The originals: Klaus Redemption

9- Louisiane

1816

Voila des mois que naviguait Bella. Seul un équipage réduit permettait encore au bateau d'avancer puisque la belle auburn avait tué tous ses occupants. La plupart des corps ayant été jeté par dessus bord par manque de place et d'hygiène. Hors de question pour Bella de voyager avec des cadavres. Ca sentait mauvais et ça prenait de la place.

-Terre ! hurla un matelot, tandis que Bella, ennuyé de ce voyage, s'amusait à faire courir de partout deux marins pour qu'ils tentent de lui échapper elle et ses crocs.

-Enfin ! s'écria-t-elle. Quelle robe devrais-je choisir pour le débarquement ? questionna le vampire avant de pouffer. Mince, j'avais presque oublié que vous étiez sous mon contrôle vous deux.

Lassée, elle arracha le coeur des deux hommes et croqua dans l'un des deux. Sur le pont supérieur, le capitaine posa des yeux horrifiés sur elle. Bella lui offrit un large sourire, constatant l'impuissance de l'humain face à elle, obligé de conduire le bâteau à terre et à oublier les derniers mois de sa vie en la compagnie du vampire. Elle disparu dans sa cabine après ça pour enfiler une tenue plus décente.

Bella admira son nouveau reflet dans le miroir. Egale à elle-même, elle avait remonté ses cheveux en un chignon élaboré. Pour la robe, elle avait tenu à porter du violet. Elle se trouvait tout a fait charmante bien que loin de Rosabella. En devenant vampire la jeune femme s'était découvert une nouvelle facette d'elle même qu'elle appréciait. Une facette moins naïve et bien plus... dangereuse. Menaçante, moins humaine. Ca aurait pu être quelque chose de mauvais cependant et Bella en avait conscience aussi. Une secousse l'avertit que le bateau venait d'accoster.

Bella ne se fit pas prier et remonta sur le pont.

-Descendez mes effets à terre vous et vos hommes, ordonna l'auburn en saisissant le col du capitaine qui suintait la peur.

Elle montra les dents.

-Je me doute que vous ne voulez pas finir en tant que repas... J'effacerais de votre mémoire votre facheuse rencontre avec moi si vous faites du bon boulot.

Terrifiante. Elle était tout bonnement terrifiante, trembla le capitaine du navire en hurlant ses ordres.

-Et surtout prenez soin de la malle, précisa l'homme grisonnant.

Sa mémoire rejoua avec horreur le jour ou son second avait touché à la malle de Bella. Elle fut si colérique ce jour la qu'elle massacra une famille entière en un instant. Forçant l'équipage du navire à regarder la scène. Ensuite, il avait découvert que pendant deux nuits d'affilées, elle s'était introduite dans sa cabine pour lui rejouer ce mauvais souvenir en boucle dans son sommeil.

A terre, Bella s'approcha d'un homme.

-Bonjour monsieur. Ou sommes nous ?

Croyant halluciner devant la beauté, le marin du s'y reprendre à deux fois avant de pouvoir aligner une phrase correcte:

-A la Nouvelle Orléans madame !

-Tiens, intéressant. Et quoi d'interessant trouve-t-on par ici ?

-Nous sommes en Louisiane madame, il y a de nombreux marécages, répondit nerveusement l'homme. Mais en ville, le roi se fera un plaisir de vous accueillir.

-Un roi ? Qui est-ce ? s'étonna Bella. Je croyais que la Louisiane était indépendante maintenant.

-Ce n'est pas vraiment un roi, se trémoussa le marin, plutôt des personnes influentes qui ont le gouverneur dans la poche.

-Son nom, s'agaça Bella, bien qu'un nom s'imposait déjà à son esprit.

-Klaus Mikaelson et sa famille. Ils ont le gouverneur dans la poche.

Intéressant. En l'hypnotisant, Bella s'assura qu'il répande la rumeur de l'arrivée d'une noble française répondant au nom de Rosabelle Sylvestre. Avec un sourire joueur, elle s'interrogea sur le temps que mettraient les Mikaelson à faire le lien entre Rosabelle Sylvestre et Rosabella Da Silva. Ou peut-être l'avaient-ils oubliée qui sait. L'équipage de son navire amena enfin la malle qu'ils posèrent au dessus de deux coffres replis des effets de Bella.

-Oubliez moi ainsi que le voyage que nous venons d'effectuer. Vous êtes un pauvre équipage qui a survécu aux océans avant d'accoster ici à la Louisiane.

Elle les regarda disparaître, l'air sonnés. Et c'est ainsi que Rosabella Sylvestre arriva à la Nouvelle Orléans. Giuseppe restait une petite préoccupation à son esprit cependant et elle se promit de garder un œil sur lui.

Son chariot passa face à une immense bâtisse blanche. Ce devait être la maison du gouverneur... L'auburn observa un jeune garçon à la peau matte de trimer au soleil. C'est vrai que dans son village italien, reculé de toute mondialisation, il n'y avait pas beaucoup d'esclaves mais apparemment c'était chose courante ici en Amérique. Une bien horrible pratique. Mais après tout elle s'en fichait ce n'était pas ses affaires. Avec le temps les humains rectifieraient le tir elle le savait. Elle passa donc sans s'arrêter, continuant sa route à la recherche d'un logement convenable. Finalement, ce fut une sorte d'appartement sur deux étages qui l'attira. Un homme apparemment seul y vivait. Le vampire sauta sur l'occasion.

-Qui es-tu ?

-James Hopper.

-Connais-tu les gens d'ici ?

-Non.

-As-tu de la famille proche ou éloignée ?

-Non.

Crac. Le corps de l'homme tomba lourdement dans la cour. Mince, je vais devoir tout porter moi-même maintenant, pensa la Da Silva. Pas grave...

Elle s'assura que personne ne l'observait avant de soulever les malles et coffres dans ses bras. Ça ne pesait pas plus lourd que ça. Comme si elle portait un enfant de dix ans.

-Parfait ! s'exclama le vampire en tapant dans ses mains.

Tout était déjà meublé elle n'aurait qu'à agencer et décorer son intérieur comme il lui plaira à présent. Un appartement en plein centre ! Quoi de mieux hein ?