The originals: Klaus Redemption

25- Ce soir

Rosabella pensait si fort qu'elle se demanda si les sorcières du coin entendaient ses pensées.

-Vous n'avez pas l'air d'être dans votre assiette.

-Pas vraiment non, soupira-t-elle.

C'était Camille. La femme d'hier soir. Elle ne se rappelait pas ?

-Je m'appelle Rosabella mais je trouve ça un peu vieillot. Bella ça me va.

-Camille, sourit la blondinette. On ne se serait pas déjà vues quelque part ?

-Je ne crois pas... Je reviens tout juste en ville pour quelques problèmes de famille. C'est un calvaire. On a beau l'aimer de tout notre cœur parfois elle nous fait plus de mal que de bien. Et dieu sait à quel point la famille c'est comme la prison !

-On peut toujours s'en échapper, fit remarquer Camille. On dirait que votre famille vous pose beaucoup de tords.

Rosabella se fit un instant. L'humaine fit alors son travail pendant une bonne dizaine de minutes avant de revenir vers elle, voyant qu'elle n'avait pas bougé.

-Et bien j'aime un homme. C'est sa famille et lui qui m'ont intégré dans la leur sans que je ne fasse rien. Je crois qu'il m'aime aussi mais à chaque fois que nous sommes à ça de réussir, il gâche tout.

-Ca m'a tout l'air d'être un homme terrifié par l'amour et qui croit que vous êtes une faiblesse pour lui, constate Camille avant de violemment s'empourprer. Pardon. C'est cliché la barmaid psychologue.

Rosabella éclata de rire. Elle lui laissa par la suite un billet qu'elle avait tiré de son porte feuille- bien qu'elle ai déjà payé ses boissons- et s'en alla en secouant la tête. Brillante. Elle appréciait beaucoup cette Camille. Elle rejoignit Rebekah au centre ville. Cette dernière lui tendit l'une de leur nombreuses cartes bancaires. Klaus aussi était la.

-Marcel organise un bal masqué ce soir.

Elle acquiesça et les suivit dans les rues modernes et branchées de la ville. Le shopping de Klaus fut rapide: après s'être payé un smoking noir hors de prix, il consentit à juger d'un œil critique les robes de sa soeur avant de porter son attention sur une robe noire extravagante pleins de plumes.

-Pas mal.

-Je l'adore ! Je vais être la méchante du Lac des cygnes.

Rosabella grogna.

-Je vais en face. Je n'aime vraiment pas ce qu'il se vend ici.

-Je te suis, déclara l'hybride.

On aurait pu penser qu'il s'ennuyait mais en réalité Klaus avait toujours eu un petit penchant pour la mode. Les apparences... tout ça. A deux, ils pénétrèrent dans une boutique à la façade miroitante. L'intérieur était tout aussi richement décoré mais aucun vêtement n'était exposé. Klaus s'apprêtait à faire demi-tour quand Rosabella le stoppa.

-Ca s'appelle une boutique de créateur sur mesure Klaus, s'amusa la rouquine.

Une vendeuse s'approcha.

-Que puis-je faire pour vous ?

-Bonjour, répondit l'auburn en faisant ressortir son meilleur accent français. J'aimerais obtenir une robe avant ce soir c'est possible ?

La vendeuse bafouilla.

-Et bien... il faudra faire les croquis... le patron... Vous savez ce que vous voulez ?

Rosabella saisit un calepin de son sac et un crayon à papier. Rapidement elle esquissa une robe longue mêlant le style des années actuelles et de son propre siècle, lui donnant un air... majestueux que Klaus ne manqua pas d'admirer. Après avoir donné les détails sur la matière des tissus, la française arracha la page.