Lumière d'argent

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Bonsoir !

J'espère que vous aimez mon histoire jusqu'à présent...

En attendant, aimeriez-vous que je donne en fin de chapitre le titre du chapitre prévu le lendemain ? Ce qui correspond au prompt que j'ai à placer dans mon texte, donc...

N'hésitez pas à me donner votre avis !



Après l'épisode de la marque des ténèbres apparue près de la forêt interdite, les professeurs s'étaient relayés tout au long de la journée pour partir à la recherche de Electre Sayre. Dès qu'ils avaient un moment de libre, entre leurs cours, il inspectaient chaque recoin de l'école immense, pour finir par conclure que l'élève avait disparu.

Minerva, inquiète, avait voulu appeler le Ministère, mais Harry l'avait convaincue d'attendre. Il lui avait rappelé que même si le Ministre Shakelbot était bien plus honnête que ne l'avaient été Fudge ou même Scrimgeour, le pouvoir en place avait une fâcheuse tendance à vouloir s'infiltrer partout. Leur ouvrir Poudlard signerait probablement la fin de l'indépendance de l'école.

La Directrice s'était rendue aux arguments du Sauveur, lui faisant confiance pour résoudre la situation. Après tout, il avait déjà évité le pire quand Lavande Brown s'en était pris aux enfants. Il avait montré qu'il était parfaitement capable d'assurer la sécurité des élèves.

Lors du repas du soir, les élèves ne remarquèrent pas que quelque chose inquiétait leurs professeurs. Personne ne se rendit compte qu'il manquait une de leur camarade, puisque Electre s'était volontairement tenue à l'écart de tous depuis son arrivée.

A peine le repas terminé, Harry et Drago quittèrent la table sous le regard de leurs collègues. Hermione secoua la tête en souriant, repensant au commentaire de son mari : "Ces deux là ont du temps à rattraper". Pour une fois, Ron s'était montré particulièrement clairvoyant quand aux relations humaines...

Harry entraîna Drago dans les couloirs, jusqu'à la tour d'Astronomie. C'était l'endroit qu'il préférait, le lieu où il pouvait respirer à pleins poumons, les yeux fixés sur l'horizon. En ce lieu, il s'était toujours senti libre, bien plus que n'importe où... C'était ici qu'il venait lorsqu'il avait un souci, lorsqu'il se sentait triste ou perdu.
Ils s'installèrent en silence. Harry ne put s'empêcher de sourire en se rendant compte qu'ils avaient rapidement pris des habitudes tous les deux. Comme s'ils répétaient les mêmes gestes depuis des années au lieu de quelques semaines.

Drago fut le premier à prendre la parole.
- Tu penses que c'était une petite mise en scène, n'est-ce-pas ?
Harry ricana, avant de hocher la tête.
- Oh que oui. Une jolie mise en scène avec en bonus la volonté de te nuire.
- Potter...
- Elle ne savait pas que tu ne serais pas seul.

Drago reporta son attention sur la surface du lac noir, troublée par les mouvements lents du calmar géant. Puis, il soupira doucement.
- J'ai bien plus d'ennemis que d'amis, Potter. Il y a probablement une grande quantité de sorciers qui rêveraient me voir terminer à Azkaban malgré les années qui ont passé.
Harry allait protester mais Drago le fit taire d'un regard colérique.
- Je le mérite probablement. La guerre n'est pas si loin après tout.
- Alors quoi ? Je te ligote pour te livrer à la personne qui veut te nuire ?
Le blond gloussa doucement, en secouant la tête.
- Par pitié Potter... tu es resté un idéaliste après toutes ces années... Personne ne veut me nuire. Ce n'est pas moi qui suis visé, je n'ai pas suffisamment d'importance pour ça.

Le premier réflexe de Harry fut de vouloir protester. Lui, il accordait de l'importance à Malefoy. Mais avant qu'il ne puisse objecter, il comprit soudain le sens de la phrase de son collègue et écarquilla les yeux.
- Ce n'est pas toi qui est visé ? Mais...
- Mais rien du tout. C'est toi la cible, idiot. Je suis juste sur le chemin de celui ou celle qui est derrière tout ça.
- Ça a du sens.
- Bien évidemment. Un Malefoy a toujours raison.

Harry éclata de rire, et bouscula doucement Drago.
- Ça faisait une éternité que je n'avais pas entendu ça tiens... Un Malefoy a toujours ou un Malefoy n'a jamais...
Drago lui décrocha un petit clin d'œil.
- Que veux-tu, un Malefoy a toujours une règle de vie. Pour chaque situation.
La plaisanterie eut le mérite de les faire rire quelques instants. Quand ils se calmèrent, ils étaient plus détendus, et décidés à oublier la menace qui planait sur l'école.

Harry leva les yeux vers la lune, qui les baignait de sa lumière d'argent. L'air un peu rêveur, Harry soupira.
- Tu aurais imaginé toi, un jour, que nous serions côte à côte en train de parler amicalement ?
Drago lui jeta un bref regard en coin, avant de hausser les épaules.
- Tout est possible, Potter. Tu devrais le savoir mieux que n'importe qui, toi qui a réalisé l'impossible quand tu étais gosse.
- Parfois, je me demande ce qui se serait passé si nous avions été amis plus tôt. Dès le début. Si j'avais serré la main que tu m'as tendu.
La respiration de Drago se coupa un instant. Visiblement Harry Potter le considérait réellement comme un ami. Et cette idée le remplissait de joie, comme si c'était juste ce qui manquait à sa vie.

Il repensa à son enfance, au petit prétentieux qu'il était alors. Imbu de lui même, fier de son sang et de son nom. Persuadé de faire partie de l'élite du monde magique. Il secoua doucement la tête et souffla.
- C'est mieux ainsi. Je n'étais pas vraiment... intéressant à l'époque.
Harry gloussa, mais ce n'était pas un rire moqueur. C'était plus comme un amusement tendre, comme si c'était une plaisanterie entre eux. Une plaisanterie qui n'appartiendrait qu'à eux.
- Ne sois pas si dur avec toi même, Malefoy. J'étais moi même plein d'illusions. Mais je suis certain que nous aurions pu nous entendre.

Le brun s'appuya contre Drago, savourant la sensation de chaleur à l'endroit où leurs corps entraient en contact. De façon naturelle, Harry passa son bras sur les épaules du blond, caressant du bout des doigts son épaule.
- Et nous nous sommes retrouvés grâce à nos fils. Au moins, eux, ils ont su s'entendre dès le début.
- Alors tout va bien. Nos fils sont amis, et nous...
Drago haussa un sourcil curieux lorsque Harry s'interrompit. Les yeux verts étaient perdus dans le lointain, et ses joues avaient légèrement rosi. L'ancien Serpentard se pencha pour déposer un léger baiser sur sa joue, mais Harry tourna la tête au même instant, et ce fut leurs lèvres qui entrèrent en contact.
La prise de Harry sur les épaules de son collègue se fit plus forte, comme pour l'empêcher de fuir. Leurs visages s'éloignèrent un bref instants, avant qu'ils ne se rapprochent de nouveau pour échanger un baiser tendre. C'était lent et plein de sentiments non-dits. C'était parfait.

Famille recomposéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant