Chapitre 7 Melanie

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Les filles et moi avons passées la nuit serrées les unes contre les autres nous apportant calme et réconfort.

Je n'ai pas fermée l'oeil de la nuit mes souvenirs de mon enfance se mêlant à ceux que j'ai vécue il y a peu.

A croire que la malchance me suit...

Je me lève en entendant frapper à la porte, craignant que ce soit les médias qui aient réussis à se faufiler jusque la, je m'extirpe silencieusement du lit et entrouvre la porte.

Je fais face au blond d'hier et aux parents de Tina et Bianca.

Ils entrent et les parents des filles m'enlacent en sanglotant.
Mon cœur menace d'imploser quand je pense à ma situation.

Si seulement...

Les familles se dirigent vers les filles pour les réveiller, je reste en retrait en compagnie du blond.

- Je suis désolé de ne pas y avoir pensé hier mais comme tu n'as plus ton téléphone tu ne pouvais pas contacter tes parents dit-il me cœur se serrant davantage.
Je peux te prêter le mien si tu veux.

J'avale la boule dans ma gorge.

- Ce ne sera pas nécessaire, merci repondis-je.

- Ça ne me dérange pas, je t'assure insiste-t-il.
Ils aimeraient sûrement savoir ce qui t'est arrivée et tu auras besoin d'eux pour te remettre de tout ça.

Une larme solitaire coule sur ma joue, je décide de ne pas répondre de peur d'éclater en sanglot.

- Ses parents sont morts repondit Bianca a ma place.

Le mec se tourne pour me faire face.

- Merde ! Excuse moi je suis désolé, je ne savais pas...

- Pas de mal repondis-je.

Hésitant, il décide de rejoindre sa sœur.
Cette scène familiale me serre le cœur, les larmes menacent d'affluer.
J'ai l'impression d'étouffer.

Je décide de sortir de la chambre, incapable de voir ce que moi je n'aurais pas.
Tout comme la première fois.

Je m'adosse au mur.

Des agents de sécurité sont postés près de notre chambre sûrement pour empêcher les fouineurs de venir nous voir.
Je n'ai pas le temps d'apprécier ma solitude que le blond me rejoint, il se pose juste à côté de moi et nous restons là, en silence.

Pendant environ une dizaine de minutes, nous écoutons les discussions dans le couloir, regardons les gens passer.
Jusqu'a ce que cet instant soit interrompu par l'arrivée des Inspecteurs d'hier .

Ils s'arrêtent devant moi et me demande comment je vais, je leur réponds que tout va bien.

- Nous avons finis les fouilles au Motel, tout Concorde a votre version a toutes les 3 et de toute façon Ralph Laurent a tout avoué.

- Vous avez retrouvés Dani ? Demandais-je.

Il grimace et hoche la tête.

- Pourquoi ne nous avez vous pas dit que vous étiez Melanie Clarks ? Me demande-t-il.

- Parceque je ne porte plus ce nom repondis-je.

Il hoche la tête, compréhensif.

- Vous avez peur des fuites et des conséquences dit-il.
Vous savez que tout au tard mes journalistes l'apprendront ?

- Je sais mais pour le moment je préfère repondis-je.

- Quand ils sauront que vous êtes là "Séquestrée du monstre du Dakota" ce sera un véritable raz-de-marée médiatique...

Je grimace, je déteste le nom que les médias avaient donnés à mon affaire.

Mon histoire a fait le tour du monde...

J'ai assistée au meurtre de mes parents le jour de Noel, j'avais 4 ans,  le meurtrier m'a emmené avec lui et m'a séquestré pendant 9 longues années.
On vivait dans le Dakota du Nord, avec sa femme et ses propres enfants.
C'est la que j'ai compris qu'il fallait se montrer docile pour survivre.
Du statut de petite fille aimée et choyée par ses parents, je suis devenue boniche.

Je devais m'occuper des tâches ménagères, je n'allais pas à l'école, je n'avais pas le droit de sortir.

Le soir quand ses enfants dormaient, je leur piquaient des livres pour m'évader de cet enfer.
Je ne pouvais pas le faire physiquement  alors je me contentais de ces instants.

Un jour un voisin m'a aperçu, j'etendais le linge dans le jardin. Comme une photo de moi passait plusieurs fois par an vieillis et qu'il savait que mon bourreau n'avait que des fils, il a fait part de ses doutes à sa femme qui travaillait dans le secrétariat du commissariat.

Quelques jours après mes 13 ans, la police a fait une descente avec mandat de perquisition.
Une policière m'a mise sur me côté, j'avais des vêtements sales et déchirés, j'étais maigre à l'extrême.
Elle m'a dit que si je lui répondais honnêtement alors mon calvaire prendrait fin, elle m'a demandée mon nom et je lui ai répondus, "je suis Mélanie Clarks".

Ça a été la fin.

J'ai été emmenée et mise dans une résidence protégée.
J'ai vu nombre de médecins, psy...

Au tribunal, j'étais âgée de 15 ans, j'ai témoigné.
Il a pris la prison a vie et sa femme 30 ans.

Les médias ne m'ont pas lâchés, j'ai du changer de nom et d'état.

Je suis devenue Melanie Dacker.














Bad EncounterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant