The originals: Klaus Redemption

10- Bonsoir Klaus

1816

-Rosabelle... faites attention à vous.

Le vampire fronça les sourcils face à l'avertissement de la sorcière. Elle fit glisser le sachet dans ses jupons sans rien dire. Ce n'était pas des menaces loin de la. Seulement un avertissement.

-Je sais ce que je fais, ne vous inquiétez pas Claire. Passez chez moi quand il vous plaira, lança le vampire en refermant la porte de la boutique derrière elle.

Mais qu'est-ce qu'un vampire irai faire avec de la veine de vénus ? se demanda la sorcière. Rosabelle quitta la rue puis s'engagea dans l'allée principale qu'on surnommait Burbon Street à cause des nombreux bars où était commercialisé l'alcool. Un alcool de qualité d'après Rosabelle qui appréciait son effet: il éloignait la soif pendant un temps.

Arrivée chez elle, Rosabelle moulut l'une des fleurs qu'elle versa dans un verre de bourbon. Au cours de sa vie qui commençait à devenir longue elle avait bien retenu que la verveine était un puissant poison pour les vampires. Aussi à chaque fois qu'elle en avait l'occasion elle en ingurgitait pour en quelque sorte s'immuniser au cas où. Cet étrange ennemi qu'elle fuyait semblait toujours la retrouver ou qu'elle aille. En faisant ses recherches elle avait rapidement découvert que les chasseurs de vampires étaient à la mode ces derniers temps alors mieux valait se protéger.

La brune but son verre d'une traite en grimaçant. Aujourd'hui la douleur s'était faite moins forte. Dans quelques jours elle pourrait commencer à mettre deux fleurs. C'était un véritable progrès ! Au tout début, Rosabelle ne pouvait en ingurgiter qu'un pétale ou deux.

Admirant le coucher de soleil, elle allait se retourner quand elle sentit un coup de vent dans son dos.

-Alors c'est vrai ce qu'on raconte.

-Klaus.

Elle se retourna pour l'observer. Il semblait avoir coupé ses cheveux et il portait des habits simples sans artifices comme le voulait la mode de l'époque. Elle le trouva bien plus séduisant et charismatique ainsi.

-Rosabella... tu es toujours vivante.

-Bien sûr. Que crois-tu ? s'indigna la jeune femme. Et je m'appelle Rosabelle à présent.

Elle mit les poings sur les hanches. Il avait espéré qu'elle meurt ? Non mais quel goujat ! C'était à cause de lui et de sa famille qu'elle en était là. Si son dérangé de frère n'avait pas assassiné toute sa famille et elle-même tout aurait pu être différent.

-Que fais-tu chez moi ? demanda le vampire sans attendre de réponse à sa précédente question.

-Je venais vérifier par moi-même que Rosabelle Sylvestre et Rosabella Da Silva étaient là même personne.

Il plissa les yeux. La bague qu'il lui avait offert était toujours présente à son majeur gauche. Ses cheveux avaient gardé une longueur égale à celle qu'elle avait pu avoir un siècle et des broutilles plus tôt. Ils paraissaient bruns ce soir.

-Bienvenue à la Nouvelle Orléans, conclu le châtain en écartant théâtralement les bras.

Rosabelle eu à peine le temps de cligner des yeux qu'elle le vit disparaîtra dans la rue d'en bas, laissant son balcon vide. Elle haussa les épaules, espérant que le retour des Mikaelson dans sa vie ne serait pas un problème. Mais de toute façon elle n'aurai qu'à partir. Tout quitter une nouvelle fois si ils devaient devenir trop étouffants. Inutile de risquer de mourir encore une fois. Et pour de bon cette fois. En rentrant chez elle pour se coucher, le vampire jura. Elle avait perdu son propre pari. Les Mikaelson n'avaient pas mis une semaine pour la retrouver. Ils en avaient mit deux. Seulement deux jours. En somme, très peu de temps. Si jamais elle devait fuir... Rosabelle frissonna. Elle se trouvait sur le même continent qu'eux. Sa crainte des Mikaelson n'avait pas diminué. Ils étaient dangereux. Le tombeau des Da Silva dans le cimetière de Paris en témoignait. Un goût amer de répandit sur les lèvres de la française. Si Kol était vivant elle lui arracherai le cœur sec pour se venger. Ça l'obsédait. Elle devait le faire. Pour ça elle attendrait bien dix ou vingt ans. Juste pour voir la tête du jeune homme quand il reviendrai d'entre les morts pour y retourner immédiatement, bien que temporairement, et de ses mains.