𝐿𝑜𝑠𝑡 𝐵𝑒𝑡𝑤𝑒𝑒𝑛 𝑃𝑎𝑠𝑡 𝐴𝑛𝑑 𝑃𝑟𝑒𝑠𝑒𝑛𝑡

Iɴᴛᴏ ᴛʜᴇ ᴘᴀsᴛ. ᵗʰᵉ ˢᵗʳᵃⁿᵍᵉ ᶠᵃᵛᵒʳ

{•Troisième année à Poudlard•}

Marchant dans le silence des couloirs, Calypso avançait écoutant d'une oreille distraite les nouvelles amies de Lily parler des ragots qui lézardaient les couloirs sinueux de Poudlard. La jeune fille haïssait ses filles et tout ce qui les entouraient mais elle était restée pour tenir compagnie à Lily. De son côté, Severus avait aussi trouvé de nouveaux compagnons Serpentard. Son comportement avait changé, il devenait plus froid et distant avec les deux jeunes filles creusant un fossé entre elles et lui. Calypso, en revanche, avait pris goût à la solitude où elle passait le plus clair de son temps à lire au bord du grand hêtre sur les rives du Lac Noir.

Tandis que l'hiver s'était amusé à cristalliser le temps de ses doigts impassibles, le printemps lui avait ramené les jours heureux et la douceur agréable des couleurs chatoyantes. Le Saule Cogneur se réjouissait de ses petits bourgeons verdoyants tandis que le calamar géant sortit un tentacule joyeux dans l'air frais. Des oiseaux chantaient gaiement le printemps revenu dans une ballade enchanteresse et pleine de vie brisant le calme de la berge.

Lors d'un après-midi de mars, Calypso jouait comme chaque après-midi au bord du lac Noir à faire des ricochets jusqu'à ce que l'ennui pointa son nez une nouvelle fois. A ce moment-là, la jeune Gryffondor se laissa tomber dans l'herbe fraîche en regardant le ciel azur zébré de nuage duveteux et solitaire. Le poids de la solitude retomba une nouvelle fois bercer par le silence et un nœud se forma dans son ventre. Elle avait envie de fuir ce sentiment incessant, de s'envoler et de se perdre dans les landes écossaises loin de tous. Peut-être que personne ne remarquera son absence. Son cœur se serra à cette idée et sur la vérité retentissante. Peut-être que la solitude lui convient bien mieux qu'elle le pense ? Son regard se posa sur les nuages et elle repensa au doux sourire de sa mère et de ces bras protecteurs. Une larme perla au creux de son œil et coula le long de sa joue creusant des sillons de tristesse sur ses pommettes. Les paupières alourdies par le poids de cette soudaine grisaille, Calypso se laissa aller dans les bras réconfortant de Morphée qui l'entraîna dans les limbes obscures du sommeil.

Probablement des minutes ou des heures plus tard, Calypso entendit des murmures résonnaient lointain et discret autour d'elle probablement pour ne pas la réveiller.

- Vous êtes sûrs qu'elle va nous aider, demanda la première voix peu assuré.

- J'espère qu'elle sera plus compréhensive que McGonagall. Vous vous souvenez de sa tête quand on lui a demandé. T'es sûr de ton coup Lupin ?

- Je ne sais pas, répondit ledit Lupin. Je sais qu'elle ne nous aime pas trop mais...

- Une fille qui ne nous aime pas ? T'entends ça Sirius, s'indigna la première voix. C'est rare.

- N'oublies pas Evans. Elle ne nous aime vraiment pas elle non plus, tu sais pourquoi ?

- Sans doute à cause de Servilus.

Calypso ne pouvait plus feindre le sommeil et se redressa d'un coup vif, faisant sursauté les quatre garçons.

- A ce que je vois Remus, tu es venu avec ta basse-cour... Qu'avons-nous là ? Deux dindes et une oie, se moqua la jeune fille troublée dans son calme.