Ne pas se présenter aux funérailles de sa propre famille ! C'était d'une lâcheté !

-Il est temps pour moi de vous quitter. Vous qui avez toujours eu foi en Dieu, je doute que vous soyez fier de voir celle que je suis aujourd'hui ricana l'auburn. Je n'y ai jamais réellement prêté attention en vérité. Je reviendrais c'est promis. Je protègerai les Da Silva restants pour vous père. Avec un peu de chance, notre famille prospèrera encore longtemps. Je ne vous en veux même plus de nous avoir abandonnées. J'ai pu me forger mon caractère grâce à ça.

La vampire déposa un bouqet de roses blanches sur la tombe de son père puis s'éclipsa. Un long voyage l'attendait. Elle grimpa dans la voiture chargée de ses bagages.

-Allez-y, ordonna la française.

Un grand voyage jusqu'en Italie l'attendait. Elle avait prévu de s'y établir durant une vingtaine d'années avant de peut-être visiter la cour d'Espagne. L'auburn n'était pas du tout préssée de retrouver les Mikaelson qui malgré leur amitié avaient laissé un gout amer sur les lèvres de la jeune femme. L'impulsivité macabre de Kol et le cruel Klaus étaient déjà bien assez dissuasives pour elle. Elle avait eu sa dose pour au moins le prochain siècle. Même si une voix dans sa tête lui imposa les nombreux moment dans lesquels elle avait pu voir la bonté de Klaus. Un Klaus avec un coeur.

Après plusieurs jours de voyage et peu d'arrêts, Rosabella eut la surprise de s'arrêter en plein milieu d'un sentier traversant des bois.

-Benjamin ? appela la jeune femme. Pourquoi nous sommes nous arrêtés ?

En même temps qu'elle sortait de la voiture, le cadavre du cocher tomba lourdement à ses pieds. Une jeune femme tout à fait charmante se tenait face à elle. On aurait pu dire ça si ses traits n'étaient pa déformés par la soif. Rosabella roula des yeux.

-Bravo, et comment je fais sans cocher maintenant ?

Cette phrase stoppa littéralement le vampire face à elle.

-Quel est votre nom ? Vous parlez français ? Italiano ? English ?

-Anglais, répondit simplement la brune.

-Que diriez vous de m'aider à porter mes bagages à présent ?

-Et puis quoi encore ? Moi qui pensait me nourrir à ma guise...

-Et vous avez coupé court à mon voyage, grogna Rosabella, menaçante.

Le vampire en face d'elle retroussa les lèvres en découvrant la bague que portait l'auburn.

-Ta bague... tu es de mèche avec eux !

Et c'est ainsi qu'elle disparu de nouveau. Quelle impolie ! Tutoyer ainsi des inconnus ! Rosabella fixa sa chevalière d'un œil perplexe. Bien qu'elle ai une valeur conséquente elle ne voyait pas pourquoi ce vampire s'était enfui. « Eux » voulait-il désigner les Mikaelson ? Ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus croisé leur route... Mais elle se souvint vaguement de la ressemblance presque identique de sa bague avec celles de la famille de vampires. Encore une fois, cela poussa Rosabella à se questionner: qui étaient-ils réellement ? Étaient-ils aussi dangereux qu'elle l'avait pressenti ? Au point de faire fuir les vampires des qu'un indice les rattachait à leur simple famille ?

The originals: Klaus Redemption Où les histoires vivent. Découvrez maintenant