I will never forget you

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- Tiens il est encore seul avec sa grand-mère.

Chiyo jeta un regard noir au propriétaire de cette voix ce qui fit taire les bavardages.
En revanche pour Sasori, le propriétaire de cette voix importait peu, il entendait juste le mot "seul" résonner dans sa tête.

L'enfant n'avait qu'un souhait : retrouver l'amour de ses parents.
Il a arrêter de compter le nombre de jours ou même de mois qui se sont écoulés depuis leurs morts. Mais l'impact émotionnel reste toujours aussi douloureux malgré tout ce temps passé.

Il était triste, perdu, seul et il avait peur, peur d'oublier ses parents et de ne plus connaître la joie. Tout ces sentiments montraient qu'il avait besoin d'eux, pourtant il ne restait qu'une vérité : ils étaient morts, assassinés.

Sasori pouvait lire sur les visages de ces camarades de classe, tous sur leurs visages souriants exprimaient la même hypocrisie. Au fond ils se disaient tous que les parents de Sasori devaient être faibles pour mourrir sur le champs de bataille.

Ces gamins sans cervelles avaient torts. Ils sous-estimaient la puissance des parents de l'enfant roux ainsi que de leurs ennemis. Ils pensaient tout savoir car ils ont des parents vivants pourtant aucun enfants n'est allé sur le champs de bataille.

Sasori connaissait la puissance de ses parents mieux que quiconque. Ils étaient réellement redoutables lorsqu'ils étaient ensemble.
Pour qu'ils succombent en combat, leurs adversaire devait avoir une force comparable à celle d'un Kage.

Les enfants qui se moquaient secrètement de l'orphelin devraient avoir peur, peur d'une telle menace dans le camps ennemi.
Pourtant ils passaient leurs temps à se comparer les uns des autres et se moquer.

Une fois rentré chez lui accompagné de Chiyo, Sasori coupa court à ses pensées pour profiter du calme.
Il se sentait définitivement mieux chez lui que dehors entouré de tout ce monde orgueilleux.

Chiyo regarda Sasori d'un air désolé pendant un moment avant de dire : << attend moi ici >> et elle repartie en direction de la cave.
Le roux ne comprenait pas pourquoi la grand mère s'est mise à adopter ce comportement inhabituel. Il n'eut d'autres choix que d'attendre.

Un silence pesant se fit ressentir. Ce silence rappela à l'orphelin l'absence de ses parents.
Mais le bruit de pas de Chiyo fit rappeler à l'enfant qu'il lui restait une famille, mais était-ce suffisant pour soigner la plaie de son coeur ?

La grand mère revint avec deux espèces de poupées posées sur un support.
Elles représentaient un homme et une femme en tenue de mariage, elles étaient plutôt simples et visiblement ne servaient que pour la décoration. Elles représentaient les parents de Sasori.

- Comme tu le sais sans doute, ces deux poupées représentent tes parents lors de leurs mariage, c'est un cadeau de mariage de ton père pour ta mère. Il voulait lui offrir un cadeau à sa façon grâce à ses talents de marionnettiste.

Sasori resta silencieux en redécouvrant ce souvenir sous un autre angle. Jusque là il avait vu les marionnettes uniquement comme des outils pour combattre.
C'etait la première fois qu'il les voyait dévié de leurs fonctions de base et montrée comme une forme d'art.
Il était impressionné, il ne s'attendait pas à ce que le monde lui ait réservé l'agréable surprise que l'on appelle l'art.

Chiyo continua à parler :
- Je les avais gardé pour moi puisqu'elles ont été créer par mon fils mais après réflexion je me suis dit qu'elles te reviennent. Après tout ce sont tes parents qui y sont représentés et puis ça appartenait à ta mère.
Je ne la connaissais pas très bien mais je pense qu'elle avait la personnalité idéale pour être une excellente mère pendant tout une vie.

Chiyo toucha soigneusement les deux poupées et poursuivit avec une étincelle de colère dans son regard :
- D'ailleurs, elle a toujours préférée le côté artistique des marionnettes de ton père et n'aimait pas les voir utilisées comme outils de ninja. Malheureusement le village s'en fichait de son avis et il a envoyé tes parents combattre à contre coeur, c'est ce qui a causé leurs morts.

Le roux était entre plusieurs sentiments, il était subjugué par cette forme d'art, mais aussi extrêmement triste en repensant à ses parents et il était également en colère, en colère contre le monde entier.

Chiyo remarquant l'expression du jeune enfant repris la parole :
- Heu désolée je me suis emportée... Il faut que tu te rende compte que tes parents sont morts en héros, je veux que tu retienne cela de leurs décès.

L'orphelin ne prononçait toujours aucun mots. Il pensait aux moments qu'il avait passé avec sa mère.
Elle était si attentionnée et gentille, sa personnalité manquait beaucoup au roux.
D'ailleurs la passion naissante qu'à Sasori pour l'art venait peut-être de sa mère puisqu'elle aimait beaucoup prendre du temps pour admirer les oeuvres des autres.

Elle est morte très tôt pour une mère mais elle a pourtant déjà marquée la personnalité de son fils.
L'orphelin aurait énormément aimé passer plus de temps avec elle jusqu'à sa vie adulte, même éternellement.

Chiyo quitta discrètement la salle afin de laisser son petit-fils seul pour faire son deuil, mais avant de fermer la porte, elle se rappella d'un dernier détail :
- Au fait Sasori, aujourd'hui c'est la fête des mères.
Et elle ferma la porte.

Cette journée aussi, il aurait aimé la passer avec sa mère, mais pour la première fois, elle était absente pendant la fête des mères.
Si seulement tout ces bons moments et la vie pouvaient être éternels.
Tout ce que Sasori pouvait garder pour toujours était ces précieux souvenirs. En revanche, cela voulait dire vivre avec la douleur, l'enfant ne savait pas si il pourrait s'en remettre mais peu importe, sa décision était prise.

- Merci Maman... Je ne t'oublierais jamais.

Recueil de One-Shot NarutoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant